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== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 28 mars 2008 à 05:34

Pour les articles partageant le même nom, voir la page Feu (homonymie)

Feu Cosmique.


LE FEU

"Que dit l'enseignement au sujet du Feu ?"

"Le Feu est la réflexion la plus parfaite et la plus pure, au ciel

et sur la terre, de la Flamme Une. C'est la vie et la mort, l'origine et la fin de toute chose matérielle. C'est la Substance divine."

Doctrine Secrète, I, 146.

"Notre Terre et l'homme sont les produits des Trois Feux." Doctrine Secrète, IV, 258.

"Le Feu et la flamme détruisent le corps d'un Arhat ; leur

essence le rend immortel."

Doctrine Secrète, I, 35.


LES TROIS FEUX

I. Le Feu interne ou Feu par friction.

"Il y a dans chaque atome, la chaleur interne et la chaleur externe, le souffle du Père (Esprit) et le souffle (ou chaleur) de la Mère (matière)."

Doctrine Secrète, I, 112.


II. Le Feu du Mental ou Feu solaire.

"Le Feu de la connaissance brûle toute action sur le plan de l'illusion ; en conséquence, ceux qui l'ont acquis, et sont émancipés, sont appelés des Feux."

Doctrine Secrète, I, 114.


III. Le Feu de l'Esprit ou feu électrique.

"Lève la tête, ô Lanoo ; vois-tu une seule, ou d'innombrables lumières au-dessus de toi, brillant dans le ciel sombre de la nuit ?"
"Je sens une seule Flamme, ô Gurudéva ;
"Je vois d'innombrables étincelles non détachées qui brillent en elle."

Doctrine Secrète, I, 145.


(source : "Traité sur le Feu Cosmique" d'Alice Bailey, p.XVI)




Trois Feux. Le nom donné à Atma-Buddhi-Manas, qui lorsqu'ils sont réunis deviennent un.

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)


Passages référencés dans l'article

DS, I, 146

Que dit l'enseignement ésotérique au sujet du Feu ? "Le Feu est la réflexion la plus parfaite et la moins adultérée, dans le Ciel comme sur la Terre, de la FLAMME UNE. C'est la Vie et la Mort, l'origine et la fin de toute chose matérielle. C'est la "Substance" divine." Ainsi, non seulement les Adorateurs du Feu, les Parsis, mais même les tribus errantes et sauvages de l'Amérique qui se disent "enfants du Feu", montrent plus de science dans leur croyance et de vérité dans leurs superstitions que toutes les spéculations de la physique et du savoir modernes. Le chrétien qui dit : "Dieu est un Feu vivant", et qui parle des "langues de Feu" de la Pentecôte et du "Buisson Ardent" de Moïse, est aussi adorateur du Feu que n'importe quel "Païen". Parmi les Mystiques et les Kabalistes, les Rose-croix étaient ceux qui définissaient le Feu le plus correctement. Achetez une lampe de bazar, garnissez-la d'huile, et vous pourrez allumer à sa flamme les lampes, les bougies et les feux de tout le globe sans diminuer cette flamme. Si la Divinité, l'Un radical, est une Substance éternelle et infinie, jamais consumée ("le Seigneur, ton Dieu, est un feu qui consume"), il ne paraît pas raisonnable que l'enseignement Occulte soit tenu pour non-philosophique lorsqu'il dit : "Ainsi furent formés les (Mondes) Arûpa et Rûpa : d'UNE Lumière, Sept lumières ; de chacune des Sept, sept fois Sept", etc.

(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, I, p.146[1])


DS, IV, 258

Le Commentaire dit :

Notre Terre et l'homme [sont] les produits des trois Feux.

Les noms de ces trois feux désignent, en Sanscrit, le Feu Electrique, le Feu Solaire et le Feu produit par le Frottement[2]. Expliqués par le plan Cosmique et le plan humain, ces trois Feux sont l'Esprit, l'Ame et le Corps, les trois grands Groupes Radicaux avec leurs quatre divisions additionnelles. Celles-ci varient avec les écoles et – suivant l'usage que l'on en fait – deviennent les oupâdhis et les véhicules, ou leurs noumènes. Dans les comptes rendus exotériques, ils sont personnifiés par les "trois fils, d'une splendeur et d'un éclat éminents" d'Agni Abhimânin, le fils aîné de Brahmâ, le Logos Cosmique, par Svâhâ, l'une des filles de Daksha[3].

Dans un sens métaphysique, le "Feu par le Frottement" signifie l'union entre Bouddhi, le sixième, et Manas, le cinquième "principes", qui sont de la sorte unis ou cimentés l'un à l'autre, le cinquième se fondant partiellement dans la Monade et en devenant une partie ; dans un sens physique, il se rapporte à l'étincelle créatrice ou germe, qui fructifie et génère l'être humain. Les trois Feux, dont les noms sont Pâvaka, Pavamâna et Shuchi, furent condamnés, dit-on, par une malédiction de Vasishtha, le grand Sage, "à renaître sans cesse"[4]. C'est assez clair.

En conséquence, les FLAMMES, dont on confond les fonctions dans les ouvrages exotériques et que l'on appelle indifféremment Prajâpatis, Pitris, Manous, Asouras, Richis, Koumaras, etc. [5], sont dites s'incarner personnellement dans la Troisième Race-Racine et, en conséquence, "renaître sans cesse". Dans la Doctrine Esotérique, on les appelle généralement les Asouras, ou les Asoura Dévatâ, ou Pitar Dévatâ (Dieux), car, ainsi que nous l'avons dit, ils furent d'abord des Dieux – et des plus hauts – avant de devenir "Non-Dieux" et d'être tombés du rang d'Esprit des Cieux à celui d'Esprits de la Terre[6]exotériquement, notez-le bien, suivant le dogme orthodoxe.

(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, IV, p.258[7])

DS, I, 35

Il faut espérer que la lecture du présent livre modifiera les idées, généralement erronées, du public en ce qui concerne le Panthéisme. C'est une erreur de regarder les Bouddhistes et les Occultistes Advaïtas comme des Athées. S'ils ne sont pas tous philosophes, ils sont du moins tous logiciens ; leurs objections et leurs arguments sont fondés sur un raisonnement rigoureux. En vérité, si l'on prend le Parabrahman des Hindous comme représentant les divinités cachées et sans nom des autres nations, on trouvera que ce Principe absolu est le prototype dont furent tirées toutes les autres. Parabrahman n'est pas "Dieu", parce que ce n'est pas un Dieu. "C'est ce qui est suprême et non suprême (Paravara)"[8]. Cela est "suprême" comme Cause, non comme effet. Parabrahman est simplement comme "Réalité sans seconde", le Kosmos qui contient tout – ou plutôt, l'Espace Cosmique infini – au sens spirituel le plus élevé, naturellement. Brahman (neutre), étant la Racine immuable, pure, libre, incorruptible et suprême, Unique Existence vraie, Paramârthika", et le Chit et Chaïtanya (Intelligence, Conscience) absolu, ne peut être connaisseur, "car CELA ne peut avoir aucun sujet de cognition". La Flamme peut-elle être appelée l'Essence du Feu ? Cette Essence est "la VIE et la LUMIERE de l'Univers le feu et la flamme visibles ne sont que destruction, mort et mal". Le Feu et la Flamme détruisent le corps d'un Arhat, leur Essence le rend immortel."[9] "La connaissance de l'Esprit absolu n'est, comme la splendeur du soleil, ou la chaleur dans le feu, autre chose que l'Essence absolue même", dit Sankarâchârya, CELA est l' "Esprit du Feu", non le Feu même ; aussi "les attributs de ce dernier, Chaleur ou Flamme, ne sont pas les attributs de l'Esprit, mais de ce dont l'Esprit est la cause inconsciente". La phrase ci-dessus n'est-elle pas la véritable note fondamentale de la philosophie Rosicrucienne postérieure ? Parabrahman est, en résumé, l'agrégation collective du Kosmos dans son infini et dans son éternité, le "CELA" et le "CECI" auxquels ne peuvent s'appliquer les agrégats distributifs[10]. "Au commencement CECI était le Soi, un seulement[11] ; le grand Sankarâchârya explique que "CECI" se rapporte à l'Univers (Jagat) le sens des mots "au commencement" est : avant la reproduction de l'Univers phénoménal.

(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, I, p.35[12])


DS, I, 112

STANCE III (11)

§ 11. – Cette toile s'étend lorsque le Souffle de feu[13] la couvre ; elle se contracte lorsque le Souffle de la Mère[14] la touche. Alors, les Fils[15] se séparent et se dispersent, pour rentrer dans le sein de leur Mère à la fin du Grand Jour et redevenir un avec elle. Lorsqu'elle[16] se refroidit, elle devient rayonnante. Ses Fils se gonflent et se contractent dans leur propre Soi et par leur Cœur ils

embrassent l'Infini.

L'expansion de l'Univers sous le "Souffle du FEU" est très suggestive si on la considère à la lumière de la période du "brouillard de Feu" dont la science moderne parle tant et dont, en réalité, elle sait si peu.

Une grande chaleur sépare les éléments composés et résout les corps célestes en leur Elément Primordial Unique – voilà ce qu'explique le Commentaire :

"Du moment qu'un corps, mort ou vivant, s'est

décomposé en ses constituants de base, en se mettant dans la zone d'attraction et d'action d'un foyer ou centre de chaleur (énergie) – et plusieurs de ces centres sont promenés çà et là dans l'espace – ce corps est réduit en vapeur et gardé dans le "Sein de la Mère" jusqu'à ce que Fohat, recueillant quelques-unes des parcelles de la Matière Cosmique (nébuleuse), lui donne une impulsion, le mette de nouveau en mouvement, développe la chaleur

nécessaire, et le laisse suivre sa nouvelle croissance."

L'expansion et la contraction de la "Toile" – c'est-à-dire l'étoffe ou atomes dont est fait le Monde – exprime ici le mouvement de pulsation car c'est la contraction et l'expansion régulières de l'Océan infini et sans rivage de ce que nous pouvons appeler le noumène de la Matière, émané par Svabhâvat qui est la cause de la vibration universelle des atomes. Mais cela suggère autre chose aussi. Cela montre que les anciens savaient ce qui intrigue de nos jours beaucoup de Savants, et surtout beaucoup d'Astronomes – la cause de la première ignition de la matière ou étoffe dont est composé le monde, le paradoxe de la chaleur produite par la contraction réfrigérante, et autres énigmes cosmiques – car cela démontre, à ne pas s'y méprendre, que les anciens avaient la connaissance de ces phénomènes. "Il y a, dans chaque atome, la chaleur interne et la chaleur externe", disent les Commentaires manuscrits dont l'auteur a eu communication : "le Souffle du Père [Esprit] et le Souffle [ou Chaleur] de la Mère [Matière]" et ces documents donnent des explications qui montrent que la théorie moderne de l'extinction des feux solaires, conséquence de la perte de chaleur due à la radiation, est erronée. Les savants eux-mêmes conviennent de la fausseté de l'assertion, car, ainsi que le fait remarquer le Professeur Newcomb [17], "en perdant sa chaleur un corps gazeux se contracte, et la chaleur générée par la contraction dépasse celle qu'il a eue à perdre pour produire la contraction". Ce paradoxe qu'un corps devient plus chaud à mesure que la contraction produite par le refroidissement devient plus grande a été la cause de bien des discussions. On a prétendu, en effet, que l'excès de chaleur se perd par radiation et que déclarer que cette température ne s'abaisse pas pari passu avec la diminution de volume, sous une pression constante, c'est abolir la loi de Charles[18]. Il est vrai que la contraction développe de la chaleur mais la contraction (causée par le refroidissement) n'est capable ni de développer la quantité de chaleur existant à un moment donné dans la masse, ni même de maintenir un corps à une température constante, etc. Le professeur Winchell essaie d'expliquer le paradoxe – paradoxe qui n'est qu'apparent, comme le démontre J. Homer Lane[19] – en suggérant qu'il existe "quelque chose en dehors de la chaleur". "Ne serait-ce pas, dit-il, tout simplement une répulsion entre les molécules, qui varierait selon une loi des distances[20] ?" Mais l'accord ne pourra se faire que si ce "quelque chose qui existe en dehors de la chaleur" est appelé "la Chaleur sans Cause", le "Souffle de Feu", la Force omnicréatrice plus l'INTELLIGENCE ABSOLUE ; ce qui est peu probable que la Science physique accepte.


(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, I, p.112)


DS, I, 114

STANCE IV — LES HIERARCHIES SEPTENAIRES

§ 1. – O Fils de la terre. Ecoutez vos instructeurs, les Fils du Feu (a). Apprenez-le : Il n'y a ni premier ni dernier :

car tout est le Nombre Unique issu du Non-Nombre (b).

(a) Les termes "Fils du Feu", "Fils du Brouillard de Feu" et autres semblables demandent une explication. Ils ont été reliés à un grand mystère primordial, universel et qu'il n'est pas facile d'expliquer. Il est un passage de la Bhagavad-Gîtâ où Krishna, parlant symboliquement et ésotériquement, dit :

Je dirai les temps [conditions]... où les dévots, en partant

[de ce monde], ne reviennent jamais [pour renaître], ou reviennent [se réincarner]. Le feu, la flamme, le jour, la quinzaine [heureuse], de la lune croissante, les six mois où le soleil est au Nord, voilà le temps où ceux qui connaissent Brahman [Yôgis] vont à Lui. La fumée, la nuit, la quinzaine [néfaste] du déclin de la lune, les six mois où le soleil est au Sud, c'est alors que le dévot [mourant] va dans la lumière lunaire [ou demeure, et aussi la Lumière Astrale] et revient [renaît]. Ces deux sentiers, l'un éclairé, l'autre obscur, sont dits éternels dans ce monde [ou Grand Kalpa, (Age)]. Par l'un [l'homme] s'en va pour ne jamais revenir, par l'autre il

revient[21].

Ces termes "Feu", "Flamme", "Jour", "Quinzaine éclairée." etc., "Fumée", "Nuit", et ainsi de suite, ne conduisant qu'au bout du Sentier Lunaire ne sont compréhensibles qu'avec la connaissance de l'Esotérisme. Ce sont les noms des diverses divinités qui dirigent les Puissances Cosmopsychiques. Nous parlons souvent de la Hiérarchie des "Flammes", des "Fils du Feu", etc., Shankarâchârya, le plus grand des Maîtres Esotériques de l'Inde, dit que le Feu signifie une divinité qui préside au Temps (Kâla). Le savant traducteur de la Bhagavad-Gitâ, Kashinâth Trimbak Télang M.A., de Bombay, avoue qu'il n'a "aucune idée claire de la signification de ces versets". Il en va tout autrement pour qui connaît la doctrine Occulte. Ces versets se rapportent au sens mystique des symboles solaires et lunaires. Les Pitris sont des divinités Lunaires et nos Ancêtres parce qu'ils créèrent l'homme physique. Les Agnishvattas, les Kumâras (les Sept Sages Mystiques), sont des Divinités Solaires, quoiqu'ils soient aussi des Pitris mais ils sont les "Façonneurs de l'Homme interne". Ce sont les "Fils du Feu", parce qu'ils sont les premiers Etres auxquels la DOCTRINE SECRETE donne le nom de "Mental" évolués du Feu Primordial. "Le Seigneur... est un feu qui consume"[22]. "Le Seigneur [[[Christ]]] sera révélé... avec ses anges puissants, dans un feu ardent"[23]. Le Saint-Esprit descendit sur les Apôtres en forme de "langues de feu[24]" ; Vishnou reviendra sur Kalki, le Cheval Blanc, comme dernier Avatâr, au milieu du feu et des flammes et Sosiosh descendra aussi sur un Cheval Blanc, dans "un ouragan de feu". "Et je vis le ciel qui s'ouvrit, et alors apparut (au milieu d'un Feu ardent) un cheval blanc et celui qui le montait... s'appelle le Verbe de Dieu[25]." Le Feu est l'Æther dans sa forme la plus pure et, par conséquent, on ne le considère pas comme matière ; il est l'Unité de l'Æther – la seconde divinité, manifestée – dans son universalité. Mais il y a deux "Feux" et on sait les distinguer dans les enseignements Occultes. Du premier, ou Feu purement sans forme et invisible caché dans le Soleil Central Spirituel, on dit qu'il est Triple (métaphysiquement) tandis que le Feu du Kosmos Manifesté est Septénaire, dans toute l'étendue de l'Univers et de notre Système Solaire. "Le feu de la connaissance dévore toute action sur le plan de l'illusion", dit le Commentaire. "Par conséquent ceux qui l'ont acquis et sont émancipés, sont nommés des "Feux "." En parlant des sept sens, symbolisés comme des Hôtris ou Prêtres, Nârada dit, dans Anugïta : "Ainsi ces sept [sens : l'odorat, le goût, la couleur, le son, etc.], sont les causes de l'émancipation" et le traducteur ajoute : "C'est de ces sept dont le Soi doit être émancipé. "Je" dans la phrase, "je suis... exempt de qualités"] doit signifier le soi, et non pas le Brâhmana qui parle[26]."

(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, I, p.114[27])


DS, I, 145

STANCE V (4)

§ 4. – Fohat trace des lignes spirales pour unir le Sixième au Septième – la Couronne (a). Une armée de Fils de Lumière se tient à chaque angle ; Les Lipika dans la Roue du centre (b). Ils[28] disent : "Cela est bon." Le premier Monde divin est prêt : le Premier, le Second[29].

Alors l' "Arûpa Divin" [30] se réfléchit dans le Chhâyâ Loka[31], le Premier Vêtement d'Anupâdaka (c).

(a) Ce tracé de "lignes spirales" se rapporte à l'évolution des principes de l'Homme aussi bien qu'à ceux de la Nature, évolution qui se fait graduellement, comme tout dans la Nature[32]. Le Sixième Principe de l'Homme (Buddhi, l'Ame Divine), quoiqu'un simple souffle dans nos conceptions, est cependant quelque chose de matériel si on le compare à l'Esprit Divin (Atmâ) dont il est le porteur ou véhicule. Fohat, dans sa capacité D'AMOUR DIVIN (Eros), le pouvoir électrique d'affinité et de sympathie, est allégoriquement présenté comme essayant d'unir l'Esprit pur, le Rayon inséparable de l'UN Absolu, avec l'Ame, pour faire des deux, dans l'homme, la MONADE, et dans la Nature, le premier lien entre le jamais non-conditionné et le manifesté. "Le Premier est maintenant le Second [Monde]" – des Lipika – se rapporte à la même idée.

(b) "L'Armée" à chaque angle est la Multitude des Etres Angéliques (Dhyân Chôhans) chargés de guider chacune des régions et à veiller sur elle, du commencement à la fin d'un Manvantara. Ce sont les "Veilleurs Mystiques" des Kabalistes et des Alchimistes chrétiens et ils se rapportent, symboliquement aussi bien qu'au point de vue cosmogonique, au système numérique de l'Univers. Les nombres avec lesquels ces Etres Célestes sont liés sont excessivement difficiles à expliquer parce que chacun se rapporte à plusieurs groupes d'idées distinctes, selon le groupe particulier d' "Anges" qu'il peut représenter. C'est là que se trouve le nœud dans l'étude de la symbologie, nœud impossible à défaire pour beaucoup d'érudits qui ont préféré le traiter comme Alexandre le nœud gordien ; d'où, résultat direct, tant de conceptions et d'enseignements erronés.

(c) Le "Premier est le Second" parce que le "Premier" ne peut vraiment pas être numéroté ou regardé comme tel, car ce Premier est le royaume du noumène dans sa manifestation primaire, le seuil du Monde de Vérité, ou Sat, à travers lequel l'énergie directe qui rayonne de la REALITE UNE – la Divinité Innommée – nous touche. Ici encore il est possible que le terme intraduisible de SAT (l'Etreté) puisse conduire à une conception erronée puisque ce qui est manifesté ne peut pas être Sat, mais quelque chose de phénoménal, qui n'existe pas toujours et, en vérité, n'est même pas sempiternel. C'est connexe à la Vie Unie, "sans seconde", et coexistant avec elle, mais en tant que manifestations, c'est pourtant Mâyâ – comme le reste. Ce "Monde de Vérité", dans les mots du Commentaire, ne peut être décrit que comme "Une étoile brillante qui tombe du Cœur de l'Eternité : le phare d'espérance, aux Sept Rayons duquel sont suspendus les Sept Mondes de l'Etre". C'est bien cela, puisque ce sont les Sept Lumières dont les réflexions sont les Monades humaines immortelles – l'Atmâ, ou Esprit radieux de toute créature appartenant à la famille humaine. Il y a d'abord cette Lumière Septénaire puis le "Monde Divin" – les lumières innombrables allumées à la Lumière primordiale – les Buddhis, ou Ames divines sans formes, du dernier des Mondes Aroûpiques (sans Forme) : la "Somme Totale", dans le langage mystérieux de la vieille STANCE.

Dans le Catéchisme, le Maître pose cette question à l'élève :

– "Lève la tête, ô Lanou : vois-tu une lumière ou des

lumières innombrables au-dessus de toi, brûlant dans le ciel noir de minuit ?" – "J'ai la sensation d'une seule Flamme, ô Gurudeva. Je vois des milliers d'étincelles non détachées qui brillent en elle."

– "Tu dis vrai. Et maintenant, regarde autour et en dedans de toi-même. Cette lumière qui brûle au-dedans de toi, la sens-tu le moindrement différente de la lumière qui luit dans tes Frères humains ?"

– "Elle n'est nullement différente, quoique le prisonnier soit tenu en captivité par Karma, et que ses vêtements extérieurs trompent les ignorants en leur faisant dire :

"Ton Ame et Mon Ame."

L'Unité radicale de l'essence ultime de chaque partie constitutive des composés de la Nature – de l'étoile à l'atome minéral, du Dhyân Chôhan le plus élevé au plus petit infusoire, dans l'entière acception du mot et qu'on l'applique au monde spirituel, intellectuel ou physique – cette unité est la seule loi fondamentale de la Science Occulte. "La Divinité est l'expansion sans bornes et infinie", dit un axiome Occulte, et c'est de là que vient, comme nous l'avons déjà dit, le nom de Brahmâ[33], tiré de Brih, s'étendre ou croître.

(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, I, p.145[34])

Voir aussi

Notes et références

  1. NDE : Dans l'édition française, I, p.101
  2. NDE : Feu par Friction dans la terminologie d'Alice Bailey
  3. Daksha, "l'intelligent, le compétent". "Ce nom entraîne généralement avec lui l'idée de pouvoir créateur". C'est un fils de Brahmâ et d'Aditi et, suivant d'autres versions, un pouvoir auto-généré, qui, de même que Minerve, jaillit du corps de son père. C'est le chef des Prajâpatis, des Seigneurs ou Créateurs de l'Etre. Dans la Vishnou Pourâna, Parâshara dit de lui : "Dans chaque Kalpa [ou Manvantara], Daksha et les autres naissent et sont de nouveau détruits." Et le Rig Véda dit que : "Daksha jaillit d'Aditi et Aditi de Daksha", allusion à l'éternelle renaissance cyclique de la même Essence divine.
  4. Bhagavata Pourâna, IV, 24, 4.
  5. Aucun de ces Ordres n'est distinct des Pitris ou Progéniteurs. Comme dit Manou : Les sages appellent nos pères, Vasous ; nos grands-pères paternels, Roudras ; nos arrière-grands-pères paternels, Adityas ; conformément au texte des Védas. "C'est là un éternel texte Védique", dit une autre traduction.
  6. Ainsi que l'a découvert de nos jours feu G. Smith dans la littérature Babylonienne inscrite sur des cylindres, il en était de même dans la Théogonie Chaldéenne. Ishtar, "aîné du Ciel et de la Terre". Au-dessous de lui les Igigi ou Anges du Ciel et les Anoûnaki ou Anges de la Terre. Au-dessous encore de ceux-ci différentes catégories d'Esprits et de "Génies" appelés : Sadou, Vadoukkou, Ekimou, Gallou – dont les uns étaient bons et les autres mauvais (Voyez Babylonian Mythology, de Smith, et aussi les Hibbert Lectures, de Sayce, p. 141).
  7. NDE : Dans l'édition française, III, p.308
  8. Mândûkya Upanishad, I, 28.
  9. Bôdhimûr, II
  10. Voir Védânta Sûra, par le Major G.A. Jacob, et les Aphorismes de Sandilya, traduits par Cowell, p. 42.
  11. Aitereya Upanishad.
  12. NDE : Dans l'édition française, I, p.LXXXII
  13. Le Père.
  14. La Racine de la Matière.
  15. Les Eléments avec leurs Pouvoirs ou Intelligences respectifs.
  16. La Toile.
  17. Popular Astronomy, pp. 507-508.
  18. Nébular Theory (Winchell).
  19. American Journal of Science, juillet 1870.
  20. World-Life or Comparative Geology, par Alexander Winchell LL. D., page 85 (1883).
  21. Chap. VIII, p. 80. Traduction de Trimbak Telang, Sacred Books of the East.
  22. Deutéronome, IV, 24.
  23. Thess : II, 7, 8.
  24. Actes, II, 3.
  25. Apocalypse, XIX, 11 et 13.
  26. Traduction de Telang, Sacred Books of the East, VIII, 278.
  27. NDE : Dans l'édition française, I, pp.65-66
  28. Les Lipika.
  29. C'est-à-dire : Le Premier est maintenant le Second Monde.
  30. L'Univers sans Forme de la Pensée.
  31. Le Monde des Ombres de la Forme Première, au monde Intellectuel.
  32. Comme on le verra plus loin, au sujet de l'Origine des Races Humaines.
  33. Dans le Rig Véda, nous trouvons les noms Brahmanaspati et Brihaspati alternants et synonymes. Voir aussi Brihaddranyaka Upanishad ; Brihaspiti est une Divinité appelée "Père des Dieux".
  34. NDE : Dans l'édition française, I, pp.99-101