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'''Nirmânakâyas''', du sanskrit. C'est, dans la philosophie [[ésotérique]], quelque chose d'entièrement différent de la signification populaire qui s'y rattache, et des fantaisies des orientalistes. Quelques-uns appellent le corps '''Nirmânakâya''', le "Nirvâna avec reste" (Schlagintweit, etc...) probablement sur la supposition que c'est une sorte de condition [[nirvânique]] durant laquelle conscience et forme sont retenues. D'autres disent que c'est une partie du [[Trikâya]] (les [[trois]] corps), avec le "pouvoir d'assumer toute forme apparente en vue de propager le [[Bouddhisme]]" (idée d'Eitel) ; et encore, que "c'est l'[[avatâr]] incarné d'une divinité" (ibidem), et caetera.  
'''Nirmânakâyas''', du sanskrit. C'est, dans la philosophie [[ésotérique]], quelque chose d'entièrement différent de la signification populaire qui s'y rattache, et des fantaisies des orientalistes. Quelques-uns appellent le corps '''Nirmânakâya''', le "[[Nirvâna]] avec reste" (Schlagintweit, etc...) probablement sur la supposition que c'est une sorte de condition [[nirvânique]] durant laquelle conscience et forme sont retenues. D'autres disent que c'est une partie du [[Trikâya]] (les [[trois]] corps), avec le "pouvoir d'assumer toute forme apparente en vue de propager le [[Bouddhisme]]" (idée d'Eitel) ; et encore, que "c'est l'[[avatâr]] incarné d'une divinité" (ibidem), et caetera.  


D'un autre côté, l'[[occultisme]] dit que Nirmânakâya, bien que signifiant littéralement un "corps" transformé, est une condition. La forme est celle de l'[[adepte]] ou du [[yogin]] qui entre dans cette condition post-mortem ou la choisit de préférence au [[Dharmakâya]] ou état [[nirvânique]] absolu. Il le fait parce que ce dernier [[kâya]] le sépare pour toujours du monde de la forme, lui conférant un état de félicité [[égoïste]], dans lequel aucun être vivant ne peut participer, l'adepte étant ainsi écarté de la possibilité d'aider l'humanité, ou même les [[devas]].  
D'un autre côté, l'[[occultisme]] dit que Nirmânakâya, bien que signifiant littéralement un "corps" transformé, est une condition. La forme est celle de l'[[adepte]] ou du [[yogin]] qui entre dans cette condition post-mortem ou la choisit de préférence au [[Dharmakâya]] ou état [[nirvânique]] absolu. Il le fait parce que ce dernier [[kâya]] le sépare pour toujours du monde de la forme, lui conférant un état de félicité [[Ego Supérieur|égoïste]], dans lequel aucun être vivant ne peut participer, l'adepte étant ainsi écarté de la possibilité d'aider l'humanité, ou même les [[devas]].  


Cependant, comme Nirmânakâya, l'homme laisse derrière lui seulement son corps physique, et retient tous les autres "[[principes]]", sauf le [[kâmique]] – car il l'a fait sortir à tout jamais de sa nature, durant sa vie et il ne peut plus ressusciter dans l'état post-mortem qui est le sien. Ainsi, au lieu de se rendre dans une félicité égoïste, il choisit une vie d'abnégation, une existence qui ne se termine qu'avec le cycle de vie, afin de posséder le moyen d'aider l'humanité d'une manière invisible quoique des plus efficaces (Voir ''[[La Voix du Silence]]'', 3ème traité : "[[Les Sept Portails]]"). Ainsi donc, un Nirmânakâya n'est pas, comme on le croit couramment, le corps "dans lequel un [[Buddha]] ou un [[Bodhisattva]] apparaît sur terre", mais en vérité celui, qu'il ait été durant sa vie un [[Chutuktu]] ou un [[Khubilkhan]], un [[adepte]] ou un [[yogin]], qui est devenu depuis un membre de cette invisible armée qui toujours protège et veille sur l'humanité à l'intérieur des restrictions [[karmiques]]. Souvent pris à tort pour un "Esprit", un [[Deva]], Dieu lui-même, etc., un Nirmânakâya est toujours un protecteur, un compatissant, en vérité un [[ange]] gardien pour celui qui devient digne de son aide. Quelque objection que l'on puisse avancer contre cette doctrine, bien qu'elle soit à peu près niée, parce que ma foi, elle n'a jamais jusqu'ici été rendue publique en Europe et par conséquent puisqu'elle est inconnue des orientalistes, elle doit nécessairement être "un mythe d'invention moderne" – il n'y aura personne d'assez hardi pour dire que cette idée d'aider l'humanité souffrante au prix de sa propre et presque interminable abnégation, est l'une des plus grandes et des plus nobles qui ne se soit jamais développée dans un cerveau humain.
Cependant, comme Nirmânakâya, l'homme laisse derrière lui seulement son corps physique, et retient tous les autres "[[principes]]", sauf le [[kâmique]] – car il l'a fait sortir à tout jamais de sa nature, durant sa vie et il ne peut plus ressusciter dans l'état post-mortem qui est le sien. Ainsi, au lieu de se rendre dans une félicité égoïste, il choisit une vie d'abnégation, une existence qui ne se termine qu'avec le [[cycle]] de vie, afin de posséder le moyen d'aider l'[[humanité]] d'une manière invisible quoique des plus efficaces (Voir ''[[La Voix du Silence]]'', 3ème traité : "[[Les Sept Portails]]"). Ainsi donc, un Nirmânakâya n'est pas, comme on le croit couramment, le corps "dans lequel un [[Buddha]] ou un [[Bodhisattva]] apparaît sur terre", mais en vérité celui, qu'il ait été durant sa vie un [[Chutuktu]] ou un [[Khubilkhan]], un [[adepte]] ou un [[yogin]], qui est devenu depuis un membre de cette invisible armée qui toujours protège et veille sur l'[[humanité]] à l'intérieur des restrictions [[karmiques]]. Souvent pris à tort pour un "Esprit", un [[Deva]], [[Dieu]] lui-même, etc., un Nirmânakâya est toujours un protecteur, un compatissant, en vérité un [[ange]] gardien pour celui qui devient digne de son aide. Quelque objection que l'on puisse avancer contre cette doctrine, bien qu'elle soit à peu près niée, parce que ma foi, elle n'a jamais jusqu'ici été rendue publique en Europe et par conséquent puisqu'elle est inconnue des orientalistes, elle doit nécessairement être "un mythe d'invention moderne" – il n'y aura personne d'assez hardi pour dire que cette idée d'aider l'humanité souffrante au prix de sa propre et presque interminable abnégation, est l'une des plus grandes et des plus nobles qui ne se soit jamais développée dans un cerveau humain.


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Dernière version du 25 mars 2008 à 22:01

Nirmânakâyas, du sanskrit. C'est, dans la philosophie ésotérique, quelque chose d'entièrement différent de la signification populaire qui s'y rattache, et des fantaisies des orientalistes. Quelques-uns appellent le corps Nirmânakâya, le "Nirvâna avec reste" (Schlagintweit, etc...) probablement sur la supposition que c'est une sorte de condition nirvânique durant laquelle conscience et forme sont retenues. D'autres disent que c'est une partie du Trikâya (les trois corps), avec le "pouvoir d'assumer toute forme apparente en vue de propager le Bouddhisme" (idée d'Eitel) ; et encore, que "c'est l'avatâr incarné d'une divinité" (ibidem), et caetera.

D'un autre côté, l'occultisme dit que Nirmânakâya, bien que signifiant littéralement un "corps" transformé, est une condition. La forme est celle de l'adepte ou du yogin qui entre dans cette condition post-mortem ou la choisit de préférence au Dharmakâya ou état nirvânique absolu. Il le fait parce que ce dernier kâya le sépare pour toujours du monde de la forme, lui conférant un état de félicité égoïste, dans lequel aucun être vivant ne peut participer, l'adepte étant ainsi écarté de la possibilité d'aider l'humanité, ou même les devas.

Cependant, comme Nirmânakâya, l'homme laisse derrière lui seulement son corps physique, et retient tous les autres "principes", sauf le kâmique – car il l'a fait sortir à tout jamais de sa nature, durant sa vie et il ne peut plus ressusciter dans l'état post-mortem qui est le sien. Ainsi, au lieu de se rendre dans une félicité égoïste, il choisit une vie d'abnégation, une existence qui ne se termine qu'avec le cycle de vie, afin de posséder le moyen d'aider l'humanité d'une manière invisible quoique des plus efficaces (Voir La Voix du Silence, 3ème traité : "Les Sept Portails"). Ainsi donc, un Nirmânakâya n'est pas, comme on le croit couramment, le corps "dans lequel un Buddha ou un Bodhisattva apparaît sur terre", mais en vérité celui, qu'il ait été durant sa vie un Chutuktu ou un Khubilkhan, un adepte ou un yogin, qui est devenu depuis un membre de cette invisible armée qui toujours protège et veille sur l'humanité à l'intérieur des restrictions karmiques. Souvent pris à tort pour un "Esprit", un Deva, Dieu lui-même, etc., un Nirmânakâya est toujours un protecteur, un compatissant, en vérité un ange gardien pour celui qui devient digne de son aide. Quelque objection que l'on puisse avancer contre cette doctrine, bien qu'elle soit à peu près niée, parce que ma foi, elle n'a jamais jusqu'ici été rendue publique en Europe et par conséquent puisqu'elle est inconnue des orientalistes, elle doit nécessairement être "un mythe d'invention moderne" – il n'y aura personne d'assez hardi pour dire que cette idée d'aider l'humanité souffrante au prix de sa propre et presque interminable abnégation, est l'une des plus grandes et des plus nobles qui ne se soit jamais développée dans un cerveau humain.

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)




Nirmânakâyas. Etres parfaits qui ont renoncé au Nirvana (le plus haut état de béatitude spirituelle) et ont choisi une vie de sacrifice, en devenant membre de cette légion invisible qui protège continuellement l'humanité, dans les limites du karma.

(source : "Initiation Humaine et Solaire" d'Alice Bailey)