« Osiris » : différence entre les versions

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'''Osiris''' (dieu égyptien). Le plus grand dieu d'Egypte, le fils de [[Seb]] ([[Saturne]])
'''Osiris''' (dieu égyptien). Le plus grand dieu d'Egypte, le fils de [[Seb]] ([[Saturne]])
– le [[feu céleste]] – et de [[Neith]], la [[matière]] primordiale et l'[[espace]] infini. Ceci
– le [[feu]] céleste – et de [[Neith]], la [[matière]] primordiale et l'[[espace]] infini. Ceci
le dépeint comme le dieu qui existe par lui-même et qui s'est créé de lui-même ; la première divinité manifestée (notre [[troisième Logos]]), identique
le dépeint comme le dieu qui existe par lui-même et qui s'est créé de lui-même ; la première divinité manifestée (notre [[troisième Logos]]), identique
à [[Ahura Mazda]] et autres "''Premières Causes''". De la même manière
à [[Ahura Mazda]] et autres "''Premières Causes''". De la même manière
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aspects.  
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Suivant les termes de l'allégorie, il naquit sur le Mont Sinaï, le
Suivant les termes de l'allégorie, il naquit sur le Mont [[Sinaï]], le
[[Nyssa]] de l'Ancien Testament (voir ''[[Exode]]'' XVII. 15), et fut enseveli à
[[Nyssa]] de l' ''[[Ancien Testament]]'' (voir ''[[Exode]]'' XVII. 15), et fut enseveli à
[[Abydos]], après avoir reçu la mort de Typhon à l'âge précoce de vingt-huit
[[Abydos]], après avoir reçu la mort de [[Typhon]] à l'âge précoce de [[vingt-huit]]
ans.  
ans.  


D'après Euripide on peut l'identifier à [[Zeus]] et à [[Dionysos]] ou DioNysos
D'après [[Euripide]] on peut l'identifier à [[Zeus]] et à [[Dionysos]] ou DioNysos
"le dieu de Nysa", car cet auteur prétend qu'Osiris aurait été élevé à Nysa,
"le dieu de Nysa", car cet auteur prétend qu'Osiris aurait été élevé à Nysa,
en Arabie "heureuse". Nous nous permettons de soulever la question
en Arabie "heureuse". Nous nous permettons de soulever la question
suivante : Dans quelle mesure cette récente tradition influença-t-elle
suivante : Dans quelle mesure cette récente tradition influença-t-elle
l'affirmation de la Bible, ou eut-elle quelque chose de commun avec elle, à
l'affirmation de la ''[[Bible]]'', ou eut-elle quelque chose de commun avec elle, à
savoir que "Moïse bâtit un autel et l'appela du nom de Jehovah Nissi", ou
savoir que "Moïse bâtit un autel et l'appela du nom de [[Jehovah]] Nissi", ou
cabalistiquement – "DioIao-Nyssi" ? (Voir ''[[Isis Dévoilée]]'', Vol. III., p.187).
cabalistiquement – "DioIao-Nyssi" ? (Voir ''[[Isis Dévoilée]]'', Vol. III., p.187).


Les quatre principaux aspects d'Osiris s'énuméraient – Osiris-[[Ptah]] (la
Les [[quatre]] principaux aspects d'Osiris s'énuméraient – Osiris-[[Ptah]] (la
Lumière), l'aspect spirituel ; Osiris-Horus (le mental), l'aspect intellectuel
[[Lumière]]), l'aspect spirituel ; Osiris-[[Horus]] (le [[mental]]), l'aspect intellectuel
manasique ; Osiris-[[Lunus]], l'aspect astral, "lunaire" ou psychique ; Osiris-
[[manasique]] ; Osiris-[[Lunus]], l'aspect [[astral]], "[[lunaire]]" ou psychique ; Osiris-
Typhon, aspect démonique, ou physique, matériel, et par conséquent
[[Typhon]], aspect démonique, ou physique, matériel, et par conséquent
passionnel et turbulent.  
passionnel et turbulent.  


Dans ces quatre aspects il symbolise l'[[Égo]] double – le divin et l'humain, le cosmico-spirituel et le terrestre.
Dans ces quatre aspects il symbolise l'[[Égo (homonymie)|Égo]] double – le divin et l'humain, le cosmico-spirituel et le terrestre.


Parmi toutes les conceptions diverses de dieux suprêmes, celle des
Parmi toutes les conceptions diverses de dieux suprêmes, celle des
Egyptiens est la plus suggestive et la plus sublime, car elle embrasse la
Egyptiens est la plus suggestive et la plus sublime, car elle embrasse la
gamme entière de la pensée qu'elle soit physique ou métaphysique. En tant
gamme entière de la pensée qu'elle soit physique ou métaphysique. En tant
que divinité solaire, Osiris a, sous son autorité, douze dieux mineurs – les
que divinité solaire, Osiris a, sous son autorité, [[douze]] dieux mineurs – les
douze signes du [[Zodiaque]].  
douze [[signes]] du [[Zodiaque]].  


Bien que son nom soit l'"[[Ineffable]]", ses
Bien que son nom soit l'"[[Ineffable]]", ses
[[quarante-deux]] attributs portent chacun un de ses noms, et ses sept aspects
[[quarante-deux]] attributs portent chacun un de ses noms, et ses [[sept]] aspects
doubles complètent les [[quarante-neuf]], ou 7 × 7 ; les premiers symbolisés
[[doubles]] complètent les [[quarante-neuf]], ou 7 × 7 ; les premiers symbolisés
par les quatorze membres de son corps, ou deux fois sept.  
par les [[quatorze]] membres de son corps, ou deux fois sept.  


Ainsi le dieu est
Ainsi le dieu est
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en l'honneur de la momie :  
en l'honneur de la momie :  


"Que ton nom soit sanctifié [[Ta-Baï]], fille de [[Ta-Hapi]], prêtre d'Osiris-Eloh. Elle ne fit rien contre quiconque sous l'empire
<blockquote>"Que ton nom soit sanctifié [[Ta-Baï]], fille de [[Ta-Hapi]], prêtre d'Osiris-Eloh. Elle ne fit rien contre quiconque sous l'empire de la colère. Elle ne se rendit coupable d'aucun mensonge contre quiconque. Justifiée devant Osiris, bénie sois-tu devant Osiris ! La paix soit sur toi".</blockquote>
de la colère. Elle ne se rendit coupable d'aucun mensonge contre
quiconque. Justifiée devant Osiris, bénie sois-tu devant Osiris ! La paix
soit sur toi".  


Et ensuite il ajoute la remarque suivante :  
Et ensuite il ajoute la remarque suivante :  


"Je suppose qu'on
"Je suppose qu'on devrait dire de l'auteur de cette inscription qu'il est un païen, puisque la justification devant Osiris est l'objet de ses aspirations religieuses. D'ailleurs nous voyons qu'il donne à Osiris l'appellation d'[[Eloh]]. Eloh est le nom utilisé par les [[dix]] tribus d'[[Israël]] pour les [[Elohim]] des deux tribus. Jehovah-Eloh (''[[Genèse]]'', III., 21.), dans la version utilisée par [[Ephraïm]], correspond à Jehovah Elohim dans celle utilisée par [[Judas]] et nous-mêmes. Ceci étant, il est certain que la question sera posée et qu'on devra y répondre avec humilité – "Que signifiait la pensée que l'on voulait exprimer par ces deux locutions, Osiris-Eloh et Jehovah-Eloh ?". Pour ma part je ne puis imaginer qu'une seule réponse, et c'est qu'Osiris fut le Dieu national d'Egypte, Jéhovah celui d'Israël, et qu'Eloh est l'équivalent de [[Deus]], [[Gott]] ou [[Dieu]]".
devrait dire de l'auteur de cette inscription qu'il est un païen, puisque la
justification devant Osiris est l'objet de ses aspirations religieuses.
D'ailleurs nous voyons qu'il donne à Osiris l'appellation d'Eloh. Eloh est le
nom utilisé par les dix tribus d'Israël pour les Elohim des deux tribus.
Jehovah-Eloh (Genèse, III., 21.), dans la version utilisée par Ephraïm,
correspond à Jehovah Elohim dans celle utilisée par Judas et nous-mêmes.
Ceci étant, il est certain que la question sera posée et qu'on devra y
répondre avec humilité – "Que signifiait la pensée que l'on voulait
exprimer par ces deux locutions, Osiris-Eloh et Jehovah-Eloh ?". Pour ma
part je ne puis imaginer qu'une seule réponse, et c'est qu'Osiris fut le Dieu
national d'Egypte, Jéhovah celui d'Israël, et qu'Eloh est l'équivalent de
Deus, Gott ou Dieu".  


Quant à son développement en ce qui concerne l'être
Quant à son développement en ce qui concerne l'être
humain, il est, ainsi que l'auteur d'''Egyptian Belief and Modern Thought'' le
humain, il est, ainsi que l'auteur d'''Egyptian Belief and Modern Thought'' le
prétend... "Un des Sauveurs ou Libérateurs de l'Humanité... En tant que tel
prétend...  
il naquit dans le monde. Il vint en tant que bienfaiteur pour soulager
l'homme du malheur... Dans ses efforts pour accomplir le bien il rencontra
le mal... et il est temporairement vaincu. Il est tué... Osiris est enseveli. Sa
tombe fut un but de pèlerinage pendant des milliers d'années. Mais il ne
demeura pas dans son tombeau. Au bout de trois jours, ou de quarante, il
ressuscita et s'éleva au Ciel. Ceci est l'histoire de son Humanité" (''Egyptian Belief and Modern Thought'').  


Et c'est aussi Mariette Bey qui nous dit, en
"Un des Sauveurs ou Libérateurs de l'Humanité... En tant que tel il naquit dans le monde. Il vint en tant que bienfaiteur pour soulager l'homme du malheur... Dans ses efforts pour accomplir le bien il rencontra le [[mal]]... et il est temporairement vaincu. Il est tué... Osiris est enseveli. Sa tombe fut un but de pèlerinage pendant des milliers d'années. Mais il ne demeura pas dans son tombeau. Au bout de [[trois]] jours, ou de [[quarante]], il ressuscita et s'éleva au Ciel. Ceci est l'histoire de son Humanité" (''Egyptian Belief and Modern Thought'').  
parlant de la Sixième Dynastie, que "le nom d'Osiris... commence à être
beaucoup plus utilisé. On rencontre la formule du Justifié" ; et il ajoute que
"cela prouve que son nom (de Justifié ou [[Maâ kherou]]) n'était pas donné au
mort seulement".  


Mais cela prouve également que la légende du Christ fut
Et c'est aussi Mariette Bey qui nous dit, en parlant de la Sixième Dynastie, que "le nom d'Osiris... commence à être beaucoup plus utilisé. On rencontre la formule du Justifié" ; et il ajoute que "cela prouve que son nom (de Justifié ou [[Maâ kherou]]) n'était pas donné au mort seulement".
 
Mais cela prouve également que la légende du [[Christ]] fut
découverte, complète dans presque tous ses détails, des milliers d'années
découverte, complète dans presque tous ses détails, des milliers d'années
avant l'ère chrétienne et que les Pères de l'Eglise n'eurent pas de plus
avant l'ère chrétienne et que les Pères de l'[[Eglise]] n'eurent pas de plus
grande difficulté que de l'appliquer simplement à un nouveau personnage.
grande difficulté que de l'appliquer simplement à un nouveau personnage.


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== Passages référencés dans l'article ==
== Passages référencés dans l'article ==
=== Exode, XVII, 15 ===
15. Et Moïse bâtit un autel, et le nomma: l'Éternel mon étendard.
({{exode}}, XVII, 15)




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Jéhovah du Mont Sinaï avec le dieu Bacchus ne fait guère l'ombre d'un
Jéhovah du Mont Sinaï avec le dieu Bacchus ne fait guère l'ombre d'un
doute. Le nom יהוה est [[Yava]] ou [[Iao]], suivant [[Diodore]] et [[Lydus]], qui est le
doute. Le nom יהוה est [[Yava]] ou [[Iao]], suivant [[Diodore]] et [[Lydus]], qui est le
nom secret du dieu phénicien des [[Mystères]] ; et il avait été pris des
nom secret du dieu [[phénicien]] des [[Mystères]] ; et il avait été pris des
Chaldéens dont c'était également le nom secret du Créateur. Partout où
[[Chaldéens]] dont c'était également le nom secret du Créateur. Partout où
Bacchus était adoré, existait la tradition de Nysa et de la grotte où il fut
Bacchus était adoré, existait la tradition de Nysa et de la grotte où il fut
élevé. [[Beth-San]] ou [[Scythopolis]] en Palestine, portait cette désignation ; il
élevé. [[Beth-San]] ou [[Scythopolis]] en Palestine, portait cette désignation ; il
en était de même d'un emplacement sur le mont Parnasse. Mais Diodore
en était de même d'un emplacement sur le mont Parnasse. Mais [[Diodore]]
déclare que Nysa était situé entre la Phénécie et l'Egypte ; Euripide dit que Dionysos est venu de l'Inde en Grèce ; et Diodore vient y ajouter son
déclare que Nysa était situé entre la [[Phénécie]] et l'[[Egypte]] ; [[Euripide]] dit que Dionysos est venu de l'[[Inde]] en [[Grèce]] ; et Diodore vient y ajouter son témoignage :  
témoignage :  


"Osiris fut élevé â Nysa, dans l'Arabie Heureuse ;
<blockquote>"Osiris fut élevé à [[Nysa]], dans l'Arabie Heureuse ; c'était le fils de [[Zeus]] et fut nommé d'après son père [nominatif Zeus, génitif Dios] et l'endroit Dio-Nysos" </blockquote>
c'était le fils de [[Zeus]] et fut nommé d'après son père [nominatif Zeus,
 
génitif Dios] et l'endroit Dio-Nysos" – le Zeus ou Jove de Nysa. L'identité
– le Zeus ou Jove de Nysa. L'identité du nom ou du titre est des plus significative. En Grèce, Dionysos prenait rang juste après Zeus, et Pindare dit à ce sujet : "Ainsi le Père Zeus gouverne toutes choses, et Bacchus gouverne lui aussi."
du nom ou du titre est des plus significative. En Grèce, Dionysos prenait
rang juste après Zeus, et Pindare dit à ce sujet : "Ainsi le Père Zeus
gouverne toutes choses, et Bacchus gouverne lui aussi."


Mais, en dehors de la Grèce, [[Bacchus]] est le tout-puissant "Zagreus, le
Mais, en dehors de la Grèce, [[Bacchus]] est le tout-puissant "Zagreus, le
dieu suprême". Moise paraît l'avoir adoré personnellement et avec lui le
dieu suprême". [[Moise]] paraît l'avoir adoré personnellement et avec lui le
peuple, au Mont Sinaï, à moins que nous n'admettions qu'étant un prêtre
peuple, au Mont Sinaï, à moins que nous n'admettions qu'étant un prêtre
initié, un adepte sachant soulever le voile qui couvre le culte exotérique,
[[initié]], un adepte sachant soulever le voile qui couvre le culte [[exotérique]],
mais qu'il avait gardé le secret. "Et Moise éleva un autel et lui donna le
mais qu'il avait gardé le secret. "Et Moise éleva un autel et lui donna le
nom de Jehovah-NISSI ! ou Iao-Nisi. Quelle meilleure preuve veut-on
nom de Jehovah-NISSI ! ou Iao-Nisi. Quelle meilleure preuve veut-on
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était un ''nis'' נחש, et le mois de la Pâque juive se nomme ''nisan''.
était un ''nis'' נחש, et le mois de la Pâque juive se nomme ''nisan''.


Si le "Seigneur Dieu" mosaïque était le seul Dieu vivant, et Jésus son
Si le "Seigneur Dieu" mosaïque était le seul [[Dieu]] vivant, et [[Jésus]] son
Fils unique, comment expliquer, alors, le langage rebelle de celui-ci ? Il
Fils unique, comment expliquer, alors, le langage rebelle de celui-ci ? Il
renverse sans hésiter et sans autre explication la Loi du Talion juive, pour
renverse sans hésiter et sans autre explication la Loi du Talion juive, pour
lui substituer la loi de charité et d'abnégation. Si l'Ancien Testament est
lui substituer la loi de charité et d'abnégation. Si l' ''[[Ancien Testament]]'' est
une révélation divine, comment le Nouveau Testament en peut-il être une
une révélation divine, comment le ''[[Nouveau Testament]]'' en peut-il être une
aussi ? Devons-nous croire à un Dieu et adorer une Divinité qui se
aussi ? Devons-nous croire à un Dieu et adorer une Divinité qui se
contredit tous les deux ou trois siècles ? Moïse était-il inspiré, ou alors
contredit tous les deux ou trois siècles ? Moïse était-il inspiré, ou alors
Jésus n'était-il pas le Fils de Dieu ? C'est de ce dilemme que les
Jésus n'était-il pas le Fils de Dieu ? C'est de ce dilemme que les
théologiens ont à nous sortir. Et c'est de ce même dilemme que les
théologiens ont à nous sortir. Et c'est de ce même dilemme que les
[[Gnostiques]] cherchaient à sauver le Christianisme naissant.
[[Gnostiques]] cherchaient à sauver le [[Christianisme]] naissant.


Voilà dix-neuf siècles que la Justice attend des commentateurs
Voilà dix-neuf siècles que la Justice attend des commentateurs
intelligents pour apprécier la différence entre l'orthodoxe Tertullien et le
intelligents pour apprécier la différence entre l'orthodoxe [[Tertullien]] et le
gnostique Marcion. La violence brutale, la mauvaise foi et le fanatisme du
gnostique [[Marcion]]. La violence brutale, la mauvaise foi et le fanatisme du
"Grand Africain" repoussent tous ceux qui acceptent son Christianisme.
"Grand Africain" repoussent tous ceux qui acceptent son [[Christianisme]].


"Comment un Dieu peut-il enfreindre ses propres commandements ?"
"Comment un Dieu peut-il enfreindre ses propres commandements ?"
demande Marcion. Comment pouvait-il défendre l'idolâtrie et le culte des images, et cependant ordonner à Moïse d'élever le [[serpent]] d'airain ?
demande [[Marcion]]. Comment pouvait-il défendre l'idolâtrie et le culte des images, et cependant ordonner à [[Moïse]] d'élever le [[serpent]] d'airain ? Comment se fait-il qu'il ordonne : "tu ne déroberas point", et qu'il envoie
Comment se fait-il qu'il ordonne : "tu ne déroberas point", et qu'il envoie
les Israélites dépouiller les Egyptiens de leur or et de leur argent ?
les Israélites dépouiller les Egyptiens de leur or et de leur argent ?


Anticipant sur les résultats de la critique moderne, Marcion nie qu'on
Anticipant sur les résultats de la critique moderne, Marcion nie qu'on
puisse attribuer à Jésus les prétendues prophéties messianiques. Et l'auteur
puisse attribuer à [[Jésus]] les prétendues prophéties messianiques. Et l'auteur
de Supernatural Religion écrit : "L'Emmanuel d'Esaïe [tVII. 14,
de ''Supernatural Religion'' écrit :  
VIII. 4] n'est pas le Christ ; la "Vierge" sa mère est simplement une "jeune
 
femme", [une [[alma]] du temple], et les souffrances du serviteur du Dieu
"L'[[Emmanuel]] d' ''[[Esaïe]]'' [tVII. 14, VIII. 4] n'est pas le Christ ; la "[[Vierge]]" sa mère est simplement une "jeune femme", [une [[alma]] du [[temple]]], et les souffrances du serviteur du Dieu (''[[Esaïe]]'' LII, 13, LIII, 3) ne sont nullement des prédictions de la mort de Jésus."
(Esaïe LII, 13, LIII, 3) ne sont nullement des prédictions de la mort de
Jésus."


[[Emmanuel]] était sans doute le fils du prophète lui-même, ainsi qu'il est représenté au chapitre VI ;
[[Emmanuel]] était sans doute le fils du prophète lui-même, ainsi qu'il est représenté au chapitre VI ;
ce qui fut prédit ne peut être interprété que dans ce sens. Le Prophète annonça de même à Achaz
ce qui fut prédit ne peut être interprété que dans ce sens. Le Prophète annonça de même à [[Achaz]]
l'extinction de sa lignée : "Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas". Vient ensuite la
l'extinction de sa lignée : "Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas". Vient ensuite la
prédiction de placer sur le trône un nouveau prince, Zacharie de Bethléem, qu'on dit avoir été le
prédiction de placer sur le trône un nouveau prince, [[Zacharie]] de [[Bethléem]], qu'on dit avoir été le
gendre d'Esaïe, sous le règne duquel tous les captifs devaient revenir depuis les endroits les plus
gendre d'Esaïe, sous le règne duquel tous les captifs devaient revenir depuis les endroits les plus
retirés du monde. L'Assyrie serait humiliée et la paix s'étendrait sur la nation d'Israël (Cf. Esaïe,
retirés du monde.  
 
L'[[Assyrie]] serait humiliée et la paix s'étendrait sur la nation d'[[Israël]] (Cf. ''[[Esaïe]]'',
VII, 13-16 ; VIII, 3, 4 ; IX, 6,7 ; X, 12, 20, 21 ; Michée, V, 2 7). Le parti populaire, celui des
VII, 13-16 ; VIII, 3, 4 ; IX, 6,7 ; X, 12, 20, 21 ; Michée, V, 2 7). Le parti populaire, celui des
Prophètes, toujours opposé aux prêtres Zadokites, avait résolu de se défaire d'Achaz et de sa
''[[Prophètes]]'', toujours opposé aux prêtres [[Zadokites]], avait résolu de se défaire d'Achaz et de sa
politique dilatoire, qui avait permis à l'Assyrie d'entrer en Palestine et de mettre Zacharie sur le
politique dilatoire, qui avait permis à l'Assyrie d'entrer en Palestine et de mettre Zacharie sur le
trône, un homme de leur pays qui se révolterait contre les Assyriens et renverserait le culte d'Assur
trône, un homme de leur pays qui se révolterait contre les Assyriens et renverserait le culte d'[[Assur]]
et de Baalim (2, Rois, XVII, 21). Bien que seuls les Prophètes en aient parlé, tout ce qui concerne
et de [[Baalim]] (2, ''[[Rois]]'', XVII, 21).  
cet épisode ayant été retranché des livres historiques, on peut en conclure qu'Achaz sacrifia son
 
propre fils à Moloch, et qu'il mourut à l'âge de trente-six ans, et que Zacharie monta sur le trône à
Bien que seuls les ''Prophètes'' en aient parlé, tout ce qui concerne
vingt-cinq ans, donc en âge adulte.
cet épisode ayant été retranché des livres historiques, on peut en conclure qu'[[Achaz]] sacrifia son
propre fils à [[Moloch]], et qu'il mourut à l'âge de [[trente-six]] ans, et que [[Zacharie]] monta sur le trône à
[[vingt-cinq]] ans, donc en âge adulte.
 


({{isis}}, III, pp.187-188)
({{isis}}, III, pp.187-188)
=== Genèse, III, 21 ===
21. Et l'Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme de sévères réprimandes, et les endossa.
({{genese}}, III, 21)


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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* [[Osiris (fouet)]]
* [[Osiris (fouet)]]


{{}} {{o}}
{{me}} {{o}}

Dernière version du 22 mars 2008 à 18:05

Pour les articles partageant le même nom, voir la page Osiris (homonymie)

Osiris (dieu égyptien). Le plus grand dieu d'Egypte, le fils de Seb (Saturne) – le feu céleste – et de Neith, la matière primordiale et l'espace infini. Ceci le dépeint comme le dieu qui existe par lui-même et qui s'est créé de lui-même ; la première divinité manifestée (notre troisième Logos), identique à Ahura Mazda et autres "Premières Causes". De la même manière qu'Ahura Mazda est un avec les Amshaspends, ou leur synthèse, ainsi Osiris, l'unité collective, lorsqu'elle est différenciée et personnifiée, devient Typhon, son frère, Isis et Nephtys, ses sœurs, Horus, son fils et ses autres aspects.

Suivant les termes de l'allégorie, il naquit sur le Mont Sinaï, le Nyssa de l' Ancien Testament (voir Exode XVII. 15), et fut enseveli à Abydos, après avoir reçu la mort de Typhon à l'âge précoce de vingt-huit ans.

D'après Euripide on peut l'identifier à Zeus et à Dionysos ou DioNysos "le dieu de Nysa", car cet auteur prétend qu'Osiris aurait été élevé à Nysa, en Arabie "heureuse". Nous nous permettons de soulever la question suivante : Dans quelle mesure cette récente tradition influença-t-elle l'affirmation de la Bible, ou eut-elle quelque chose de commun avec elle, à savoir que "Moïse bâtit un autel et l'appela du nom de Jehovah Nissi", ou cabalistiquement – "DioIao-Nyssi" ? (Voir Isis Dévoilée, Vol. III., p.187).

Les quatre principaux aspects d'Osiris s'énuméraient – Osiris-Ptah (la Lumière), l'aspect spirituel ; Osiris-Horus (le mental), l'aspect intellectuel manasique ; Osiris-Lunus, l'aspect astral, "lunaire" ou psychique ; Osiris- Typhon, aspect démonique, ou physique, matériel, et par conséquent passionnel et turbulent.

Dans ces quatre aspects il symbolise l'Égo double – le divin et l'humain, le cosmico-spirituel et le terrestre.

Parmi toutes les conceptions diverses de dieux suprêmes, celle des Egyptiens est la plus suggestive et la plus sublime, car elle embrasse la gamme entière de la pensée qu'elle soit physique ou métaphysique. En tant que divinité solaire, Osiris a, sous son autorité, douze dieux mineurs – les douze signes du Zodiaque.

Bien que son nom soit l'"Ineffable", ses quarante-deux attributs portent chacun un de ses noms, et ses sept aspects doubles complètent les quarante-neuf, ou 7 × 7 ; les premiers symbolisés par les quatorze membres de son corps, ou deux fois sept.

Ainsi le dieu est confondu dans l'homme, et l'homme est divinisé en un dieu. On s'adressait à lui comme Osiris-Eloh.

M. Dunbar T. Heath parle d'une inscription phénicienne qui, une fois déchiffrée, donne l'inscription funéraire suivante en l'honneur de la momie :

"Que ton nom soit sanctifié Ta-Baï, fille de Ta-Hapi, prêtre d'Osiris-Eloh. Elle ne fit rien contre quiconque sous l'empire de la colère. Elle ne se rendit coupable d'aucun mensonge contre quiconque. Justifiée devant Osiris, bénie sois-tu devant Osiris ! La paix soit sur toi".

Et ensuite il ajoute la remarque suivante :

"Je suppose qu'on devrait dire de l'auteur de cette inscription qu'il est un païen, puisque la justification devant Osiris est l'objet de ses aspirations religieuses. D'ailleurs nous voyons qu'il donne à Osiris l'appellation d'Eloh. Eloh est le nom utilisé par les dix tribus d'Israël pour les Elohim des deux tribus. Jehovah-Eloh (Genèse, III., 21.), dans la version utilisée par Ephraïm, correspond à Jehovah Elohim dans celle utilisée par Judas et nous-mêmes. Ceci étant, il est certain que la question sera posée et qu'on devra y répondre avec humilité – "Que signifiait la pensée que l'on voulait exprimer par ces deux locutions, Osiris-Eloh et Jehovah-Eloh ?". Pour ma part je ne puis imaginer qu'une seule réponse, et c'est qu'Osiris fut le Dieu national d'Egypte, Jéhovah celui d'Israël, et qu'Eloh est l'équivalent de Deus, Gott ou Dieu".

Quant à son développement en ce qui concerne l'être humain, il est, ainsi que l'auteur d'Egyptian Belief and Modern Thought le prétend...

"Un des Sauveurs ou Libérateurs de l'Humanité... En tant que tel il naquit dans le monde. Il vint en tant que bienfaiteur pour soulager l'homme du malheur... Dans ses efforts pour accomplir le bien il rencontra le mal... et il est temporairement vaincu. Il est tué... Osiris est enseveli. Sa tombe fut un but de pèlerinage pendant des milliers d'années. Mais il ne demeura pas dans son tombeau. Au bout de trois jours, ou de quarante, il ressuscita et s'éleva au Ciel. Ceci est l'histoire de son Humanité" (Egyptian Belief and Modern Thought).

Et c'est aussi Mariette Bey qui nous dit, en parlant de la Sixième Dynastie, que "le nom d'Osiris... commence à être beaucoup plus utilisé. On rencontre la formule du Justifié" ; et il ajoute que "cela prouve que son nom (de Justifié ou Maâ kherou) n'était pas donné au mort seulement".

Mais cela prouve également que la légende du Christ fut découverte, complète dans presque tous ses détails, des milliers d'années avant l'ère chrétienne et que les Pères de l'Eglise n'eurent pas de plus grande difficulté que de l'appliquer simplement à un nouveau personnage.

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)


Passages référencés dans l'article

Exode, XVII, 15

15. Et Moïse bâtit un autel, et le nomma: l'Éternel mon étendard.

(source : Ancien Testament, "Exode", XVII, 15)


ISIS, III, 187

Les Chrétiens soutiendraient-ils toujours l'identité du "Père de Jésus avec Jéhovah, si on pouvait leur prouver clairement que le "Seigneur Dieu" n'était autre que le Bacchus païen, Dionysos ? Or bien, l'identité du Jéhovah du Mont Sinaï avec le dieu Bacchus ne fait guère l'ombre d'un doute. Le nom יהוה est Yava ou Iao, suivant Diodore et Lydus, qui est le nom secret du dieu phénicien des Mystères ; et il avait été pris des Chaldéens dont c'était également le nom secret du Créateur. Partout où Bacchus était adoré, existait la tradition de Nysa et de la grotte où il fut élevé. Beth-San ou Scythopolis en Palestine, portait cette désignation ; il en était de même d'un emplacement sur le mont Parnasse. Mais Diodore déclare que Nysa était situé entre la Phénécie et l'Egypte ; Euripide dit que Dionysos est venu de l'Inde en Grèce ; et Diodore vient y ajouter son témoignage :

"Osiris fut élevé à Nysa, dans l'Arabie Heureuse ; c'était le fils de Zeus et fut nommé d'après son père [nominatif Zeus, génitif Dios] et l'endroit Dio-Nysos"

– le Zeus ou Jove de Nysa. L'identité du nom ou du titre est des plus significative. En Grèce, Dionysos prenait rang juste après Zeus, et Pindare dit à ce sujet : "Ainsi le Père Zeus gouverne toutes choses, et Bacchus gouverne lui aussi."

Mais, en dehors de la Grèce, Bacchus est le tout-puissant "Zagreus, le dieu suprême". Moise paraît l'avoir adoré personnellement et avec lui le peuple, au Mont Sinaï, à moins que nous n'admettions qu'étant un prêtre initié, un adepte sachant soulever le voile qui couvre le culte exotérique, mais qu'il avait gardé le secret. "Et Moise éleva un autel et lui donna le nom de Jehovah-NISSI ! ou Iao-Nisi. Quelle meilleure preuve veut-on que le Dieu du Sinaï était indifféremment Bacchus, Osiris ou Jéhovah ?

S. Sharpe ajoute encore son témoignage que l'endroit où naquit Osiris était le "Mont Sinaï, appelé par les Egyptiens Mont Nissa". Le serpent d'airain était un nis נחש, et le mois de la Pâque juive se nomme nisan.

Si le "Seigneur Dieu" mosaïque était le seul Dieu vivant, et Jésus son Fils unique, comment expliquer, alors, le langage rebelle de celui-ci ? Il renverse sans hésiter et sans autre explication la Loi du Talion juive, pour lui substituer la loi de charité et d'abnégation. Si l' Ancien Testament est une révélation divine, comment le Nouveau Testament en peut-il être une aussi ? Devons-nous croire à un Dieu et adorer une Divinité qui se contredit tous les deux ou trois siècles ? Moïse était-il inspiré, ou alors Jésus n'était-il pas le Fils de Dieu ? C'est de ce dilemme que les théologiens ont à nous sortir. Et c'est de ce même dilemme que les Gnostiques cherchaient à sauver le Christianisme naissant.

Voilà dix-neuf siècles que la Justice attend des commentateurs intelligents pour apprécier la différence entre l'orthodoxe Tertullien et le gnostique Marcion. La violence brutale, la mauvaise foi et le fanatisme du "Grand Africain" repoussent tous ceux qui acceptent son Christianisme.

"Comment un Dieu peut-il enfreindre ses propres commandements ?" demande Marcion. Comment pouvait-il défendre l'idolâtrie et le culte des images, et cependant ordonner à Moïse d'élever le serpent d'airain ? Comment se fait-il qu'il ordonne : "tu ne déroberas point", et qu'il envoie les Israélites dépouiller les Egyptiens de leur or et de leur argent ?

Anticipant sur les résultats de la critique moderne, Marcion nie qu'on puisse attribuer à Jésus les prétendues prophéties messianiques. Et l'auteur de Supernatural Religion écrit :

"L'Emmanuel d' Esaïe [tVII. 14, VIII. 4] n'est pas le Christ ; la "Vierge" sa mère est simplement une "jeune femme", [une alma du temple], et les souffrances du serviteur du Dieu (Esaïe LII, 13, LIII, 3) ne sont nullement des prédictions de la mort de Jésus."

Emmanuel était sans doute le fils du prophète lui-même, ainsi qu'il est représenté au chapitre VI ; ce qui fut prédit ne peut être interprété que dans ce sens. Le Prophète annonça de même à Achaz l'extinction de sa lignée : "Si vous ne croyez pas, vous ne subsisterez pas". Vient ensuite la prédiction de placer sur le trône un nouveau prince, Zacharie de Bethléem, qu'on dit avoir été le gendre d'Esaïe, sous le règne duquel tous les captifs devaient revenir depuis les endroits les plus retirés du monde.

L'Assyrie serait humiliée et la paix s'étendrait sur la nation d'Israël (Cf. Esaïe, VII, 13-16 ; VIII, 3, 4 ; IX, 6,7 ; X, 12, 20, 21 ; Michée, V, 2 7). Le parti populaire, celui des Prophètes, toujours opposé aux prêtres Zadokites, avait résolu de se défaire d'Achaz et de sa politique dilatoire, qui avait permis à l'Assyrie d'entrer en Palestine et de mettre Zacharie sur le trône, un homme de leur pays qui se révolterait contre les Assyriens et renverserait le culte d'Assur et de Baalim (2, Rois, XVII, 21).

Bien que seuls les Prophètes en aient parlé, tout ce qui concerne cet épisode ayant été retranché des livres historiques, on peut en conclure qu'Achaz sacrifia son propre fils à Moloch, et qu'il mourut à l'âge de trente-six ans, et que Zacharie monta sur le trône à vingt-cinq ans, donc en âge adulte.


(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, III, pp.187-188)


Genèse, III, 21

21. Et l'Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme de sévères réprimandes, et les endossa.

(source : Ancien Testament, "Genèse", III, 21)

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