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« Templiers » : différence entre les versions

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({{isis}}, III, pp.339-340)
({{isis}}, III, pp.339-340)
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Le plus important ouvrage cabalistique des Hébreux – le Sohar זהר – a
été écrit par le Rabbin Siméon Ben-Iochaï. Selon certains critiques, cette
compilation eut lieu bien des années avant l'ère chrétienne ; suivant
d'autres, ce ne fut qu'après la destruction du temple. De toutes façons il ne
fut terminé que par le fils de Siméon, le Rabbin Eléazar et son secrétaire,
le Rabbin Abba ; car l'ouvrage est si important et les sujets qui y sont
traités sont si abstraits, que la vie entière de ce Rabbin, qu'on a surnommé
le Prince des Cabalistes, n'avait pas suffi à la tâche. Comme on savait qu'il
était en possession de ce savoir et de la Mercaba, qui assurait la réception
de la "Parole", sa vie même se trouvait en danger, et il dut s'enfuir au
désert, où il vécut dans une caverne pendant douze ans, entouré de fidèles
disciples, et mourut finalement au milieu de signes et de merveilles 1.
Mais si volumineux que soit l'ouvrage, qui renferme beaucoup
d'éléments de sa tradition secrète et orale, néanmoins il n'embrasse pas
tout. Nul n'ignore que ce vénérable cabaliste ne confia jamais les parties
les plus importantes de sa doctrine, autrement qu'oralement, et cela à un
nombre très limité d'amis et de disciples, parmi lesquels se trouvait son fils
unique. Par conséquent, sans l'initiation finale à la Mercaba, l'étude de la
Cabale sera toujours incomplète, et la Mercaba ne peut s'enseigner que
dans "l'obscurité, c'est-à-dire dans un lieu désert, et après de nombreuses et
terrifiantes épreuves". Depuis la mort de Siméon Ben-Iochaï, cette doctrine
secrète est restée un secret inviolé pour le monde extérieur. Donnée à
connaître seulement comme un mystère, on ne la communiquait au
candidat qu'oralement, "face à face et de bouche à oreille".
Ce commandement maçonnique, "de bouche à oreille, et à voix
basse", est un legs des Tanaïm et des anciens Mystères païens. L'usage
moderne qui en a été fait, est certainement dû à l'indiscrétion de quelque
cabaliste renégat, bien que le "mot", lui-même, ne soit qu'un "substitut"
pour la "parole perdue", et qu'il est, ainsi que nous le montrerons plus loin,
une invention comparativement moderne. La phrase véritable est restée,
pour toujours, en possession des adeptes de diverses contrées des
hémisphères Oriental et Occidental. Seul un nombre limité parmi les chefs
Templiers et quelques Rose-croix du XVIIème siècle, qui étaient restés en
relation étroite avec les alchimistes et les initiés arabes, pouvaient
réellement se vanter de la posséder. Du VIIème au XVème siècle nul ne pouvait prétendre la connaître en Europe ; et bien qu'il y ait eu des
alchimistes avant Paracelse, celui-ci fut le premier qui passa la véritable
initiation, cette dernière cérémonie qui conférait à l'adepte la faculté de
marcher vers le "buisson ardent" par-dessus le terrain brûlant, et de "brûler
le veau d'or dans le feu, le réduire en poudre et de le répandre sur les
eaux". Certes, cette eau magique, et la "parole perdue" ont ressuscité plus
d'un Adoniram, Gedaliah et Hiram-Abiff pré-mosaïques. Le véritable mot,
aujourd'hui substitué par Mac-Benac, et Mah, était utilisé des siècles avant
que son effet pseudo-magique soit essayé sur les "fils de la veuve",
pendant les deux derniers siècles. Qui fut, en fait, le premier Maçon
opératif de quelque importance ? [9] Elie Ashmole, le dernier des Rosecroix
et des alchimistes. Admis à la franchise de la Compagnie des
Maçons Opératifs de Londres, en 1646, il mourut en 1692. En ce temps-là
la Maçonnerie n'était pas ce qu'elle devint par la suite ; ce n'était ni une
institution politique ni une institution chrétienne, mais une véritable
organisation secrète, qui admettait dans les liens de la fraternité tous ceux
qui désiraient ardemment obtenir le précieux bienfait de la liberté de
conscience, et se soustraire à la persécution cléricale 2. Ce n'est qu'une
trentaine d'années après sa mort que ce que l'on nomme aujourd'hui la
Franc-maçonnerie moderne prit naissance. Cette naissance eut lieu le 24
juin 1717, à la Taverne du Pommier (Apple-tree Tavern) dans Charles
Street Covent Garden, à Londres. Ce fut alors, ainsi que nous le disent les
Constitutions d'Anderson, que les quatre seules loges du Sud de
l'Angleterre, nommèrent Anthony Sager, le premier Grand Maître des
Maçons. Malgré sa grande jeunesse, cette grande loge a toujours exigé que
tout le corps de la fraternité dans le monde entier reconnût sa suprématie,
ainsi que le dirait à quiconque pouvant la voir l'inscription latine gravée
sur la plaque au-dessous de la pierre d'angle du Temple des Francs-maçons
de Londres en 1775. Nous y reviendrons plus tard.
({{isis}}, IV, pp.7-8)
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Mais aujourd'hui que tant des plus importants secrets de la
Maçonnerie ont été divulgués par amis et ennemis, nous pourrions dire,
sans qu'on nous accuse de malveillance ou de mauvaise intention, que
depuis la lamentable catastrophe des Templiers, aucune Loge d'Europe et
encore moins d'Amérique, n'a jamais su quelque chose qui valut la peine
d'être caché. Désireux de ne pas voir notre assertion mal interprétée, nous
disons bien aucune Loge, laissant quelques rares frères élus, hors de
question. Les furieuses dénonciations de la Franc-Maçonnerie lancées par
les écrivains catholiques et protestants sont tout simplement ridicules ; il
en est de même de l'affirmation de l'abbé Barruel que tout "laisse supposer
que nos Franc-Maçons ne sont que les descendants des chevaliers
Templiers proscrits de 1314". Les Mémoires du Jacobinisme de cet abbé,
qui fut un témoin oculaire des horreurs de la première Révolution, traite en
grande partie des Rosicruciens et d'autres fraternités maçonniques. Le seul
fait qu'il fait descendre les Maçons modernes des Templiers, et nous les
montre sous le jour d'assassins secrets, entraînés au meurtre politique,
montre combien peu il les connaît, mais aussi, combien ardemment il
désire trouver dans ces sociétés les boucs émissaires qu'il faut [33] pour les
crimes et les péchés d'une autre société secrète, laquelle, depuis sa
naissance a donné asile à plus d'un dangereux assassin politique – la
Société de Jésus.
({{isis}}, IV, p.32)
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En rattachant les Templiers modernes aux anciens, on peut, tout au
plus concéder qu'ils ont adopté certains rites et cérémonies d'un caractère
purement ecclésiastique, après que ceux-ci eussent été adroitement
introduits par le clergé dans ce grand et ancien Ordre. Mais à la suite de
cette profanation, il perdit, peu à peu, son caractère simple et primitif et
s'achemina à grands pas vers la ruine finale. Fondé en 1118 par les
Chevaliers Hugues de Payens et Geoffroi de Saint-Omer, nominalement
pour protéger les pèlerins, son véritable but était de restaurer le culte secret
primitif. La véritable version de l'histoire de Jésus et du Christianisme
primitif, fut communiquée à Hugues de Payens par le Grand Pontife de
l'Ordre du Temple (de la secte des Nazaréens ou Johannites) un certain
Théoclète, après quoi cette version fut connue, en Palestine, de quelques
Chevaliers appartenant aux membres influents et plus intellectuels de la
secte de saint Jean, initiés à ses mystères 67. Leur but secret était la liberté de pensée intellectuelle et la restauration d'une seule religion universelle.
Ayant fait vœu d'obéissance, de pauvreté et de chasteté, ils furent dès
l'abord les véritables Chevaliers de Saint-Jean-Baptiste, prêchant dans le
désert et se nourrissant de miel sauvage et de sauterelles. Telle est la
tradition et la véritable version cabalistique.
C'est une erreur de prétendre que ce ne fut que plus tard que l'Ordre
devint anti-catholique. Il le fut dès le début, et la croix rouge sur le
manteau blanc, uniforme de l'Ordre, avait la même signification pour les
initiés de tous pays. Cette croix pointait vers [44] les quatre points
cardinaux et était l'emblème de l'univers 68. Lorsque, par la suite, la
Fraternité fut transformée en Loge, les Templiers se virent contraints, afin
d'éviter les persécutions, de pratiquer leurs propres cérémonies dans le
secret le plus absolu, généralement dans la salle du chapitre, et plus
souvent dans des souterrains ou dans des maisons isolées au milieu des
bois, tandis que la forme ecclésiastique de leur culte se célébrait
publiquement dans les chapelles de l'Ordre.
Bien que la plupart des accusations portées contre eux par Philippe IV
aient été absolument fausses, les principales au point de vue de ce que
l'Eglise considérait comme des hérésies, étaient certainement bien fondées.
Les Templiers d'aujourd'hui, s'en tenant strictement à la lettre de la Bible,
ne peuvent guère revendiquer leur origine chez ceux qui ne croyaient pas
au Christ, en tant qu'homme-Dieu, ou que Sauveur du monde ; qui niaient
aussi bien le miracle de sa naissance, que ceux qu'il avait accomplis lui
même ; qui ne croyaient ni à la transsubstantiation, ni aux saints, ni aux
saintes reliques, ni au purgatoire, etc. Le Christ Jésus était, à leurs yeux, un
faux prophète, mais l'homme Jésus était pour eux un Frère. Ils
considéraient saint Jean-Baptiste comme leur patron, mais ils ne le
reconnurent jamais sous le jour où il est présenté dans la Bible. Ils
vénéraient les doctrines de l'alchimie, de l'astrologie, de la magie, des
talismans cabalistiques et adhéraient aux enseignements secrets de leurs
chefs en Orient. "Dans le siècle dernier", dit Findel, "lorsque la Franc-
Maçonnerie s'imagina faussement descendre des Templiers, on s'efforça d'innocenter l'Ordre des Chevaliers Templiers... Dans ce but on inventa
non seulement des légendes et des histoires, mais on prit grand soin de
cacher la vérité. Les admirateurs maçonniques des Chevaliers Templiers
achetèrent tous les documents du procès publiés par Moldenwaher, parce
qu'ils établissaient la preuve de la culpabilité de l'Ordre 69".
Cette culpabilité était leur "hérésie" contre l'Eglise Catholique
Romaine. Tandis que les véritables "Frères" subirent une mort
ignominieuse, le faux Ordre, qui chercha à chausser leurs bottes, devint
exclusivement une branche des Jésuites sous la tutelle de ceux-ci. Les
véritables Maçons, loin de vouloir descendre de ceux-ci, devraient rejeter
avec horreur tout lien avec eux.
"Les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, écrit le commandeur
Gourdin 70, appelés quelquefois Chevaliers Hospitaliers, [45] et Chevaliers
de Malte, n'étaient pas des Franc-Maçons. Bien au contraire, ils paraissent
avoir été hostiles à la Franc-Maçonnerie, car, en 1740, le Grand Maître de
l'Ordre de Malte fit publier, dans cette île, la Bulle du Pape Clément XII, et
interdit les réunions maçonniques. A cette occasion, plusieurs Chevaliers
et nombre de citoyens quittèrent l'île ; et en 1741, l'Inquisition persécuta
les Franc-Maçons de Malte. Le Grand Maître interdit leurs réunions sous
des peines sévères, et six Chevaliers furent exilés à perpétuité de l'île pour
avoir assisté à une de leurs réunions. De fait, contrairement aux Templiers,
ils ne pratiquaient même pas une forme secrète de réception. Reghellini dit
qu'il ne put se procurer une copie du Rituel secret des Chevaliers de Malte.
La raison est excellente – il n'y en avait pas !"
({{isis}}, IV, pp.44-45)
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[...] Les rites et les symboles de la Maçonnerie, bien
qu'ayant une origine "païenne" ont tous une saveur de Christianisme et
servent celui-ci. Il faut qu'un Maçon déclare croire en un Dieu personnel,
Jéhovah, et dans les degrés de campement, également au Christ, avant
d'être reçu dans la Loge, tandis que les Templiers de Saint-Jean croyaient
au Principe inconnu et invisible, duquel procèdent les Pouvoirs Créateurs,
nommés à tort des dieux, et se tenaient à la version nazaréenne que Ben-
Panther était le père pécheur de Jésus, qui se proclamait ainsi "le fils de
Dieu et de l'humanité 73". Cela explique encore [48] pourquoi les Maçons prêtent un si terrible serment sur la Bible, et pourquoi aussi leurs
conférences concordent d'une manière si servile avec la chronologie
Patriarco-Biblique. Dans l'Ordre Américain des Rose-Croix, par exemple,
lorsque le néophyte s'approche de l'autel, les "Chevaliers sont debout et à
l'ordre et le T. :. Sage fait la proclamation". "A la gloire du Gr.:. Ar.:. de
l'U.:. (Jehovah-Binah ?), et sous les auspices du Souverain Sanctuaire de la
Franc-Maçonnerie Antique et Primitive, etc., etc. Le Chevalier d'Eloquence
frappe alors un coup et informe le néophyte que les antiques légendes de la
Maçonnerie datent de QUARANTE Siècles ; il ne revendique pas une
antiquité plus grande pour aucune d'elles que celle de 622 A.M. à laquelle
époque, dit-il, Noé est né. En pareille circonstance, il faut reconnaître que
c'est faire une concession fort libérale aux préférences de la chronologie.
Après cela on 74 apprend aux Maçons que ce fut à peu près vers l'an 2188
avant J.-C. que Mizraïm emmena des colonies en Egypte, où il fonda
l'Empire égyptien, lequel empire subsista pendant 1663 ans (!!!). Bien
étrange cette chronologie, qui, si elle se conforme pieusement à celle de la
Bible, est en parfait désaccord avec celle de l'histoire. Les neuf noms
mythiques de la Divinité, importés en Egypte, suivant les Maçons,
seulement au cours du XXIIème siècle avant J.-C. se trouvent inscrits sur
des monuments deux fois plus anciens, si nous devons en croire les plus
célèbres égyptologues. Toutefois il faut aussi prendre en considération que
les Maçons, eux-mêmes, ignorent complètement ces noms.
({{isis}}, pp.47-48)
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Kwan-Shi-Yin est donc, au point de vue mystique, "le Fils identique à
son Père", ou le Logos, le Verbe. Il est appelé le "Dragon de Sagesse" dans la STANCE III, car tous les Logoï de tous les anciens systèmes religieux
sont rattachés aux serpents et symbolisés par eux. Dans l'ancienne Egypte,
le Dieu Nahbkoon, "celui qui unit les doubles", était représenté sous forme
d'un serpent se tenant sur des jambes humaines et étant avec ou sans bras.
C'était la Lumière Astrale réunissant, par son double pouvoir
physiologique et spirituel, l'Humain-Divin à sa Monade purement Divine,
le Prototype dans "le Ciel" ou la Nature. C'était l'emblème de la
résurrection de la Nature, du Christ chez les Ophites [II 212] et de
Jéhovah, sous forme du serpent d'airain qui guérissait ceux qui le
regardaient. Le serpent était aussi un emblème du Christ chez les
Templiers comme on le voit par le degré de Templier dans la Maçonnerie.
Le symbole de Knooph (et de Khoom aussi), ou de l'âme du monde, dit
Champollion, "est représenté, entre autres formes, sous celle d'un énorme
serpent ayant des jambes humaines ; ce reptile, étant l'emblème du Bon
Génie et le véritable Agathodaïmon, est quelquefois barbu 402". Cet animal
sacré est donc identique au serpent des Ophites et il est représenté sur un
grand nombre de pierres gravées, appelées pierres Gnostiques ou
Basilidiennes. On le voit avec diverses têtes, d'homme ou d'animal, mais
sur les pierres où il est représenté on lit toujours le nom ΧΝΟΥΒΙΣ
(CHNOUBIS). Ce symbole est identique à un autre qui, selon Jamblique et
Champollion, était appelé le "Premier des Dieux Célestes", le Dieu
Hermès ou Mercure chez les Grecs, Dieu auquel Hermès Trismégiste
attribue l'invention de la Magie et la première initiation de l'homme dans
cet art. Mercure, c'est Boudh, la Sagesse, l'Illumination ou le "Réveil" dans
la Science divine.
({{ds}}, II, pp.211-212)




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