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« Magie » : différence entre les versions

4 083 octets ajoutés ,  6 janvier 2008
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({{isis}}, I, p.459<ref>[[NDE]] : Dans l'édition française, II, pp.192-194</ref>)
({{isis}}, I, p.459<ref>[[NDE]] : Dans l'édition française, II, pp.192-194</ref>)


({{isis}}, II, p.635)
Nombre d'hommes ont surgi qui ont eu une lueur de la vérité, tout en
s'imaginant qu'ils la possédaient tout entière. Ceux-là ont échoué dans le
bien qu'ils auraient pu faire et qu'ils ont tenté de faire, parce que la vanité
leur a fait mettre leur personnalité en avant, au point qu'elle s'interposait
entre leurs sectateurs et la vérité tout entière qui était reléguée à l'arrièreplan.
Le monde n'a nul besoin d'une église sectaire, que ce soit celle de
Bouddha, de Jésus, de Mahomet, de Swedenborg, de Calvin, ou d'un autre
quelconque. Puisqu'il n'y a qu'UNE vérité, l'homme n'a besoin que d'une
seule église – le Temple de Dieu en nous, enclos par le mur de matière
mais ouvert à tous ceux qui en trouvent le chemin : Ceux qui ont le cœur
pur voient Dieu.
La trinité de la nature est la serrure de la magie ; la trinité de (homme
est la clé qui s'y adapte. Dans les solennels parvis du sanctuaire le
SUPREME n'a pas de nom et n'en a jamais eu. Ce nom est inconcevable et
ne peut être prononcé ; et néanmoins chaque homme trouve son Dieu audedans
de lui. "Qui est-tu, ô être merveilleux ?" demande l'âme
désincarnée dans le Khordah-Avesta, à la porte du Paradis. "Je suis, ô âme
tes bonnes et tes pures pensées, tes œuvres et ta bonne loi... ton ange... et
ton dieu."L'homme, ou l'âme, est alors réuni à LUI-MEME, car ce "Fils de
Dieu" fait un avec lui ; c'est son propre médiateur, le dieu de son âme
humaine et son "Justificateur." "Comme Dieu ne se révèle pas directement
à l'homme, l'esprit est son interprète", dit Platon dans le Banquet.
Il y a, en outre, de bonnes raisons pour que l'étude de la magie, sauf en
ce qui concerne l'ensemble de sa philosophie, soit presque impossible en
Europe et en Amérique. La magie étant ce qu'elle est, la plus difficile des
sciences à acquérir expérimentalement, son acquisition est pratiquement
hors de la portée de la majorité des hommes à peau blanche, que leur effort
ait lieu en Europe ou en Orient. Il n'y a probablement pas plus d'un homme
de sang européen sur un million qui soit apte, physiquement, moralement
[316] ou psychologiquement, à devenir un magicien pratique, et on n'en
rencontrerait pas sur dix millions qui serait doué des trois qualité exigées
pour ce travail. Les nations civilisées manquent du pouvoir phénoménal
d'endurance, tant mental que physique, possédé par les orientaux ; les
idiosyncrasies de tempérament qui favorisent les orientaux manquent chez
eux. A l'Hindou, l'Arabe, le Tibétain, la perception intuitive des
possibilités de forces naturelles occultes, soumises à la volonté humaine a
été léguée par héritage ; et chez eux, les sens physiques, de même que les
sens spirituels sont beaucoup plus développés et plus subtils que dans les
races occidentales. En dépit de la notable différence dans l'épaisseur des
crânes européens et hindous du sud, due à l'influence du climat et à
l'intensité des rayons solaires, cette différence n'implique aucun principe
psychologique. De plus, les difficultés pour l'entraînement, si nous
pouvons nous exprimer ainsi, seraient presque insurmontables.
Contaminés par des siècles de superstition dogmatique, par un sens de
supériorité indéracinable – d'ailleurs tout à fait injustifié – sur ceux que les
Anglais nomment avec mépris des "moricaux", l'homme blanc européen ne
voudrait pas se soumettre à la tutelle pratique d'un copte, d'un brahmane ou
d'un lama. Pour devenir néophyte, il faut être prêt à se consacrer corps et
âme à l'étude des sciences mystiques. La magie – maîtresse impérieuse –
ne tolère aucune rivale. A l'encontre des autres sciences, la connaissance
théorique des formules, en l'absence de capacités mentales ou de pouvoirs
de l'âme, n'a aucune valeur en magie. L'esprit doit tenir en sujétion
complète la combativité de ce qu'on se plaît à nommer la raison éduquée,
jusqu'à ce que les faits soient venus vaincre le froid sophisme de l'homme.
 
({{isis}}, II, p.635<ref>[[NDE]] : Dans l'édition françise, IV, pp.315-316</ref>)


Pour qu'une croyance soit devenue universelle, il faut qu'elle ait été
Pour qu'une croyance soit devenue universelle, il faut qu'elle ait été
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