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« Magie » : différence entre les versions

9 442 octets ajoutés ,  6 janvier 2008
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({{isis}}, I, p.616)
({{isis}}, I, p.616)


({{ds}}, I, p.275)
 
La science nous enseigne que les organismes, tant vivants que
morts, des hommes et des animaux, fourmillent de bactéries de centaines
d'espèces différentes ; que nous sommes menacés d'être envahis par des
microbes venant de l'extérieur, chaque fois que nous respirons, et
qu'intérieurement nous sommes la proie des leucomaïnes, des aérobies, des
anaérobies, etc. Mais la Science n'a jamais été jusqu'à affirmer, avec la
doctrine Occulte, que nos corps, aussi bien que ceux des animaux, des
plantes et des pierres, ne sont eux-mêmes composés que d'êtres de ce
genre, d'êtres qui, à l'exception de leurs plus grandes espèces, ne peuvent
pas être découverts au microscope. En ce qui concerne les parties
purement animales et matérielles de l'homme, la Science est sur la voie de
découvertes qui corroborent largement cette théorie. La Chimie et la
Physiologie sont les deux grandes magiciennes de l'avenir ; elles sont
destinées à ouvrir les yeux de l'humanité aux grandes vérités physiques.
Chaque jour, l'identité de l'animal et de l'homme physiques, de la plante et
de l'homme et même du reptile et de son nid, le rocher et de l'homme – est
de plus en plus clairement démontrée. Puisqu'il y a identité entre les
constituants physiques et chimiques de tous les êtres, la Science Chimique
peut très bien en arriver à dire qu'il n'y a pas de différence entre la matière
qui compose le bœuf et celle qui compose l'homme. Mais la doctrine
Occulte est bien plus explicite. Elle dit : Non seulement la composition
chimique de ces êtres est la même, mais les mêmes Vies infinitésimales et
invisibles composent les atomes des corps de la montagne et de la
pâquerette, de l'homme et de la fourmi, de l'éléphant et de l'arbre qui
l'abrite du soleil. Chaque particule – que vous l'appeliez organique ou
inorganique – est une Vie. Chaque atome et chaque molécule dans
l'univers donnent en même temps la vie et la mort à ces formes, parce qu'ils
construisent par agrégation, les univers et les véhicules éphémères prêts à
recevoir l'âme en voie de transmigration et qu'ils détruisent [I 250] et
changent éternellement les formes et expulsent ces âmes de leurs demeures
provisoires. Chaque atome crée et tue ; il s'engendre et se détruit ; il amène
à l'être et annihile ce mystère des mystères qu'est le corps vivant de
l'homme, de l'animal ou de la plante, à chaque instant, dans le temps et
l'espace ; il génère également la vie et la mort, la beauté et la laideur, le
bien et le mal, les sensations agréables et désagréables, bienfaisantes et
malfaisantes. C'est cette VIE mystérieuse, représentée collectivement par
des myriades innombrables de Vies, qui suit dans sa propre voie
sporadique la loi jusqu'ici incompréhensible de l'Atavisme, lequel copie les
ressemblances de famille, aussi bien que celles qu'il trouve imprimées dans
l'aura des générateurs de tout être humain futur qui est, en un mot, un
mystère que nous examinerons ailleurs avec plus d'attention. Pour l'instant
nous pouvons citer un cas, à titre d'exemple. La Science moderne
commence à découvrir que les ptomaïnes – poisons alcaloïdes – qui sont
vie aussi – générés par les cadavres et les matières en décomposition –
extraites à l'aide de l'éther volatil, produisent un parfum aussi pénétrant
que celui de la fleur d'oranger la plus fraîche mais que, privés d'oxygène,
ces mêmes alcaloïdes répandent tantôt une odeur répugnante qui soulève le
cœur, tantôt un arôme très agréable rappelant celui des fleurs aux parfums
les plus délicats ; l'on croit même que c'est à cette ptomaïne que ces fleurs
doivent leur agréable parfum. L'essence vénéneuse de certains
champignons est, à son tour, presque identique au poison du cobra de
l'Inde, le plus meurtrier des serpents. [Les savants français Armand Gautier
et Villiers ont trouvé dans la salive d'hommes vivants un alcaloïde
venimeux identique à celui de la salive du crapaud, de la salamandre, du
cobra et du trigonocéphale du Portugal. Il est démontré qu'un poison de
l'espèce la plus meurtrière, qu'on l'appelle ptomaïne, leucomaïne ou
alcaloïde, est généré par les hommes vivants ainsi que par les animaux et
les plantes. Gautier a aussi découvert, dans le cadavre frais et dans la
cervelle du bœuf, un alcaloïde et un poison qu'il appelle xanthrocréatinine
et qui ressemble à la substance extraite de la salive venimeuse des reptiles.
Ce sont les tissus musculaires, organes les plus actifs de l'économie
animale, que l'on soupçonne d'être les générateurs ou les agents
producteurs de poisons qui ont la même importance que l'acide carbonique
et l'urée dans les fonctions de la vie et qui sont les produits ultimes de la
combustion intérieure. Et quoiqu'il ne soit pas encore, pleinement établi
que des poisons puissent être générés par les corps animaux d'êtres vivants
sans la participation et l'intervention de microbes, il est démontré que
[I 251] l'animal produit des substances toxiques à l'état physiologique,
c'est-à-dire pendant sa vie.]
Ayant ainsi découvert les effets, la Science n'a plus qu'à trouver leurs
causes PRIMAIRES, mais elle n'y arrivera jamais sans l'aide de ces
antiques sciences qui s'appellent l'Alchimie, la Botanique et la Physique
Occultes. On nous enseigne que tout changement physiologique, outre les
phénomènes pathologiques et les maladies – à vrai dire la vie elle-même,
ou plutôt les phénomènes objectifs de la vie provoqués par certaines
conditions et modifications dans les tissus du corps qui permettent l'action
de la vie et la forcent à agir dans ce corps – que tout cela est dû à ces
CREATEURS et DESTRUCTEURS invisibles qu'on appelle, d'une façon
si vague et si générale, les microbes. [On pourrait supposer que ces Vies
de Feu et les microbes de la Science sont la même chose. Ce n'est pas
exact. Les Vies de Feu forment la septième et la plus haute division du
plan de la matière et correspondent, chez l'individu, à la Vie Une de
l'Univers, quoique seulement sur ce plan de matière. Les microbes de la
Science forment la première et la plus basse subdivision du second plan –
celui du Prana matériel, ou de la Vie. Le corps physique de l'homme
change complètement de structure tous les sept ans et sa destruction ou sa
conservation sont dues aux Vies de Feu dont la fonction est
alternativement de Détruire et de Construire. Elles Construisent en se
sacrifiant elles-mêmes, sous forme de vitalité, pour restreindre l'influence
destructive des microbes, et, en leur fournissant ce qui est nécessaire, elles
les forcent, au moyen de ce frein, à construire le corps matériel et ses
cellules. Elles Détruisent aussi lorsque ce frein est retiré et que les
microbes, à qui on ne fournit plus d'énergie vitale pour construire, sont
laissés libres de se répandre comme agents destructeurs. Ainsi, pendant la
première moitié de la vie humaine, c'est-à-dire les cinq premières périodes
de sept années chacune, les Vies de Feu sont indirectement occupées à
édifier le corps matériel de l'homme ; la Vie est sur l'échelle ascendante et
la force est employée à construire et à accroître. Après que cette période
est passée, l'âge de la rétrogression commence et le travail des Vies de Feu
ayant épuisé leurs forces, l'œuvre de destruction et de décroissance
commence aussi. On peut faire remarquer ici l'analogie qui existe, les
événements cosmiques, dans la descente de l'Esprit entre dans la Matière,
durant la première moitié d'un Manvantara (tant planétaire qu'humain) et
son ascension aux dépens de la Matière durant la seconde moitié. Ces
considérations ont seulement trait au plan de la matière, mais l'influence
restrictive des Vies de Feu sur la subdivision la plus basse du [I 252]
second plan, les microbes, est confirmée par le fait dont parle Pasteur, dans
la théorie que nous avons déjà citée, que les cellules des organes,
lorsqu'elles ne trouvent pas assez d'oxygène pour elles-mêmes, s'adaptent à
cette situation et forment des ferments qui soutirent de l'oxygène aux
substances avec lesquelles elles entrent en contact et amènent ainsi leur
destruction. Une cellule donne alors le signal en dépouillant sa voisine de
ce qui est la source de sa vitalité, lorsque son approvisionnement est
insuffisant, et la destruction ainsi commencée progresse régulièrement.]
Des expérimentateurs comme Pasteur sont les meilleurs amis et
auxiliaires des Destructeurs et seraient les pires ennemis des Créateurs – si
ces derniers n'étaient pas en même temps des Destructeurs. Quoi qu'il en
soit, une chose est certaine ; la connaissance de ces causes premières et
celle de l'essence primaire de chaque Elément, de ses Vies, de leurs
fonctions, de leurs propriétés et des conditions dans lesquelles elles se
modifient – constituent la base de la MAGIE. Paracelse était peut-être,
durant les derniers siècles de l'ère chrétienne, le seul Occultiste de l'Europe
qui fût au courant de ce mystère. Si une main criminelle n'avait pas mis un
terme à sa vie, nombre d'années avant l'époque que lui avait assignée la
Nature, la Magie physiologique aurait moins de secrets pour le monde
civilisé qu'elle n'en a maintenant.
 
({{ds}}, I, p.275[[NDE]] : Dans l'ancienne édition, I, p.260. Dans la version française, I, p.249</ref>))


({{ds}}, I, p.537)
({{ds}}, I, p.537)
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