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« Système basilidien » : différence entre les versions

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Pamphile. "Les Nazaréens de Berœa en Syrie, qui se servent de cet
Pamphile. "Les Nazaréens de Berœa en Syrie, qui se servent de cet
Évangile, me donnèrent la permission de le traduire", écrit-il vers la fin du
Évangile, me donnèrent la permission de le traduire", écrit-il vers la fin du
IVème siècle 405. Et saint Jérôme ajoute : "Dans l'Évangile dont se servent
IVème siècle<ref>Saint Jérôme, De Viris illust., cap. 3. "II est à noter que tandis que tous les Pères de l'Église
affirment que Matthieu écrivit en langue hébraïque, ils se servent tous du texte grec, comme la
véritable écriture apostolique, sans mentionner la relation qui existait entre le Matthieu hébreu et
notre Matthieu grec ! Il contenait de nombreuses et particulières additions qui manquent dans notre
Évangile" (Olshausen, Nachweiss der Echtheit der sæmmflichen Sehriften des Neuen test., p. 35).</ref>. Et saint Jérôme ajoute : "Dans l'Évangile dont se servent
les Nazaréens et les Ebionites, que j'ai traduit dernièrement de l'hébreu en
les Nazaréens et les Ebionites, que j'ai traduit dernièrement de l'hébreu en
grec et que la plupart des personnes nomment le véritable Évangile de
grec et que la plupart des personnes nomment le véritable Évangile de
saint Matthieu, etc." 406.
saint Matthieu, etc." <ref>Saint Jérôme : Comment. de Mathieu, liv. II, ch. XII, 13. Saint Jérôme ajoute qu'il était écrit en
langage chaldéen, mais avec des caractères hébreux.</ref>.
Que les apôtres reçurent de Jésus une "doctrine secrète" et qu'il en
Que les apôtres reçurent de Jésus une "doctrine secrète" et qu'il en
enseigna une, c'est ce qui ressort des paroles suivantes de saint Jérôme, qui
enseigna une, c'est ce qui ressort des paroles suivantes de saint Jérôme, qui
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mauvaise foi, les Actes des Apôtres, dévoila des choses qui n'étaient pas
mauvaise foi, les Actes des Apôtres, dévoila des choses qui n'étaient pas
faites pour édifier, mais bien pour détruire ; et ce livre fut approuvé par un
faites pour édifier, mais bien pour détruire ; et ce livre fut approuvé par un
Synode, que les oreilles de l'Église se refusèrent, avec raison, à écouter" 408.  
Synode, que les oreilles de l'Église se refusèrent, avec raison, à écouter"<ref>Cela explique le rejet des œuvres de saint Justin Martyr, qui ne fit usage que de cet "Évangile
selon les Hébreux", ce que fit probablement aussi Tite, son disciple. On se rend compte de la date
tardive à laquelle la divinité du Christ fut pleinement établie, par le seul fait que, même au IVème
siècle, Eusèbe ne dénonça pas ce livre comme apocryphe, mais le classa seulement au même rang
que l'Apocalypse de saint Jean ; et Credner (Zur Gesch, des Kan., p. 120) montre Nicéphore
l'insérant avec l'Apocalypse, dans sa "Stichométrie" dans les Antilegomena. Les Ebionistes, les
véritables Chrétiens primitifs, rejetant tous les autres ouvrages apostoliques, ne faisaient usage que
de cet Évangile (Adv. Haer., 1, 26, 2 ; Eusèbe, Ecel. Hist., III, 27) et les Ebionites, ainsi que le
déclare Epiphane, croyaient fermement, avec les Nazaréens, que Jésus n'était qu'un homme, "né de
la semence d'un homme". [Panarion, Hær, XXX, 3.]</ref>.  
Il admet, lui-même, que le livre qu'il affirme avoir été écrit de la main
Il admet, lui-même, que le livre qu'il affirme avoir été écrit de la main
de Matthieu ; le livre, qui, malgré qu'il l'eût traduit deux fois, était presque
de Matthieu ; le livre, qui, malgré qu'il l'eût traduit deux fois, était presque
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