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(a renommé Adam (général) en Adam) |
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'''Adam''', de l'hébreu. Dans la [[Cabale]], '''Adam''' est le "seul-engendré", et il signifie aussi "terre [[rouge]]". (Voir ''Adam-Adami'' dans ''[[La Doctrine Secrète]]'', III, p. 53 ; note 2). Il est presque identique à [[Athamas]] ou [[Thomas]], et il est rendu en grec par [[Didumos]], le "jumeau", – dans le chapitre I de la [[Genèse]], on le présente comme "mâle-femelle". | |||
{{gloss}} | |||
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Des dissertations philologiques ne seraient pas ici à leur place, mais il | |||
est permis de rappeler au lecteur que le mot [[Adi]] veut dire, en sanscrit, "le | |||
premier" ; en araméen, "un" ([[Ad-ad]], "le seul") et, en assyrien, "Père", d'ou | |||
[[Ak-ad]] ou "père créateur". Or, dès que cette affirmation est reconnue | |||
correcte, il devient assez difficile de reléguer Adam dans la Bible | |||
mosaïque seule et de ne voir dans ce mot qu'un nom Juif. | |||
({{ds}}, III p.53) | |||
---- | |||
Le terme ''Ak-ad'' (ou Akkadiens) appartient à la même catégorie que ''Ad-m'', ''Ha-va'' (Eve), ''Æd-en'' | |||
(Eden) ; ''Ak-Ad'' veut dire "''Fils de Ad''", comme les fils d'''Ad'' dans l'Antique Arabie. ''Ad-ad'', "le seul" | |||
et le "premier" était le ''Ad-on'' ou "Seigneur" de Syrie et l'époux de ''Ad-ar-gat'' ou ''[[Aster't]]'', la Déesse | |||
Syrienne. De plus, le Gan-Æden (Eden) ou Gandunia était la Babylonie et la Mésopotamie. En | |||
Assyrien, ''Ak'' voulait dire Créateur, en prononçant le k guttural, comme Kh (ah). Dans le mysticisme | |||
de [[Swedenborg]], Adam n'était pas un homme, mais une église (?) de primitive lumière. Dans les | |||
Védas, [[Ad-iti]] est la lumière primordiale, l'[[Akâsha]] du monde phénoménal. | |||
({{ds}}, III p.53, note 2) | |||
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<big>Adam-Adami</big> | |||
Un nom comme celui d''''Adam-Adami''', qui est employé par le docteur | |||
Chwolsohn dans sa ''Nabathean Agriculture'' et qui est tourné en dérision par | |||
M. Renan, ne prouve pas grand'chose aux yeux du profane, mais pour | |||
l'Occultiste, il suffit qu'on le trouve dans un ouvrage aussi immensément | |||
ancien que celui que nous venons de citer, pour qu'il prouve beaucoup. Il | |||
prouve, par exemple, qu'Adami était un symbole multiple, ayant pris | |||
naissance chez les Aryens, comme le prouve la racine du mot, et qui leur a | |||
été emprunté par les [[Sémites]] et les [[Touraniens]], comme tant d'autres | |||
choses. | |||
Adam-Adami est un nom générique composé, aussi vieux que la | |||
langue parlée. La Doctrine Secrète enseigne qu'[[Ad-i]] était le nom donné par | |||
les [[Aryens]] à la première race humaine douée de la parole, dans cette | |||
[[Ronde]]. De là viennent les noms d'[[Adonim]] et d'[[Adonaï]] (l'ancien pluriel du | |||
mot [[Adon]]), que les Juifs donnèrent à leur [[Jéhovah]] et à leurs [[Anges]], qui | |||
n'étaient que les premiers fils spirituels et éthérés de la Terre et de là vient | |||
aussi le nom du Dieu [[Adonis]] qui, dans ses nombreuses variations | |||
représentait le "Premier Seigneur". | |||
Adam vient du mot sanscrit ''Ada-Nath'', | |||
qui veut dire aussi le Premier Seigneur, comme ''Ad-Isvara'' ou tout préfixe | |||
''Ad'' (le Premier) placé devant un adjectif ou un substantif. La raison de | |||
ceci, c'est que ces vérités constituaient un héritage commun. C'était une | |||
révélation reçue par la première humanité, avant l'époque à laquelle on | |||
donne, dans le langage biblique, le nom de "période d'une seule lèvre et | |||
d'un seul mot", ou période d'une seule langue ; le savoir se développa plus | |||
tard par suite de la propre intuition, de l'homme et plus tard encore fut mis | |||
à l'abri de toute profanation, grâce à un symbolisme approprié. | |||
L'auteur de | |||
la ''Qabbalah''<ref>''Qabbalah'' de Meyer</ref>, suivant les écrits philosophiques d'[[Ibn Gebirol]], nous montre | |||
les Israélites employant le mot [[Ad-onaï]] (A Do Na Y), "Seigneur", au lieu | |||
de celui de [[Eh'yeb]], "Je suis" et d'[[YHVH]] et ajoute qu'[[Adonaï]] est | |||
traduit par "Seigneur" dans la Bible ; la désignation la plus basse, ou la Divinité dans la | |||
Nature, le terme plus général d'[[Elohim]], est traduit par | |||
Dieu . | |||
Un très curieux ouvrage fut traduit, en 1860 ou à peu près, par | |||
l'Orientaliste Chwolsohn et fut présenté à l'Europe, toujours incrédule et | |||
légère, sous l'innocent titre de ''Nabathean Agriculture''. Suivant l'opinion du | |||
traducteur, ce volume archaïque constituerait une complète initiation aux | |||
mystères des nations Pré-Adamites, basée sur des documents | |||
indéniablement authentiques. C'est un inestimable compendium, un précis | |||
des doctrines, des arts et des sciences, non seulement des Chaldéens, mais | |||
aussi des Assyriens et de Chanaanites des époques préhistoriques<ref>Voyez la Pneumalologie de de Mirville, III, p. 218 et seqq.</ref>. Ces | |||
[[Nabathéens]] – suivant l'opinion de certains critiques – n'étaient autres que | |||
les [[Sabéens]] ou adorateurs des étoiles Chaldéens. Cet ouvrage est une | |||
traduction de l'arabe, langue dans laquelle il avait été déjà traduit du | |||
chaldéen. | |||
Masoudi, l'historien arabe, parle de ces Nabathéens et explique ainsi | |||
leur origine :<br /><br /> | |||
<blockquote>Après le [[Déluge]] (?), les nations s'établirent dans | |||
différentes contrées. Parmi elles se trouvaient les | |||
Nabathéens qui fondèrent la ville de Babylone et ceux | |||
des ascendants de [[Cham]] qui s'établirent dans la même | |||
province, sous la conduite de [[Nemrod]], fils de [[Cusb]], qui | |||
fut le fils de Cham et le petit-fils de [[Noé]]. Ceci se passa à | |||
l'époque où Nemrod fut choisi comme gouverneur de la | |||
Babylonie, en qualité de délégué de [[Dzahhak]] appelé | |||
[[Biourasp]]. </blockquote> | |||
<br /><br /> | |||
Le traducteur, Chwolsohn, est d'avis que les assertions de cet historien | |||
s'accordent parfaitement avec celles de [[Moïse]] dans la Genèse ; par contre, | |||
des critiques moins révérencieux pourraient exprimer l'opinion que c'est | |||
précisément pour cette raison que l'on devrait en suspecter la véracité. Il | |||
est toutefois inutile de discuter ce point qui est sans importance pour la question que nous traitons. Cet antique problème, usé et enterré depuis | |||
longtemps, et la difficulté d'expliquer d'une façon logique la phénoménale | |||
origine de millions de gens de races diverses et de nombreuses nations et | |||
tribus civilisées qui seraient issus de trois couples – les fils de Noé | |||
et leurs épouses – en 346 ans <ref>Voyez la Genèse et la chronologie autorisée. Dans le chapitre VIII "Noé quitte l'arche" – en 2348 | |||
av. J.-C. Dans le chapitre X, "Nemrod, le premier monarque", règne en 1998 av. J.-C.</ref> après le Déluge, peuvent être imputés au | |||
[[Karma]] de l'auteur de la Genèse, qu'il s'appelle Moïse ou [[Ezra]]. Ce qui est | |||
intéressant dans l'ouvrage que nous étudions, c'est son contenu, ce sont les | |||
doctrines qui y sont énoncées et qui sont presque toutes, si on les lit au | |||
point de vue ésotérique, identiques aux Enseignements Secrets. | |||
Quatremère a suggéré que ce livre pourrait n'être qu'une copie, d'un | |||
traité classique "infiniment plus ancien", faite sous Nabuchodonozor II, | |||
tandis que l'auteur soutient, en se basant sur des preuves internes et | |||
externes, que l'original chaldéen fut écrit d'après les discours et les | |||
enseignements d'un riche propriétaire foncier babylonien, appelé Qoûtâmy, | |||
qui s'était servi pour ces conférences de matériaux plus anciens | |||
encore. Chwolsohn fait remonter la première traduction arabe jusqu'au | |||
treizième siècle avant J.-C. | |||
A la première page de cette "révélation", | |||
l'auteur, ou copiste, [[Qoû-tâmy]], déclare que "les doctrines qui y sont | |||
exposées, furent originairement données par [[Saturne]]... à la [[Lune]], qui les | |||
communiqua à son idole et que l'idole les révéla à son fidèle, l'auteur" – | |||
l'[[Adepte]] qui écrivit cet ouvrage – Qoû-tâmy. | |||
Les détails donnés par le Dieu pour le bien et l'instruction des mortels, | |||
montrent des périodes d'une incalculable durée et une série d'innombrables | |||
royaumes et dynasties, qui précédèrent l'apparition sur la terre d'Adami (la | |||
"terre rouge"). | |||
Comme on pouvait s'y attendre, ces périodes ont surexcité | |||
les défenseurs de la chronologie biblique textuelle, presque jusqu'à la furie. | |||
De Rougement fut le premier à organiser une levée de boucliers contre le | |||
traducteur. Il lui reprocha de sacrifier Moïse à des auteurs anonymes . Il | |||
prétendit que Bérose, si grandes que fussent ses erreurs chronologiques, | |||
était au moins parfaitement d'accord avec le prophète en ce qui concerne | |||
les premiers hommes, puisqu'il parlait d'Alorus-Adam, de Xisuthrus-Noé, | |||
de Bélus-Nemrod, etc. En conséquence, ajouta-t-il, l'ouvrage doit être | |||
apocryphe et doit être classé parmi ses contemporains – le Quatrième livre d'Esdras, le Livre d'Enoch, les Oracles Sybillins et le Livre d'Hermès – | |||
aucun de ces livres ne remontant à plus de deux ou trois siècles avant J.-C. | |||
Ewald attaqua Chwolsohn plus rudement encore et enfin ce fut Renan qui | |||
lui demanda, dans la ''Revue Germanique'' de donner les raisons pour | |||
lesquelles sa ''Nabathean Agriculture'' ne serait pas l'œuvre | |||
frauduleuse d'un Juif du troisième ou du quatrième siècle de notre ère. Il | |||
serait difficile qu'il en fût autrement, prétend l'auteur de la ''Vie de Jésus'', | |||
puisque dans cet in-folio sur l'Astrologie et la Sorcellerie : | |||
<br /><br /> | |||
<blockquote>Nous reconnaissons dans les personnages présentés par | |||
Qoû-tâmy tous les patriarches des légendes bibliques, | |||
tels qu'Adam-Adami, Anouka-Noé et son Ibrahim- | |||
Abraham, etc.</blockquote><br /> | |||
Mais ceci n'est pas une raison, puisque Adam et les autres noms sont | |||
des noms génériques. En attendant, nous nous hasardons à émettre | |||
l'opinion que, tout bien considéré, une œuvre apocryphe – même si elle | |||
date du troisième siècle de notre ère au lieu de dater du treizième siècle | |||
avant J.-C, est assez antique pour être considérée comme de bon aloi, en | |||
tant que document et pour satisfaire l'archéologue ou le critique le plus | |||
exigeant. En admettant même, dans l'intérêt de la discussion, que cette | |||
relique littéraire ait été compilée par "un juif du troisième siècle de notre | |||
ère" – qu'en résulterait-il ? Laissant pour un moment de côté le degré de | |||
créance que méritent ses doctrines, pourquoi serait-elle moins digne de foi | |||
ou moins instructive, comme reflétant des opinions plus anciennes que | |||
celles que l'on trouve dans tous les autres ouvrages religieux, qui sont, eux | |||
aussi, "des compilations de textes antiques" ou de traditions orales – de la | |||
même époque ou d'une époque plus récente ? Dans ce cas, il nous faudrait | |||
repousser le Coran – paru trois siècles plus tard – en le qualifiant | |||
d' "apocryphe", bien que nous sachions, qu'à l'instar de [[Minerve]], il a jailli | |||
directement du cerveau du prophète arabe et il nous faudrait dédaigner | |||
tous les renseignements que nous pourrions puiser dans le Talmud qui, | |||
sous sa forme actuelle, est aussi le fruit de la compilation de matériaux | |||
plus anciens et ne remonte qu'au neuvième siècle de notre ère. | |||
Nous mentionnons cette curieuse "Bible" de l'Adepte Chaldéen, ainsi | |||
que les diverses critiques dont elle a été l'objet (comme dans la traduction de Chwolsohn), parce qu'elle a d'importants rapports avec une grande | |||
partie du présent ouvrage. A part la discussion soulevée par M. Renan, un | |||
iconoclaste par principe – auquel Jules Lemaître avait donné le surnom si | |||
piquant de "Paganini du Néant" – il semble que le plus grand reproche que | |||
l'on adresse à ce livre apocryphe c'est d'avoir la prétention d'avoir été | |||
communiqué sous forme de révélation à un Adepte, par "l'idole de | |||
la Lune" qui le tenait de "Saturne". On en conclut, tout naturellement, que | |||
c'est "un conte de fées, d'un bout à l'autre". Il n'y a qu'une réponse à cela : | |||
Ce n'est pas plus un conte de fées que la Bible, et si l'un des deux ouvrages | |||
tombe, l'autre doit le suivre. Il n'y a pas jusqu'au mode de divination par | |||
l'entremise de "l'idole de la Lune" qui ne soit le même que celui que | |||
pratiquaient David, Saül et les Grands Prêtres du Tabernacle Juif, au | |||
moyen des Téraphim. | |||
La ''Nabathean Agriculture'' est, en effet, le produit de la compilation ; | |||
ce n'est pas une œuvre apocryphe, mais bien la répétition des dogmes de la | |||
[[Doctrine Secrète]], sous la forme exotérique chaldéenne de symboles | |||
nationaux, dans le but de "vêtir" les dogmes exactement comme les Livres | |||
d'[[Hermès]] et les [[Pourânas]] représentent une tentative du même genre faite | |||
par les Egyptiens et les Hindous. L'ouvrage était aussi connu dans | |||
l'antiquité qu'il le fut durant le Moyen Age. [[Maimonides]] en parle et cite | |||
plus d'une fois ce manuscrit chaldéo-arabe, en donnant aux Nabathéens le | |||
nom de leurs coreligionnaires, les "adorateurs des étoiles" ou Sabéens, | |||
mais sans découvrir sous le nom déformé de "Nabathéens" le nom | |||
mystique de la caste dévouée à [[Nébo]], le Dieu de la Sagesse Secrète, ce qui | |||
prouve jusqu'à l'évidence que les Nabathéens constituent une Fraternité | |||
Occulte<ref>"Je vais te citer, dit-il, les écrits... qui se rapportent aux croyances et aux institutions des Sabéens. | |||
Le plus fameux est le livre intitulé l'Agriculture des Nabathéens et qui a été traduit par Ibn | |||
Waliahijah. Ce livre est.plein de sottises païennes... Il traite de la préparation des Talismans, de l'art | |||
d'attirer ici-bas les pouvoirs des Esprits, de la Magie, des Démons et des Goules, qui résident dans | |||
le désert" (Maimonides, cité par le docteur D. Chwolsohn ; Die Ssabier und der Ssabismus, II, 458). | |||
Les Nabathéens du Mont Liban croyaient aux sept Archanges, de même que leurs ancêtres | |||
croyaient aux sept Grandes Etoiles, demeures et corps de ces Archanges, auxquels les Catholiques | |||
Romains croient jusqu'à présent comme nous l'avons démontré ailleurs.</ref>. | |||
Les Nabathéens qui, suivant le persan [[Yézidi]], vinrent à l'origine | |||
de [[Busrah]] jusqu'en Syrie, étaient les membres dégénérés de cette | |||
fraternité ; pourtant leur religion, même à cette dernière époque, était | |||
purement cabalistique<ref>voyez ''[[Isis Dévoilée]]'', III, p.265. [[NDE]] : La référence de la traduction française est erronée : la véritable référence que donne Mme Blavatsky (dans la version originale) correspond en français à ''[[Isis Dévoilée]]'', III, Chap. IV, pp.221-222, que nous avons rapportée dans l'article [[Nabathéens]].</ref>. [[Nébo]] est la Divinité de la planète [[Mercure]] et Mercure est le Dieu de la Sagesse, ou Hermès, ou Bouddha, que les Juifs | |||
appelaient Kobad בככ "le Seigneur très-haut, l'aspirant" et les Grecs Nabo | |||
Ναβώ, d'où le nom de Nabathéens. | |||
Bien que Maimonides appelle leurs | |||
doctrines des "sottises païennes" et qualifie leur littérature archaïque de | |||
"Sabaeorum foetum", il place leur "agriculture", la Bible de Qoûtâmy, | |||
au premier rang de la littérature archaïque et Abarbinel la loue outre | |||
mesure. Spencer 11, citant ce livre, l'appelle "très excellent ouvrage | |||
oriental", en ajoutant que le mot Nabathéens doit être interprété comme | |||
désignant les Sabéens, les Chaldéens et les Egyptiens ; bref toutes les | |||
nations contre lesquelles les lois de Moïse étaient le plus sévèrement | |||
appliquées. | |||
Nébo, le plus antique Dieu de Sagesse de la Babylonie et de la | |||
Mésopotamie, était identique au [[Bouddha]] Hindou et à l'[[Hermès]]-[[Mercure]] | |||
des Grecs. Un léger changement dans le sexe des parents est la seule | |||
modification. De même que Bouddah était, aux Indes, le Fils de [[Soma]] (la | |||
Lune) et de l'épouse de [[Brihaspati]] ([[Jupiter]]), de même Nébo était le fils de | |||
[[Zarpanitou]] (la Lune) et de [[Mérodach]], qui devint Jupiter après avoir été un | |||
Dieu-Solaire. De même que la Planète Mercure, Nébo était le "surveillant" | |||
parmi les [[sept]] Dieux des Planètes, et, en tant que personnifiant la Sagesse | |||
Secrète, il était [[Nabin]], un voyant et un prophète. | |||
On représente Moïse | |||
comme mourant et disparaissant sur la montagne consacrée à Nébo. Ceci | |||
prouve que ce fut un Initié et un prêtre de ce Dieu sous un autre nom, car | |||
ce Dieu de la Sagesse était la Grande Divinité Créatrice et était adoré | |||
comme tel. Il était adoré, non seulement à Borsippa, dans son Temple ou | |||
sa somptueuse Tour Planétaire, mais il était aussi adoré par les Moabites, | |||
les Chanaanites, les Assyriens et dans toute la Palestine. Alors, pourquoi | |||
donc pas les Israélites ? Le "Temple planétaire de Babylone" possédait son | |||
"Saint des Saints" dans le sanctuaire de Nébo, le Dieu-Prophète de la | |||
Sagesse. | |||
On nous dit dans les "''Hibbert-Lectures''" :<br /><br /> | |||
<blockquote>Les anciens Babyloniens avaient un intercesseur entre les | |||
hommes et les Dieux… et Nébo était le "proclamateur" | |||
ou "prophète", car il faisait connaître les désirs de son | |||
père Mérodach.</blockquote><br /> | |||
Nébo est, ainsi que Bouddha, un Créateur de la [[Quatrième Race|Quatrième]] et aussi de | |||
la [[Cinquième Race]]. En effet, Nébo donna naissance à une nouvelle race | |||
d'[[Adeptes]], et le Bouddha à la Dynastie Solaire-Lunaire, ou aux hommes de | |||
ces Races et de ces Rondes. Ce sont tous deux les Adams de leurs | |||
créatures respectives. | |||
Adam-Adami est une personnification du double | |||
Adam ; de l'[[Adam-Kadmon]] paradigmatique, du Créateur et de l'Adam | |||
inférieur et terrestre qui, suivant l'expression des [[Cabalistes]] Syriens, ne | |||
possédait que le "[[Néphesh]]", le "souffle vital", mais n'avait pas | |||
d'Ame Vivante jusqu'après sa Chute. | |||
Donc, si Renan persiste à considérer comme apocryphes les Ecritures | |||
Chaldéennes, ou ce qui en reste, cela ne peut modifier en rien la vérité et | |||
les faits. Il existe d'autres Orientalistes qui peuvent avoir une opinion | |||
différente et si même il n'en existait pas, cela n'aurait encore que fort peu | |||
d'importance. Ces doctrines renferment les enseignements de la | |||
Philosophie Esotérique et cela doit suffire. Aux yeux de ceux qui ne | |||
comprennent rien à la symbologie, cela peut ressembler à de l'astrolâtrie | |||
pure et simple et même à de la "sottise païenne" aux yeux de celui qui | |||
cacherait la Vérité Esotérique ; cependant Maimonides, tout en exprimant | |||
son mépris pour l'Esotérisme dans la religion des autres nations, | |||
reconnaissait l'Esotérisme et la symbologie dans la sienne, prêchait le | |||
silence et le secret au sujet de la véritable signification des doctrines | |||
mosaïques, et de là, vint le malheur. | |||
Bref, les doctrines du Chaldéen Qoûtâmy | |||
constituent la représentation allégorique de la religion des premières | |||
nations de la [[Cinquième Race]]. | |||
Pourquoi donc M. Renan ferait-il preuve d'un pareil mépris | |||
académique pour le nom d' "Adam-Adami" ? L'auteur des ''Origines du | |||
Christianisme'' ne connaît évidemment rien des origines du symbolisme | |||
païen, pas plus que de celles de l'Esotérisme, autrement il saurait que ce | |||
nom d'Adam-Adami constituait une des formes d'un symbole universel se | |||
rapportant, même pour les Juifs, non pas à un seul homme, mais à quatre | |||
humanités ou à quatre genres humains distincts. Ceci est facile à prouver. | |||
Les [[Cabalistes]] enseignent l'existence de quatre Adams distincts, ou la | |||
transformation de quatre Adams successifs, émanations du [[Dyooknah]], ou | |||
Fantôme Divin, de l'Homme Céleste, combinaison éthérée de [[Neshamah]], | |||
l'Ame suprême ou Esprit suprême ; cet Adam ne possédait, bien entendu, | |||
ni un corps humain grossier, ni un corps de désirs. Cet Adam est le | |||
Prototype ([[Tzure]]) du second Adam. Il est certain que ces Adams | |||
représentent nos Cinq [[Races]], comme chacun peut s'en assurer en | |||
consultant la description qu'en donne la [[Kabalah]]. | |||
Le premier est l'Adam | |||
Saint et Parfait, "une ombre qui disparut" ([[Les Rois d'Edom]]) et qui était | |||
tirée de la divine [[Tzelem]] (Image) ; le second est appelé l'Adam Androgyne | |||
Protoplastique du futur Adam terrestre et séparé ; le troisième est l'homme | |||
fait de "poussière" (le premier, l'Innocent Adam) et le quatrième est | |||
l'ancêtre supposé de notre propre race – l'Adam Déchu. | |||
Voyez toutefois la | |||
description admirablement claire qu'en donne [[Isaac Myer]] dans sa | |||
''Qabbalah''. Il ne mentionne que quatre Adams, sans doute à cause des Rois | |||
d'Edom et ajoute : <br /> <br /> | |||
<blockquote>Le quatrième Adam... était revêtu de peau, de chair, de | |||
nerfs, etc. Ceci répond à l'union du [[Néphesh]] Inférieur et | |||
du [[Gouph]], c'est-à-dire du corps. Il possédait la faculté | |||
animale de reproduction et de continuation de l'espèce.</blockquote><br /> | |||
C'est la Race-Mère humaine. | |||
Arrivés juste à ce point, les [[Cabalistes]] modernes – induits en erreur | |||
par les longues générations de Mystiques Chrétiens qui ont joué avec les | |||
archives cabalistiques toutes les fois qu'ils l'ont pu – se séparent des | |||
Occultistes par leurs interprétations et confondent l'idée plus récente avec | |||
l'idée première. La [[Kabalah]] originale était entièrement métaphysique et | |||
n'avait aucun rapport avec les sexes animaux ou terrestres ; la plus récente | |||
Kabalah a étouffé l'idéal divin sous le poids du lourd élément phallique. | |||
Les Cabalistes disent : "Dieu fit l'homme mâle et femelle". <br /> | |||
L'auteur de la | |||
''Qabbalah'' dit :<br /><br /> | |||
<blockquote>Chez les Cabalistes, la nécessité d'une création et d'une | |||
existence continues est appelée la [[Balance]].</blockquote><br /> | |||
Et comme elle ne possédait pas cette "Balance", qui se rattache à [[Maqom]] | |||
(le mystérieux "Endroit")<ref>Simplement la matrice, le "Saint des saints" chez les Sémites.</ref>, la Première Race elle-même, comme | |||
nous l'avons vu, n'est pas reconnue par les Fils du Cinquième Adam. | |||
Depuis l'Homme Céleste le plus haut, l'Adam Supérieur, qui est "mâle-femelle" ou Androgyne, jusqu'à l'Adam de poussière, ces symboles | |||
personnifiés se rattachent tous au sexe et à la procréation. Chez les | |||
Occultistes Orientaux, c'est absolument le contraire. Ils considèrent les | |||
rapports sexuels comme un "[[Karma]]" se rattachant seulement aux rapports | |||
en ce monde de l'homme qui est dominé par l'illusion ; comme une chose à | |||
mettre de côté dès que la personne devient "sage". Ils considèrent comme | |||
un cas très heureux, celui où le [[Gourou]] (l'instructeur) rencontre chez son | |||
élève une aptitude à mener la vie pure du [[Brahmâchârya]]. Leurs doubles | |||
symboles ne sont pour eux que les images poétiques des sublimes | |||
corrélations des forces cosmiques créatrices. Cette conception idéale | |||
éclaire comme d'un rayon d'or chaque idole, quelque grossière et grotesque | |||
qu'elle soit, dans les étroites galeries des sombres temples des | |||
Indes et des autres pays d'origine des cultes. | |||
Nous l'établirons dans la Section suivante<ref>[[NDE]] : [[La Doctrine Secrète]] tome IV, Section III : "Le Saint des Saints, sa dégradation".</ref> | |||
En attendant, nous pouvons ajouter que, pour les [[Gnostiques]], le | |||
second Adam émane aussi de l'Homme Primordial, de l'[[Adamas]] [[Ophite]] "à | |||
l'image duquel il est créé" ; le troisième – un Androgyne – émane de ce | |||
second. Ce dernier est symbolisé par les sixième et septième couples | |||
d'[[Æons]] mâles femelles, [[Amphian]]-[[Essumen]] (Άµφαὶν-Έσσουµὲν) et | |||
[[Vannanin]]-[[Lamer]] (Οὺανανὶν-Λαµερτάὸε) Père-Mère – tandis que le | |||
quatrième Adam, ou la Quatrième Race, est représenté par un [[Priape]] | |||
monstrueux. | |||
Ce dernier – fantaisie post-chrétienne – est la copie dégradée | |||
du symbole gnostique anté-chrétien de "l'Etre bon" ou de "Celui qui créait | |||
avant que quelque chose n'existât" le Priape Céleste – vraiment né de | |||
[[Vénus]] et de [[Bacchus]] lorsque Bacchus aussi est [[Iao]] ou [[Jéhovah]] et [[Baal]] ou | |||
[[Adon]], tout comme ce Dieu revint de son expédition aux Indes, car Vénus | |||
et Bacchus sont les types postérieurs d'[[Aditi]] et de l'Esprit. | |||
Le Priape plus | |||
récent, bien que ne faisant qu'un avec [[Agathodaemon]], le Sauveur | |||
gnostique, et même avec [[Abraxas]], ne représente plus le glyphe du Pouvoir | |||
créateur abstrait, mais symbolise les quatre Adams ou Races ; la | |||
cinquième étant représentée par les cinq branches coupées de l'[[Arbre de la Vie]], sur lequel se tient le vieillard dans les gemmes gnostiques. | |||
Le nombre | |||
des [[Races-Mères]] était rappelé dans les anciens temples grecs, par les [[sept]] | |||
voyelles, dont [[cinq]] étaient encadrées dans un panneau des Salles | |||
d'Initiations des Sanctuaires. Le glyphe égyptien était constitué par une main portant cinq doigts ouverts ; dont le cinquième, ou auriculaire, n'était | |||
qu'à demi développé et aussi par cinq "[[N]]" – des hiéroglyphes représentant, | |||
cette lettre. Les Romains employaient les cinq voyelles [[A]], [[E]], [[I]], [[O]], [[V]], dans | |||
leurs temples, et au Moyen Age, ce symbole archaïque fut adopté comme | |||
devise par la Maison de Habsbourg. Sic transit gloria ! | |||
({{ds}}, IV, pp.7-15) | |||
== Voir aussi == | |||
* [[Livre d'Adam]] (autre nom du ''[[Codex Nazaræus]]'') | |||
== Notes et références == | |||
{{references}} | |||
{{k}} {{o}} {{mc}} |