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« Porphyre » : différence entre les versions

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De tous les Néo-platoniciens, c'est Porphyre qui approcha de plus près la [[théosophie]] réelle telle qu'elle est maintenant enseignée par l'école secrète orientale. Ceci est démontré par tous nos critiques et écrivains modernes qui ont traité de l'École d'[[Alexandrie]], car "il était d'avis que l'[[Âme]] doit être, autant que possible, libérée des liens de la [[matière]],...être prête... à se détacher de la totalité du corps" (''Ad Marcellam'', 34.). Il recommande la pratique de l'abstinence, disant que "nous serions semblables aux [[dieux]] si nous pouvions nous abstenir de nourriture végétale aussi bien qu'animale". Il accepte avec réticence la [[théurgie]] et l'incantation [[mystique]] car ces [[deux]] méthodes sont "impuissantes à purifier le principe [[noëtique]] ([[manasique]]) de l'âme ; la théurgie ne peut que nettoyer la partie inférieure ou psychique, et la rendre capable de percevoir les êtres inférieurs tels que [[fantômes]], [[anges]] et [[dieux]]" ([[Augustin]], ''De Civitate Dei'', X. 9.), précisément ce que la théosophie enseigne.  
De tous les Néo-platoniciens, c'est Porphyre qui approcha de plus près la [[théosophie]] réelle telle qu'elle est maintenant enseignée par l'école secrète orientale. Ceci est démontré par tous nos critiques et écrivains modernes qui ont traité de l'École d'[[Alexandrie]], car "il était d'avis que l'[[Âme]] doit être, autant que possible, libérée des liens de la [[matière]],...être prête... à se détacher de la totalité du corps" (''Ad Marcellam'', 34.). Il recommande la pratique de l'abstinence, disant que "nous serions semblables aux [[dieux]] si nous pouvions nous abstenir de nourriture végétale aussi bien qu'animale". Il accepte avec réticence la [[théurgie]] et l'incantation [[mystique]] car ces [[deux]] méthodes sont "impuissantes à purifier le principe [[noëtique]] ([[manasique]]) de l'âme ; la théurgie ne peut que nettoyer la partie inférieure ou psychique, et la rendre capable de percevoir les êtres inférieurs tels que [[fantômes]], [[anges]] et [[dieux]]" ([[Augustin]], ''De Civitate Dei'', X. 9.), précisément ce que la théosophie enseigne.  


"Ne souille pas la divinité", ajoute-t-il, "avec les fausses conceptions des humains ; vous ne ferez pas tort à ce qui est pour toujours béni (Buddhi-Manas) mais vous vous rendrez aveugles à la perception des vérités les plus grandes et les plus vitales" (''Ad Marcellam'', 18.)." Si nous voulons être libres des assauts des esprits du [[mal]], nous devons nous garder détachés de ces choses sur lesquelles les esprits du mal ont pouvoir, car ils n'attaquent pas l'âme pure qui ne possède aucune affinité avec eux" (''De Abstinentia'', II., 43.). Ceci est encore notre enseignement.  
"Ne souille pas la divinité", ajoute-t-il, "avec les fausses conceptions des humains ; vous ne ferez pas tort à ce qui est pour toujours béni (Buddhi-Manas) mais vous vous rendrez aveugles à la perception des vérités les plus grandes et les plus vitales" (''Ad Marcellam'', 18.)." Si nous voulons être libres des assauts des esprits du [[mal]], nous devons nous garder détachés de ces choses sur lesquelles les esprits du mal ont pouvoir, car ils n'attaquent pas l'âme pure qui ne possède aucune affinité avec eux" (''De Abstinentia'', II., 43.). Ceci est encore notre [[enseignement]].  


Les Pères de l'[[Église]] tenaient Porphyre pour l'ennemi le plus implacable et le plus irréconciliable du [[Christianisme]]. Enfin, et une fois de plus comme dans la théosophie moderne, Porphyre — comme tous les Néo-platoniciens, d'après [[saint Augustin]] — priait le [[Christ]] tandis qu'il dénigrait le [[Christianisme]]" : [[Jésus]], prétendait-il — comme nous le prétendons nous-mêmes — "n'a rien dit lui-même contre les divinités païennes, mais c'est par leur aide qu'il accomplit des prodiges". "Ils ne pouvaient pas l'appeler "Dieu" comme le faisaient ses [[disciples]], mais ils l'honoraient comme l'un des meilleurs et des plus sages parmi les hommes" (''De Civitate Dei'', xix., 23.). Cependant, "même au plus fort de la controverse, rarement un mot semble avoir été prononcé contre la vie privée de Porphyre. Son système prescrivait la pureté et... il la pratiquait".
Les Pères de l'[[Église]] tenaient Porphyre pour l'ennemi le plus implacable et le plus irréconciliable du [[Christianisme]]. Enfin, et une fois de plus comme dans la théosophie moderne, Porphyre — comme tous les Néo-platoniciens, d'après [[saint Augustin]] — priait le [[Christ]] tandis qu'il dénigrait le [[Christianisme]]" : [[Jésus]], prétendait-il — comme nous le prétendons nous-mêmes — "n'a rien dit lui-même contre les divinités païennes, mais c'est par leur aide qu'il accomplit des prodiges". "Ils ne pouvaient pas l'appeler "Dieu" comme le faisaient ses [[disciples]], mais ils l'honoraient comme l'un des meilleurs et des plus sages parmi les hommes" (''De Civitate Dei'', xix., 23.). Cependant, "même au plus fort de la controverse, rarement un mot semble avoir été prononcé contre la vie privée de Porphyre. Son système prescrivait la pureté et... il la pratiquait".
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