« Mystères d'Isis » : différence entre les versions
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La preuve qu'ils étaient très versés dans les sciences mathématiques se | La preuve qu'ils étaient très versés dans les sciences mathématiques se | ||
trouve dans le fait que ces anciens mathématiciens, que nous honorons | trouve dans le fait que ces anciens mathématiciens, que nous honorons | ||
comme les pères de la géométrie, allaient s'instruire en Egypte. Le | comme les pères de la géométrie, allaient s'instruire en [[Egypte]]. Le | ||
professeur Smyth, cité par Peebles, dit que "la science géométrique des | professeur Smyth, cité par Peebles, dit que "la science géométrique des | ||
constructeurs de pyramides commençait où celle d'Euclide finissait". | constructeurs de pyramides commençait où celle d'[[Euclide]] finissait". | ||
Avant que la Grèce n'eût existé, les arts, chez les Egyptiens, étaient déjà | Avant que la [[Grèce]] n'eût existé, les arts, chez les Egyptiens, étaient déjà | ||
épanouis et anciens. L'arpentage, art reposant sur la géométrie, était | épanouis et anciens. L'arpentage, art reposant sur la géométrie, était | ||
certainement bien connu des Egyptiens, puisque, d'après la Bible, Josué, | certainement bien connu des Egyptiens, puisque, d'après la ''[[Bible]]'', ''Josué'', | ||
après avoir conquis la Terre Sainte, fut assez adroit pour faire le partage du | après avoir conquis la Terre Sainte, fut assez adroit pour faire le partage du | ||
pays. Et comment un peuple, aussi habile que l'étaient les Egyptiens dans | pays. Et comment un peuple, aussi habile que l'étaient les Egyptiens dans | ||
la philosophie naturelle, n'aurait-il pas été en proportion versé dans la | la philosophie naturelle, n'aurait-il pas été en proportion versé dans la | ||
psychologie et la philosophie spirituelle ?. Le temple était l'école de la | psychologie et la philosophie spirituelle ?. Le [[temple]] était l'école de la | ||
civilisation la plus élevée, et seul il possédait les notions les plus hautes de | civilisation la plus élevée, et seul il possédait les notions les plus hautes de | ||
la magie, qui, elle-même, était la quintessence de la philosophie naturelle. | la [[magie]], qui, elle-même, était la quintessence de la philosophie naturelle. | ||
Les puissances occultes de la nature étaient enseignées dans le plus grand | Les puissances [[occultes]] de la nature étaient enseignées dans le plus grand | ||
secret, et les cules les plus merveilleuses étaient opérées pendant les | secret, et les cules les plus merveilleuses étaient opérées pendant les | ||
mystères. Hérodote reconnaît | [[mystères]]. [[Hérodote]] reconnaît que les Grecs apprirent des Egyptiens tout | ||
ce qu'ils savaient, y compris les services sacrés des temples, et voilà la raison pourquoi leurs principaux temples étaient consacrés à des divinités | ce qu'ils savaient, y compris les services sacrés des temples, et voilà la raison pourquoi leurs principaux temples étaient consacrés à des divinités | ||
Egyptiennes. Melampe, le célèbre guérisseur et devin d'Argos, employait | Egyptiennes. [[Melampe]], le célèbre guérisseur et devin d'[[Argos]], employait | ||
ses médicaments "à la façon des Egyptiens", desquels il avait acquis ses | ses médicaments "à la façon des Egyptiens", desquels il avait acquis ses | ||
connaissances, toutes les fois qu'il voulait rendre ses guérisons complètes | connaissances, toutes les fois qu'il voulait rendre ses guérisons complètes | ||
et effectives. Il guérit Iphiclés de son impuissance et de sa débilité, au | et effectives. Il guérit [[Iphiclés]] de son impuissance et de sa débilité, au | ||
moyen de la rouille de fer, d'après les conseils de Mantus, son sujet | moyen de la rouille de fer, d'après les conseils de [[Mantus]], son sujet | ||
magnétique, ou oracle | magnétique, ou oracle. Spengel cite un grand nombre d'exemples de ces | ||
sortes de guérisons magiques dans son Histoire de la Médecine (voir Tome | sortes de guérisons magiques dans son ''Histoire de la Médecine'' (voir Tome | ||
I). | I). | ||
Diodore, dans son ouvrage sur les Egyptiens (livre 1er, 25), dit qu'Isis | Diodore, dans son ouvrage sur les Egyptiens (livre 1er, 25), dit qu'[[Isis]] | ||
avait bien mérité l'immortalité ; car toutes les nations de la terre attestent la | avait bien mérité l'immortalité ; car toutes les nations de la terre attestent la | ||
puissance de cette déesse pour guérir les maladies par son influence. "Cela | puissance de cette déesse pour guérir les maladies par son influence. "Cela | ||
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soigneusement conservés dans la partie des temples consacrée au | soigneusement conservés dans la partie des temples consacrée au | ||
traitement des [279] maladies. Il fait aussi mention d'un remède universel, | traitement des [279] maladies. Il fait aussi mention d'un remède universel, | ||
qui de son temps était dénommé Isis | qui de son temps était dénommé Isis. | ||
Les doctrines de plusieurs philosophes grecs qui avaient été instruits | Les doctrines de plusieurs philosophes grecs qui avaient été instruits | ||
en Egypte prouvent leur profonde science. Orphée, qui, suivant Artapane | en Egypte prouvent leur profonde science. [[Orphée]], qui, suivant [[Artapane]] | ||
était un disciple de Moyse | était un disciple de [[Moyse]], [[Pythagore]], Hérodote et [[Platon]] étaient | ||
redevables de leurs philosophies aux mêmes temples, dans lesquels le sage | redevables de leurs philosophies aux mêmes temples, dans lesquels le sage | ||
Solon fut instruit par les prêtres. "Aristide raconte, dit Pline, que les lettres | [[Solon]] fut instruit par les prêtres. "Aristide raconte, dit Pline, que les lettres | ||
furent inventées en Egypte par une personne nommée Menon, quinze cent | furent inventées en Egypte par une personne nommée [[Menon]], quinze cent | ||
ans avant l'avènement de Phoronée, le plus ancien roi de Grèce | ans avant l'avènement de [[Phoronée]], le plus ancien roi de Grèce". | ||
Jablonski démontre que le système héliocentrique, aussi bien que la | Jablonski démontre que le système héliocentrique, aussi bien que la | ||
sphéricité de la terre étaient connus des prêtres de l'Egypte depuis un | sphéricité de la [[Terre (planète)|terre]] étaient connus des prêtres de l'Egypte depuis un | ||
temps immémorial. "Cette théorie, ajoute-t-il, Pythagore l'emprunta aux | temps immémorial. "Cette théorie, ajoute-t-il, Pythagore l'emprunta aux | ||
Egyptiens, qui eux-mêmes la tenaient des Brahmanes de l'Inde | Egyptiens, qui eux-mêmes la tenaient des [[Brahmanes]] de l'[[Inde]]". | ||
Fénelon, l'illustre archevêque de Cambrai, dans son livre Vies des Anciens | Fénelon, l'illustre archevêque de Cambrai, dans son livre ''Vies des Anciens | ||
philosophes, fait crédit à Pythagore de cette connaissance, et il dit qu'en | philosophes'', fait crédit à Pythagore de cette connaissance, et il dit qu'en | ||
plus d'enseigner à ses disciples que la terre était ronde, il y avait aussi des antipodes, puisqu'elle était habitée partout. Le grand mathématicien fut le | plus d'enseigner à ses [[disciples]] que la terre était ronde, il y avait aussi des antipodes, puisqu'elle était habitée partout. Le grand mathématicien fut le | ||
premier qui découvrit que l'étoile du matin était la même que celle du soir. | premier qui découvrit que l'étoile du matin était la même que celle du soir. | ||
Si nous considérons maintenant que Pythagore vivait du temps de la | Si nous considérons maintenant que Pythagore vivait du temps de la | ||
seizième Olympiade à peu près 700 ans avant Jésus-Christ, et qu'il | seizième Olympiade à peu près 700 ans avant [[Jésus-Christ]], et qu'il | ||
enseignait ce fait à une époque aussi reculée, nous devons supposer qu'il | enseignait ce fait à une époque aussi reculée, nous devons supposer qu'il | ||
était connu d'autres avant lui. Les œuvres d'Aristote, de Laërce et de | était connu d'autres avant lui. Les œuvres d'[[Aristote]], de [[Laërce]] et de | ||
plusieurs autres, dans lesquelles Pythagore est cité, démontrent qu'il avait | plusieurs autres, dans lesquelles Pythagore est cité, démontrent qu'il avait | ||
appris des Egyptiens les notions sur l'obliquité de l'écliptique, la | appris des Egyptiens les notions sur l'obliquité de l'écliptique, la | ||
composition stellaire de la voie lactée, et la lumière réfléchie de la lune. | composition stellaire de la voie lactée, et la lumière réfléchie de la [[lune]]. | ||
({{isis}}, II, pp.278-278) | ({{isis}}, II, pp.278-278) | ||
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L'art de faire de la toile et de belles étoffes est démontré comme | L'art de faire de la toile et de belles étoffes est démontré comme | ||
faisant partie de leurs connaissances, puisque la Bible en parle. Joseph | faisant partie de leurs connaissances, puisque la ''Bible'' en parle. [[Joseph]] | ||
reçut en don de Pharaon un vêtement de fine toile, une chaîne d'or et | reçut en don de Pharaon un vêtement de fine toile, une chaîne d'or et | ||
plusieurs autres choses. Le lin de l'Egypte était renommé dans le monde | plusieurs autres choses. Le lin de l'Egypte était renommé dans le monde | ||
entier. Les momies étaient toutes enveloppées dans des bandes de lin, qui | entier. Les momies étaient toutes enveloppées dans des bandes de lin, qui | ||
est toujours admirablement conservé. Pline | est toujours admirablement conservé. Pline parle d'un certain vêtement | ||
envoyé 600 ans | envoyé 600 ans avant J : C. par le roi [[Amasis]] à [[Lindus]] ; chaque fil était | ||
formé de 365 brins tordus ensemble. Hérodote nous donne | formé de [[365]] brins tordus ensemble. Hérodote nous donne, dans sa | ||
description d'Isis et des mystères célébrés en son honneur, une idée de la beauté et de "l'admirable souplesse de l'étoffe de lin portée par les prêtres". | description d'[[Isis]] et des [[mystères]] célébrés en son honneur, une idée de la beauté et de "l'admirable souplesse de l'étoffe de lin portée par les prêtres". | ||
Ces derniers portaient des chaussures faites de papyrus, et des vêtements | Ces derniers portaient des chaussures faites de papyrus, et des vêtements | ||
de fine toile parce que cette déesse enseigna la première son usage ; et | de fine toile parce que cette déesse enseigna la première son usage ; et | ||
ainsi, outre leur domination d'Isiaques, ou prêtres d'Isis, ils étaient aussi | ainsi, outre leur domination d'[[Isiaques]], ou prêtres d'Isis, ils étaient aussi | ||
connus sous celle de Linigères ou "porteurs de lin". Ce lin était filé et teint | connus sous celle de Linigères ou "porteurs de lin". Ce lin était filé et teint | ||
de ces brillantes et riches couleurs, dont le secret est aujourd'hui un art | de ces brillantes et riches [[couleurs]], dont le secret est aujourd'hui un art | ||
perdu. Nous trouvons souvent sur les momies les plus belles broderies | perdu. Nous trouvons souvent sur les momies les plus belles broderies et dentelles ornant leurs chemises ; plusieurs d'entre elles peuvent | ||
être vues au musée de Boulak (au Caire), et elles sont incomparables | être vues au musée de Boulak (au Caire), et elles sont incomparables | ||
comme beauté ; les dessins en sont exquis, et le travail fort beau. Les | comme beauté ; les dessins en sont exquis, et le travail fort beau. Les | ||
tapisseries si travaillées et si vantées des Gobelins ne sont qu'une | tapisseries si travaillées et si vantées des Gobelins ne sont qu'une | ||
production grossière, comparées avec certaines broderies des anciens | production grossière, comparées avec certaines broderies des anciens | ||
Egyptiens. Nous n'avons qu'à nous reporter à l'Exode, pour voir quelle était | Egyptiens. Nous n'avons qu'à nous reporter à l'[[Exode]], pour voir quelle était | ||
l'habileté de main-d'œuvre des élèves Israélites des Egyptiens, dans | l'habileté de main-d'œuvre des élèves Israélites des Egyptiens, dans | ||
l'exécution du tabernacle et de l'arche sainte. Les habits sacerdotaux, avec | l'exécution du [[tabernacle]] et de l'[[arche]] sainte. Les habits sacerdotaux, avec | ||
leurs ornements de "grenades et de clochettes d'or", et le thummim ou | leurs ornements de "grenades et de clochettes d'or", et le thummim ou | ||
pectoral en orfèvrerie du grand-prêtre sont décrits par Josèphe comme | pectoral en orfèvrerie du grand-prêtre sont décrits par Josèphe comme | ||
étant d'une incomparable beauté et d'un travail merveilleux | étant d'une incomparable beauté et d'un travail merveilleux, et cependant | ||
il n'est pas douteux que les Juifs avaient emprunté aux Egyptiens les rites | il n'est pas douteux que les Juifs avaient emprunté aux Egyptiens les rites | ||
et les cérémonies, et même le costume spécial des Lévites. Clément | et les cérémonies, et même le costume spécial des [[Lévites]]. [[Clément | ||
d'Alexandrie le reconnaît à contre-cœur, et il en est de même d'Origène et | d'Alexandrie]] le reconnaît à contre-cœur, et il en est de même d'[[Origène]] et | ||
des autres Pères de l'Eglise, dont quelques-uns, comme de juste, attribuent | des autres Pères de l'[[Eglise]], dont quelques-uns, comme de juste, attribuent | ||
cette coïncidence à une farce de Satan, en anticipation sur les événements. | cette coïncidence à une farce de [[Satan]], en anticipation sur les événements. | ||
L'astronome Proctor dit dans un de ses livres : "Le célèbre pectoral porté | L'astronome Proctor dit dans un de ses livres : "Le célèbre pectoral porté | ||
par le grand-prêtre Juif venait directement des Egyptiens". Le mot | par le grand-prêtre Juif venait directement des Egyptiens". Le mot | ||
thummim lui-même est évidemment d'origine Egyptienne, emprunté par | [[thummim]] lui-même est évidemment d'origine Egyptienne, emprunté par | ||
Moïse comme le reste ; car, plus bas, sur la même page, M. Proctor dit que | [[Moïse]] comme le reste ; car, plus bas, sur la même page, M. Proctor dit que | ||
"dans le tableau souvent reproduit du Jugement, l'on voit le mort égyptien, | "dans le tableau souvent reproduit du Jugement, l'on voit le mort égyptien, | ||
conduit par le dieu Horus [?], tandis qu'Anubis place sur un des plateaux | conduit par le dieu [[Horus]] [?], tandis qu'[[Anubis]] place sur un des plateaux | ||
un vase que l'on suppose contenir ses bonnes actions, et que dans l'autre | un vase que l'on suppose contenir ses bonnes actions, et que dans l'autre | ||
plateau est l'emblème de la vérité, une représentation de Thmèi, la déesse | plateau est l'emblème de la vérité, une représentation de [[Thmèi]], la déesse | ||
de la Vérité, qui figure aussi dans le pectoral judiciaire". Wilkinson dans | de la Vérité, qui figure aussi dans le pectoral judiciaire". Wilkinson dans | ||
son livre : Manners and Customs of the ancient Egyptians, montre que le | son livre : ''Manners and Customs of the ancient Egyptians'', montre que le | ||
thummim Hébreu est la forme plurielle du mot Thmèi" | thummim Hébreu est la forme plurielle du mot Thmèi". | ||
({{isis}}, II, pp.283-284) | ({{isis}}, II, pp.283-284) |