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« Père dans le Secret » : différence entre les versions

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'''Père dans le Secret'''.  
'''Père dans le Secret'''.  


Faisant abstraction des querelles théologiques du [[christianisme]] qui cherchent à confondre le Créateur [[juif]] du [[premier]] chapitre de la ''[[Genèse]]'', avec le "Père" du ''[[Nouveau Testament]]'', [[Jésus]] dit à plusieurs reprises au sujet de son Père, "qu'Il est dans le secret". II n'aurait certainement pas dénommé ainsi le "Seigneur [[Dieu]]" omniprésent, des livres Mosaïques, qui Se fit voir à [[Moïse]] et aux Patriarches, et alla jusqu'à Se laisser contempler par tous les Anciens d'[[Israël]] <ref>"Moïse monta avec [[Aaron]], [[Nadab]] et [[Abihu]], et [[soixante-dix]] anciens d'[[Israël]]. Ils virent le [[Dieu]] d'Israël". ''[[Exode]]'', XXIV, 9, 10</ref>. Lorsqu'on fait dire à Jésus, parlant du [[Temple]] de [[Jérusalem]], qu'il était la "Maison de son Père", il n'entend parler en aucune manière de l'édifice physique, qu'il prétend pouvoir détruire et reconstruire en [[trois]] jours, mais bien du [[Temple de Salomon]] le sage [[cabaliste]], qui dit dans ses Proverbes que chaque homme est le temple de Dieu, ou de son [[esprit]] divin. Cette désignation du "Père qui est dans le secret", est employée aussi bien dans la Cabale, que dans le [[Codex Nazaraeus]], et ailleurs. Nul n'a contemplé la [[sagesse]] cachée dans le "Cranium" et nul n'a vu "l'Abîme" (Bythos). [[Simon le Magicien]] prêchait "Un Père inconnu de tous"<ref>Irénée, ''Homélies de saint Clément'', I, XXII, p. 118.</ref>.
Faisant abstraction des querelles théologiques du [[christianisme]] qui cherchent à confondre le Créateur [[juif]] du [[premier]] chapitre de la ''[[Genèse]]'', avec le "Père" du ''[[Nouveau Testament]]'', [[Jésus]] dit à plusieurs reprises au sujet de son Père, "qu'Il est dans le secret". II n'aurait certainement pas dénommé ainsi le "Seigneur [[Dieu]]" omniprésent, des livres Mosaïques, qui Se fit voir à [[Moïse]] et aux Patriarches, et alla jusqu'à Se laisser contempler par tous les Anciens d'[[Israël]] <ref>"Moïse monta avec [[Aaron]], [[Nadab]] et [[Abihu]], et [[soixante-dix]] anciens d'[[Israël]]. Ils virent le [[Dieu]] d'Israël". ''[[Exode]]'', XXIV, 9, 10</ref>. Lorsqu'on fait dire à Jésus, parlant du [[Temple]] de [[Jérusalem]], qu'il était la "Maison de son Père", il n'entend parler en aucune manière de l'édifice physique, qu'il prétend pouvoir détruire et reconstruire en [[trois]] jours, mais bien du [[Temple de Salomon]] le sage [[cabaliste]], qui dit dans ses Proverbes que chaque homme est le temple de Dieu, ou de son [[esprit]] divin. Cette désignation du "Père qui est dans le secret", est employée aussi bien dans la Cabale, que dans le ''[[Codex Nazaraeus]]'', et ailleurs. Nul n'a contemplé la [[sagesse]] cachée dans le "Cranium" et nul n'a vu "l'Abîme" (Bythos). [[Simon le Magicien]] prêchait "Un Père inconnu de tous"<ref>Irénée, ''Homélies de saint Clément'', I, XXII, p. 118.</ref>.


Nous trouvons une trace encore bien plus ancienne de ce terme le "Dieu secret". Dans la [[Cabale]], le "Fils" du Père secret qui demeure dans la [[lumière]] et la gloire, est "l'Oint", le [[Seir-Anpin]], qui réunit en lui toutes les [[Séphiroth]] ; il est le [[Christos]], ou l'[[Homme Céleste]]. C'est par le [[Christ]] que le Pneuma, ou le [[Saint-Esprit]], crée "toutes choses" (''[[Ephésiens]]'', III, 9) et produit les [[quatre]] [[éléments]] l'[[air]], l'[[eau]], le [[feu]] et la [[terre]]. Cette affirmation est incontestable, car nous constatons que c'est sur ce fait qu'Irénée fonde son meilleur argument pour la nécessité d'avoir quatre Evangiles. Il ne peut y en avoir ni plus ni moins que quatre, s'écrie-t-il. "Car, puisqu'il y a quatre parties du monde et quatre vents généraux (καθολὶκὰ πνεὺμστα)... il est juste qu'elle (l'[[Eglise]]) ait quatre piliers. Il est, donc, manifeste que le [[Verbe]], le créateur de tout, Celui qui est assis au-dessus des [[Chérubim]]... ainsi que le dit [[David]], en appelant sa venue. "O toi, qui es assis entre les [[Chérubins]], apparais !" Car les Chérubins ont aussi quatre faces, et leurs faces sont les [[symboles]] de l'oeuvre du Fils de [[Dieu]]<ref>''Adv. Hoers'', III, XI, § 8.</ref>."
Nous trouvons une trace encore bien plus ancienne de ce terme le "Dieu secret". Dans la [[Cabale]], le "Fils" du Père secret qui demeure dans la [[lumière]] et la gloire, est "l'Oint", le [[Seir-Anpin]], qui réunit en lui toutes les [[Séphiroth]] ; il est le [[Christos]], ou l'[[Homme Céleste]]. C'est par le [[Christ]] que le Pneuma, ou le [[Saint-Esprit]], crée "toutes choses" (''[[Ephésiens]]'', III, 9) et produit les [[quatre]] [[éléments]] l'[[air]], l'[[eau]], le [[feu]] et la [[terre]]. Cette affirmation est incontestable, car nous constatons que c'est sur ce fait qu'Irénée fonde son meilleur argument pour la nécessité d'avoir quatre Evangiles. Il ne peut y en avoir ni plus ni moins que quatre, s'écrie-t-il. "Car, puisqu'il y a quatre parties du monde et quatre vents généraux (καθολὶκὰ πνεὺμστα)... il est juste qu'elle (l'[[Eglise]]) ait quatre piliers. Il est, donc, manifeste que le [[Verbe]], le créateur de tout, Celui qui est assis au-dessus des [[Chérubim]]... ainsi que le dit [[David]], en appelant sa venue. "O toi, qui es assis entre les [[Chérubins]], apparais !" Car les Chérubins ont aussi quatre faces, et leurs faces sont les [[symboles]] de l'oeuvre du Fils de [[Dieu]]<ref>''Adv. Hoers'', III, XI, § 8.</ref>."
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