Templiers

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Templiers ou Ordre du Temple. L'Ordre du Temple était un ordre ésotérique fondé en partie sur l'enseignement du Christianisme mais aussi à partir du Catharisme, dévoué au Service à l'Humanité. Il avait son équivalent humain et non-ésotérique au sein des Frères Hospitaliers qui incarnaient le principe de Charité non pas au niveau occulte mais au niveau social et matériel. L'Ordre des Templiers est connu pour son appel à une (soit-disante) mystérieuse entité lors de ses rites, le Baphomet.




Nous avons la preuve combien peu était comprise la philosophie de l'antique doctrine secrète, par l'atroce persécution des Templiers par l'Eglise, et dans l'accusation qu'on leur portait d'adorer le Diable sous la forme d'un bouc – Baphomet ! Sans vouloir approfondir les anciens Mystères Maçonniques, nous sommes certains qu'il n'y a pas de maçon – de ceux qui savent quelque chose bien entendu – qui ne soit au courant de la véritable relation entre Baphomet et Azazel, le bouc émissaire du désert [1], dont le caractère et la signification ont été entièrement faussés dans les traductions chrétiennes. "Ce terrible et vénérable nom de Dieu", dit Lanci [2], bibliothécaire du Vatican, "par la plume des glossaires bibliques, a été un diable, une montagne, un désert, et un bouc." Dans la "Royal Masonic Cyclopedia" de Mackensie, l'auteur fait observer avec raison que "ce mot devrait être divisé en Azaz et El", car "il veut dire le Dieu de la Victoire, mais il est employé ici dans l'acception de l'auteur de la Mort, en contraste avec Jéhovah l'auteur de la Vie ; on offrait à ce dernier un bouc mort en sacrifice[3]". La Trinité hindoue se compose de trois personnes, qui peuvent se convertir en une. La Trimurti est une, et indivisible dans son abstraction, et cependant nous constatons qu'une division métaphysique a lieu dès l'abord et tandis que Brahmâ, bien que représentant collectivement tous les trois, reste dans la coulisse, Vichnou est le dispensateur de Vie, le Créateur et le Préservateur, et Siva est le Destructeur et la Divinité qui donne la Mort. "Mort au Dispensateur de la Vie, Vie à celui qui donne la mort. L'antithèse symbolique est grandiose et belle" dit Gliddon[4]. Le Deus est Dæmon inversus des cabalistes devient alors compréhensible. Ce n'est que le désir intense et cruel d'effacer le dernier vestige des anciennes philosophies en faussant leur signification, de peur que ses propres dogmes ne leur soient pas correctement attribués, qui a poussé l'Eglise catholique à exercer une telle persécution systématique envers tous les Gnostiques, les Cabalistes et même envers les comparativement innocents Franc-maçons.

(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, III, pp.339-340)




Le plus important ouvrage cabalistique des Hébreux – le Sohar זהר – a été écrit par le Rabbin Siméon Ben-Iochaï. Selon certains critiques, cette compilation eut lieu bien des années avant l'ère chrétienne ; suivant d'autres, ce ne fut qu'après la destruction du temple. De toutes façons il ne fut terminé que par le fils de Siméon, le Rabbin Eléazar et son secrétaire, le Rabbin Abba ; car l'ouvrage est si important et les sujets qui y sont traités sont si abstraits, que la vie entière de ce Rabbin, qu'on a surnommé le Prince des Cabalistes, n'avait pas suffi à la tâche. Comme on savait qu'il était en possession de ce savoir et de la Mercaba, qui assurait la réception de la "Parole", sa vie même se trouvait en danger, et il dut s'enfuir au désert, où il vécut dans une caverne pendant douze ans, entouré de fidèles disciples, et mourut finalement au milieu de signes et de merveilles 1.

Mais si volumineux que soit l'ouvrage, qui renferme beaucoup d'éléments de sa tradition secrète et orale, néanmoins il n'embrasse pas tout. Nul n'ignore que ce vénérable cabaliste ne confia jamais les parties les plus importantes de sa doctrine, autrement qu'oralement, et cela à un nombre très limité d'amis et de disciples, parmi lesquels se trouvait son fils unique. Par conséquent, sans l'initiation finale à la Mercaba, l'étude de la Cabale sera toujours incomplète, et la Mercaba ne peut s'enseigner que dans "l'obscurité, c'est-à-dire dans un lieu désert, et après de nombreuses et terrifiantes épreuves". Depuis la mort de Siméon Ben-Iochaï, cette doctrine secrète est restée un secret inviolé pour le monde extérieur. Donnée à connaître seulement comme un mystère, on ne la communiquait au candidat qu'oralement, "face à face et de bouche à oreille".

Ce commandement maçonnique, "de bouche à oreille, et à voix basse", est un legs des Tanaïm et des anciens Mystères païens. L'usage moderne qui en a été fait, est certainement dû à l'indiscrétion de quelque cabaliste renégat, bien que le "mot", lui-même, ne soit qu'un "substitut" pour la "parole perdue", et qu'il est, ainsi que nous le montrerons plus loin, une invention comparativement moderne. La phrase véritable est restée, pour toujours, en possession des adeptes de diverses contrées des hémisphères Oriental et Occidental. Seul un nombre limité parmi les chefs Templiers et quelques Rose-croix du XVIIème siècle, qui étaient restés en relation étroite avec les alchimistes et les initiés arabes, pouvaient réellement se vanter de la posséder. Du VIIème au XVème siècle nul ne pouvait prétendre la connaître en Europe ; et bien qu'il y ait eu des alchimistes avant Paracelse, celui-ci fut le premier qui passa la véritable initiation, cette dernière cérémonie qui conférait à l'adepte la faculté de marcher vers le "buisson ardent" par-dessus le terrain brûlant, et de "brûler le veau d'or dans le feu, le réduire en poudre et de le répandre sur les eaux". Certes, cette eau magique, et la "parole perdue" ont ressuscité plus d'un Adoniram, Gedaliah et Hiram-Abiff pré-mosaïques. Le véritable mot, aujourd'hui substitué par Mac-Benac, et Mah, était utilisé des siècles avant que son effet pseudo-magique soit essayé sur les "fils de la veuve", pendant les deux derniers siècles. Qui fut, en fait, le premier Maçon opératif de quelque importance ? [9] Elie Ashmole, le dernier des Rosecroix et des alchimistes. Admis à la franchise de la Compagnie des Maçons Opératifs de Londres, en 1646, il mourut en 1692. En ce temps-là la Maçonnerie n'était pas ce qu'elle devint par la suite ; ce n'était ni une institution politique ni une institution chrétienne, mais une véritable organisation secrète, qui admettait dans les liens de la fraternité tous ceux qui désiraient ardemment obtenir le précieux bienfait de la liberté de conscience, et se soustraire à la persécution cléricale 2. Ce n'est qu'une trentaine d'années après sa mort que ce que l'on nomme aujourd'hui la Franc-maçonnerie moderne prit naissance. Cette naissance eut lieu le 24 juin 1717, à la Taverne du Pommier (Apple-tree Tavern) dans Charles Street Covent Garden, à Londres. Ce fut alors, ainsi que nous le disent les Constitutions d'Anderson, que les quatre seules loges du Sud de l'Angleterre, nommèrent Anthony Sager, le premier Grand Maître des Maçons. Malgré sa grande jeunesse, cette grande loge a toujours exigé que tout le corps de la fraternité dans le monde entier reconnût sa suprématie, ainsi que le dirait à quiconque pouvant la voir l'inscription latine gravée sur la plaque au-dessous de la pierre d'angle du Temple des Francs-maçons de Londres en 1775. Nous y reviendrons plus tard.

(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, IV, pp.7-8)




Mais aujourd'hui que tant des plus importants secrets de la Maçonnerie ont été divulgués par amis et ennemis, nous pourrions dire, sans qu'on nous accuse de malveillance ou de mauvaise intention, que depuis la lamentable catastrophe des Templiers, aucune Loge d'Europe et encore moins d'Amérique, n'a jamais su quelque chose qui valut la peine d'être caché. Désireux de ne pas voir notre assertion mal interprétée, nous disons bien aucune Loge, laissant quelques rares frères élus, hors de question. Les furieuses dénonciations de la Franc-Maçonnerie lancées par les écrivains catholiques et protestants sont tout simplement ridicules ; il en est de même de l'affirmation de l'abbé Barruel que tout "laisse supposer que nos Franc-Maçons ne sont que les descendants des chevaliers Templiers proscrits de 1314". Les Mémoires du Jacobinisme de cet abbé, qui fut un témoin oculaire des horreurs de la première Révolution, traite en grande partie des Rosicruciens et d'autres fraternités maçonniques. Le seul fait qu'il fait descendre les Maçons modernes des Templiers, et nous les montre sous le jour d'assassins secrets, entraînés au meurtre politique, montre combien peu il les connaît, mais aussi, combien ardemment il désire trouver dans ces sociétés les boucs émissaires qu'il faut [33] pour les crimes et les péchés d'une autre société secrète, laquelle, depuis sa naissance a donné asile à plus d'un dangereux assassin politique – la Société de Jésus.

(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, IV, p.32)




Le Temple fut la dernière organisation secrète européenne, qui, en tant que corporation, possédait un reste des mystères de l'Orient. A vrai dire, il y avait au siècle dernier (et il y en a peut-être encore aujourd'hui) quelques "Frères" isolés, qui travaillaient fidèlement et secrètement sous la direction des confréries de l'Orient. Mais, lorsque ceux-là faisaient partie des sociétés européennes, ils y entraient invariablement dans un but qui ignorait la fraternité mais qui lui était profitable. C'est par leur entremise que les Maçons modernes ont appris tout ce qu'ils savent d'important ; et la ressemblance qu'on constate aujourd'hui entre les Rites spéculatifs de l'antiquité, les mystères des Esséniens, des Gnostiques, des Hindous et des degrés maçonniques les plus élevés et les plus anciens, en sont la preuve certaine. Si ces frères mystérieux devinrent possesseurs des secrets des sociétés, ils n'ont jamais pu rendre la pareille, bien que dans leurs mains, ces secrets étaient peut-être mieux gardés qu'en étant confiés aux Maçons européens. Lorsque, parmi ceux-ci, quelques-uns étaient reconnus dignes d'être affiliés aux sociétés orientales, on les instruisait et on les affiliait en secret, sans que les autres en aient jamais eu connaissance.

Nul n'a jamais pu mettre la main sur les Rose-croix, et malgré les prétendues découvertes de "chambres secrètes", de vellums appelés "T", et de chevaliers fossiles munis de lampes inextinguibles, cette ancienne institution, de même que son objet, demeurent encore à ce jour un mystère. On a parfois brûlé de prétendus Templiers et de faux Rose-croix, en même temps que quelques véritables cabalistes ; on a déniché et mis à la torture quelques malheureux théosophes et alchimistes ; on leur a même arraché de fausses confessions par les moyens les plus féroces, mais malgré cela, la véritable société demeure encore aujourd'hui, comme elle l'était par le passé, inconnue de tous, et surtout de son ennemie la plus acharnée, l'Eglise.


(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, IV, pp.41-42)




En rattachant les Templiers modernes aux anciens, on peut, tout au plus concéder qu'ils ont adopté certains rites et cérémonies d'un caractère purement ecclésiastique, après que ceux-ci eussent été adroitement introduits par le clergé dans ce grand et ancien Ordre. Mais à la suite de cette profanation, il perdit, peu à peu, son caractère simple et primitif et s'achemina à grands pas vers la ruine finale. Fondé en 1118 par les Chevaliers Hugues de Payens et Geoffroi de Saint-Omer, nominalement pour protéger les pèlerins, son véritable but était de restaurer le culte secret primitif. La véritable version de l'histoire de Jésus et du Christianisme primitif, fut communiquée à Hugues de Payens par le Grand Pontife de l'Ordre du Temple (de la secte des Nazaréens ou Johannites) un certain Théoclète, après quoi cette version fut connue, en Palestine, de quelques Chevaliers appartenant aux membres influents et plus intellectuels de la secte de saint Jean, initiés à ses mystères 67. Leur but secret était la liberté de pensée intellectuelle et la restauration d'une seule religion universelle. Ayant fait vœu d'obéissance, de pauvreté et de chasteté, ils furent dès l'abord les véritables Chevaliers de Saint-Jean-Baptiste, prêchant dans le désert et se nourrissant de miel sauvage et de sauterelles. Telle est la tradition et la véritable version cabalistique.

C'est une erreur de prétendre que ce ne fut que plus tard que l'Ordre devint anti-catholique. Il le fut dès le début, et la croix rouge sur le manteau blanc, uniforme de l'Ordre, avait la même signification pour les initiés de tous pays. Cette croix pointait vers [44] les quatre points cardinaux et était l'emblème de l'univers 68. Lorsque, par la suite, la Fraternité fut transformée en Loge, les Templiers se virent contraints, afin d'éviter les persécutions, de pratiquer leurs propres cérémonies dans le secret le plus absolu, généralement dans la salle du chapitre, et plus souvent dans des souterrains ou dans des maisons isolées au milieu des bois, tandis que la forme ecclésiastique de leur culte se célébrait publiquement dans les chapelles de l'Ordre.

Bien que la plupart des accusations portées contre eux par Philippe IV aient été absolument fausses, les principales au point de vue de ce que l'Eglise considérait comme des hérésies, étaient certainement bien fondées. Les Templiers d'aujourd'hui, s'en tenant strictement à la lettre de la Bible, ne peuvent guère revendiquer leur origine chez ceux qui ne croyaient pas au Christ, en tant qu'homme-Dieu, ou que Sauveur du monde ; qui niaient aussi bien le miracle de sa naissance, que ceux qu'il avait accomplis lui même ; qui ne croyaient ni à la transsubstantiation, ni aux saints, ni aux saintes reliques, ni au purgatoire, etc. Le Christ Jésus était, à leurs yeux, un faux prophète, mais l'homme Jésus était pour eux un Frère. Ils considéraient saint Jean-Baptiste comme leur patron, mais ils ne le reconnurent jamais sous le jour où il est présenté dans la Bible. Ils vénéraient les doctrines de l'alchimie, de l'astrologie, de la magie, des talismans cabalistiques et adhéraient aux enseignements secrets de leurs chefs en Orient. "Dans le siècle dernier", dit Findel, "lorsque la Franc- Maçonnerie s'imagina faussement descendre des Templiers, on s'efforça d'innocenter l'Ordre des Chevaliers Templiers... Dans ce but on inventa non seulement des légendes et des histoires, mais on prit grand soin de cacher la vérité. Les admirateurs maçonniques des Chevaliers Templiers achetèrent tous les documents du procès publiés par Moldenwaher, parce qu'ils établissaient la preuve de la culpabilité de l'Ordre 69".

Cette culpabilité était leur "hérésie" contre l'Eglise Catholique Romaine. Tandis que les véritables "Frères" subirent une mort ignominieuse, le faux Ordre, qui chercha à chausser leurs bottes, devint exclusivement une branche des Jésuites sous la tutelle de ceux-ci. Les véritables Maçons, loin de vouloir descendre de ceux-ci, devraient rejeter avec horreur tout lien avec eux.

"Les Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, écrit le commandeur Gourdin 70, appelés quelquefois Chevaliers Hospitaliers, [45] et [[Chevaliers de Malte]], n'étaient pas des Franc-Maçons. Bien au contraire, ils paraissent avoir été hostiles à la Franc-Maçonnerie, car, en 1740, le Grand Maître de l'Ordre de Malte fit publier, dans cette île, la Bulle du Pape Clément XII, et interdit les réunions maçonniques. A cette occasion, plusieurs Chevaliers et nombre de citoyens quittèrent l'île ; et en 1741, l'Inquisition persécuta les Franc-Maçons de Malte. Le Grand Maître interdit leurs réunions sous des peines sévères, et six Chevaliers furent exilés à perpétuité de l'île pour avoir assisté à une de leurs réunions. De fait, contrairement aux Templiers, ils ne pratiquaient même pas une forme secrète de réception. Reghellini dit qu'il ne put se procurer une copie du Rituel secret des Chevaliers de Malte. La raison est excellente – il n'y en avait pas !"


(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, IV, pp.44-45)




[...] Les rites et les symboles de la Maçonnerie, bien qu'ayant une origine "païenne" ont tous une saveur de Christianisme et servent celui-ci. Il faut qu'un Maçon déclare croire en un Dieu personnel, Jéhovah, et dans les degrés de campement, également au Christ, avant d'être reçu dans la Loge, tandis que les Templiers de Saint-Jean croyaient au Principe inconnu et invisible, duquel procèdent les Pouvoirs Créateurs, nommés à tort des dieux, et se tenaient à la version nazaréenne que Ben- Panther était le père pécheur de Jésus, qui se proclamait ainsi "le fils de Dieu et de l'humanité 73". Cela explique encore [48] pourquoi les Maçons prêtent un si terrible serment sur la Bible, et pourquoi aussi leurs conférences concordent d'une manière si servile avec la chronologie Patriarco-Biblique. Dans l'Ordre Américain des Rose-Croix, par exemple, lorsque le néophyte s'approche de l'autel, les "Chevaliers sont debout et à l'ordre et le T. :. Sage fait la proclamation". "A la gloire du Gr.:. Ar.:. de l'U.:. (Jehovah-Binah ?), et sous les auspices du Souverain Sanctuaire de la Franc-Maçonnerie Antique et Primitive, etc., etc. Le Chevalier d'Eloquence frappe alors un coup et informe le néophyte que les antiques légendes de la Maçonnerie datent de QUARANTE Siècles ; il ne revendique pas une antiquité plus grande pour aucune d'elles que celle de 622 A.M. à laquelle époque, dit-il, Noé est né. En pareille circonstance, il faut reconnaître que c'est faire une concession fort libérale aux préférences de la chronologie. Après cela on 74 apprend aux Maçons que ce fut à peu près vers l'an 2188 avant J.-C. que Mizraïm emmena des colonies en Egypte, où il fonda l'Empire égyptien, lequel empire subsista pendant 1663 ans (!!!). Bien étrange cette chronologie, qui, si elle se conforme pieusement à celle de la Bible, est en parfait désaccord avec celle de l'histoire. Les neuf noms mythiques de la Divinité, importés en Egypte, suivant les Maçons, seulement au cours du XXIIème siècle avant J.-C. se trouvent inscrits sur des monuments deux fois plus anciens, si nous devons en croire les plus célèbres égyptologues. Toutefois il faut aussi prendre en considération que les Maçons, eux-mêmes, ignorent complètement ces noms.

(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, pp.47-48)




Kwan-Shi-Yin est donc, au point de vue mystique, "le Fils identique à son Père", ou le Logos, le Verbe. Il est appelé le "Dragon de Sagesse" dans la STANCE III, car tous les Logoï de tous les anciens systèmes religieux sont rattachés aux serpents et symbolisés par eux. Dans l'ancienne Egypte, le Dieu Nahbkoon, "celui qui unit les doubles", était représenté sous forme d'un serpent se tenant sur des jambes humaines et étant avec ou sans bras. C'était la Lumière Astrale réunissant, par son double pouvoir physiologique et spirituel, l'Humain-Divin à sa Monade purement Divine, le Prototype dans "le Ciel" ou la Nature. C'était l'emblème de la résurrection de la Nature, du Christ chez les Ophites [II 212] et de Jéhovah, sous forme du serpent d'airain qui guérissait ceux qui le regardaient. Le serpent était aussi un emblème du Christ chez les Templiers comme on le voit par le degré de Templier dans la Maçonnerie. Le symbole de Knooph (et de Khoom aussi), ou de l'âme du monde, dit Champollion, "est représenté, entre autres formes, sous celle d'un énorme serpent ayant des jambes humaines ; ce reptile, étant l'emblème du Bon Génie et le véritable Agathodaïmon, est quelquefois barbu 402". Cet animal sacré est donc identique au serpent des Ophites et il est représenté sur un grand nombre de pierres gravées, appelées pierres Gnostiques ou Basilidiennes. On le voit avec diverses têtes, d'homme ou d'animal, mais sur les pierres où il est représenté on lit toujours le nom ΧΝΟΥΒΙΣ (CHNOUBIS). Ce symbole est identique à un autre qui, selon Jamblique et Champollion, était appelé le "Premier des Dieux Célestes", le Dieu Hermès ou Mercure chez les Grecs, Dieu auquel Hermès Trismégiste attribue l'invention de la Magie et la première initiation de l'homme dans cet art. Mercure, c'est Boudh, la Sagesse, l'Illumination ou le "Réveil" dans la Science divine.

(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, II, pp.211-212)


Notes et références

  1. Voyez Lévitique, XVI, 8-10 et autres versets ayant trait au bouc biblique dans les textes originaux.
  2. Sagra Scrittura et Paralipromeni, etc.
  3. Article "bouc", p. 257.
  4. Types of Mankind, p. 600 ; Royal Masonic Cyclopedia.