Sphinx

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Sphinx.

Le voile d'un impénétrable secret fut jeté sur les Mystères Occultes et Religieux, après la submersion des derniers vestiges de la Race Atlantéenne, il y a de cela quelque 12.000 ans, de peur que des indignes n'y prissent part et, par suite, ne les profanassent. Parmi ces Sciences, plusieurs sont devenues aujourd'hui exotériques – comme, par exemple, l'Astronomie, sous ses aspects purement mathématique et physique. Mais leurs dogmes et leurs doctrines, étant tous symbolisés et laissés sous la seule protection de la parabole et de l'allégorie, ont été oubliés et, par suite, leur sens s'est trouvé perverti. Néanmoins on trouve l'Hermaphrodite dans les écritures et les traditions de presque toutes les nations, et pourquoi y aurait-il un accord aussi unanime s'il était simplement une fiction ?

A l'abri de ce secret, la Cinquième Race fut amenée à instituer, ou plutôt à rétablir les Mystères Religieux dans lesquels les anciennes vérités pouvaient être enseignées aux générations futures, sous le voile de l'allégorie et du symbolisme. Contemplez l'impérissable témoin de l'évolution des Races Humaines depuis la Divinité et spécialement depuis la Race Androgyne – le Sphinx Egyptien, cette énigme des Ages ! La Sagesse Divine s'incarnant sur la Terre et se trouvant forcée de goûter au fruit amer de l'expérience personnelle de la douleur et de la souffrance, générée sur la Terre uniquement à l'ombre de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal – un secret qui n'était d'abord connu que des Elohim, les "Dieux Supérieurs" Soi-Initiés[1].


(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, III, pp.154-155)




Quelle est la vérité complète au sujet de ce mythe universel ; quelle est sa signification Esotérique ? L'essence entière de la vérité ne peut être transmise de bouche à oreille. Aucune plume ne peut non plus la décrire, pas même celle de l'Ange Archiviste, l'homme doit découvrir la réponse dans le sanctuaire de son propre coeur, dans les profondeurs de son intuition divine. C'est le grand Septième Mystère de la création, le premier et le dernier ; et ceux qui lisent l'Apocalypse de saint Jean peuvent découvrir son ombre dissimulée sous le septième sceau. On ne peut le représenter que sous sa forme objective apparente, comme l'éternelle énigme du Sphinx. Si le Sphinx se jeta dans la mer et périt, ce ne fut pas parce qu'OEdipe avait découvert le secret des temps, mais parce qu'en anthropomorphisant l'à-jamais-spirituel et le subjectif, il avait déshonoré pour toujours la grande vérité. Aussi ne pouvons-nous le donner que sur ses plans philosophique et intellectuel, qu'ouvrent respectivement trois clefs – car les quatre dernières clefs des sept, qui ouvrent toutes grandes les portes des Mystères de la Nature, sont entre les mains des plus hauts Initiés et ne peuvent être livrées aux masses, durant ce siècle, tout au moins.


(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, IV, p.88)




Emepht, le premier et suprême principe, produisit un oeuf. En le couvant, et en pénétrant la substance de sa propre essence vivifiante, le germe intérieur se développa et Phtha, le principe actif créateur en procéda et commença son oeuvre. Par suite de l'expansion illimitée de la matière cosmique qui s'était formée sous son souffle ou volonté, cette matière cosmique – lumière astrale, æther, brouillard de feu, principe de vie (peu importe le nom qu'on lui donne), ce principe créateur ou loi d'évolution selon le nom que lui donne la philosophie moderne en mettant en mouvement ses puissances latentes, a formé les soleils, les étoiles, les satellites, réglé leur place par l'immuable loi de l'harmonie et les a peuplés "de toutes les formes et qualités de la vie". Dans les anciennes mythologie orientales, le mythe cosmogonique dit qu'il n'y avait que de l'eau (le père) et du limon prolifique (la mère, Ilus ou Hylé), desquels sortit la matière-serpent mondiale. C'était le dieu Phanès, le révélé, le Mot ou logos. L'empressement avec lequel ce mythe fut accepté, même par les chrétiens qui compilèrent le Nouveau Testament, peut être aisément déduit du fait suivant : Phanès, le dieu révélé est représenté dans ce symbole serpentin comme un protogonos, un être pourvu de têtes d'homme, de faucon ou d'aigle, de taureau – taurus et de lion, avec des ailes de chaque côté. Les têtes se rapportent au Zodiaque et sont les emblèmes des quatre saisons car le serpent mondain est l'année mondiale, tandis que le serpent lui-même est le symbole de Kneph, la divinité cachée ou non révélée – Dieu le Père. Le temps est ailé et c'est pour cela que le serpent est représenté avec des ailes. Si nous rappelons que chacun des quatre évangélistes est représenté comme ayant près de lui un des quatre animaux décrits, groupés ensemble dans le triangle de Salomon, dans le pentacle d'Ezéchiel et qu'on les trouve dans les quatre chérubins ou sphinx de l'arche sainte, nous comprendrons, peut-être, le sens occulte de ce symbole et pourquoi les chrétiens primitifs l'ont adopté ; Comment il se fait que les catholiques Romains actuels et les Grecs de l'Eglise d'Orient représentent encore ces animaux dans les tableaux où figurent leurs évangélistes et illustrant quelquefois le texte des Evangiles. Nous comprendrons aussi pourquoi Irénée, évêque de Lyon, a tant insisté sur la nécessité du quatrième évangile ; d'après lui, il ne pouvait pas y en avoir moins de quatre parce qu'il y a quatre zones dans le monde et quatre vents principaux soufflant des quatre points cardinaux, etc... [2]

D'après un des mythes Egyptiens, la forme-fantôme de l'île de Chemmis (Chemi, ancienne Egypte), qui flotte sur les vagues éthérées de l'empyrée, fut appelée à l'existence par Horus-Apollon, le dieu soleil qui la fit évoluer de l'oeuf du monde.


(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, I, pp.216-217)




En faisant allusion aux quatre animaux[3], qu'on nomme maintenant Chérubim, comme types des quatre êtres symboliques, qui, dans ses visions, supportent le trône de Jéhovah, Ezéchiel n'eut pas à chercher bien loin ses modèles. Les génies protecteurs chaldéo-babyloniens lui étaient familiers ; le Sed, Alaph ou Kirub (Cherubim) le taureau à la figure humaine ; le Nirgal, le lion à face humaine ; Oustour le Sphinx-homme ; et le Nathga, à tête d'aigle. La religion des maîtres – les babyloniens et assyriens idolâtres – fut transportée presque totalement dans les Ecritures révélées des Juifs en captivité et de celles-ci dans le Christianisme.


(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, III, p.258)


Notes et références

  1. Voyez le Book of Enoch, traduit par l'Evêque Laurence, 1883.
  2. Irénée : livre III, chap. II, sect. 8.
  3. NDE : l'ange, le lion, le taureau et l'aigle, correspondant aux Quatre Evangiles du Nouveau Testament. Voir l'article Père dans le Secret.

Voir aussi