Padmapâni : Différence entre versions

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'''Padmapâni''' ou '''Padmâpâni''', du sanskrit. Le porteur de lotus ; un nom du [[Bodhisattva]] [[Chenresi]] dans le [[mysticisme]] [[tibétain]], équivalent au sanskrit [[Avalokitesvara]]. Son aspect [[féminin]] est l'équivalent de la [[Kwan-Yin]] [[Chinois|chinoise]].  
  
Sur les plans manifestés, '''Padmapâni''' est « le progéniteur (dans un sens spirituel) des hommes. Il est, de façon évidente, comme [[Daksha]], la synthèse de toutes les [[Races]] précédentes et le progéniteur de toutes les races humaines après la [[Troisième Race-Racine|Troisième]], la première qui soit complète... »
 
  
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Il est considéré maintenant comme le plus grand protecteur de l'Asie, en général, et du Tibet, en particulier. Afin de guider les [[Tibétains]] et les [[Lamas]] dans la voie de la sainteté et de conserver les grands [[Arhats]] dans le monde, on dit que cet Etre céleste se manifeste à des époques successives sous une forme humaine. D'après une légende populaire, lorsque la foi commence à s'éteindre en ce monde, '''Padmapâni''' [[Chenrési]], le "''Porteur du [[Lotus]]''", fait jaillir un brillant rayon de lumière, puis s'incarne en personne dans l'un des deux grands Lamas – le [[Dalaï Lama]] et le [[Teschou Lama]] ; finalement on croit qu'il s'incarnera en qualité de "''[[Bouddha]] très parfait''" au Tibet, au lieu de s'incarner aux Indes, où ses prédécesseurs les grands [[Richis]] et les [[Manous]] avaient apparu au commencement de notre Race, mais où ils n'apparaissent plus.
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'''Padmapâni''' ([[Avalokiteshvara]]) devient en Chine, sous son aspect femelle, [[Kwan-yin]], "celle qui revêt toute forme à son gré, afin de sauver l'humanité". La connaissance de l'aspect astrologique des constellations au moment des "jours de naissance" respectifs de ces Dhyânîs – y compris [[Amitabha]] (le A-mi-to Fo, de Chine) : par exemple, le [[19]]{{ème}} jour du second mois, le [[17]]{{ème}} jour du onzième mois et le [[7]]{{ème}} jour du troisième mois<ref>Voyez ''Chinese Buddhism'', d'Edkins, p. 208.</ref>, etc. – donne à l'[[Occultiste]] les plus grandes facilités pour accomplir ce que l'on appelle des actes de "[[magie]]". L'avenir d'un individu est vu, avec tous les événements qu'il comprend, défilant en ordre successif dans un miroir magique placé sous le rayon de certaines [[constellations]]. Mais – gare au revers de la médaille, la SORCELLERIE !
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({{ds}}, III, pp.223-225)
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Ainsi, '''Padmapâni''' a des significations cosmique, terrestre et humaine.
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== Notes et références ==
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Version actuelle datée du 1 août 2009 à 10:10

Padmapâni ou Padmâpâni, du sanskrit. Le porteur de lotus ; un nom du Bodhisattva Chenresi dans le mysticisme tibétain, équivalent au sanskrit Avalokitesvara. Son aspect féminin est l'équivalent de la Kwan-Yin chinoise.




Le sens de la dernière phrase du Commentaire de la Shloka 27, que nous avons cité, plus haut, à savoir que les hommes de la Quatrième Race étaient les enfants de Padmapâni, peut être expliqué par un passage d'une lettre écrite par l'Inspirateur du Bouddhisme Esotérique :

« La majorité de l'humanité appartient à la septième sous-race de la quatrième race-racine – les Chinois mentionnés plus haut et leurs rameaux et petites branches (les Malais, les Mongols, les Tibétains, les Hongrois, les Finlandais et Esquimaux sont tous des restes de ces derniers rameaux). »

Padmapâni ou Avalokiteshvara, en Sanscrit, c'est, en Tibétain, Chenrési. Or, Avalokiteshvara, c'est le grand Logos dans son aspect supérieur et dans les régions divines. Mais, sur les plans manifestés, il est, comme Daksha, le Progéniteur des hommes (dans un sens spirituel). Padmâpani-Avalokiteshvara est appelé ésotériquement Bodhisattva (ou Dhyân Chohan) Chenrési Vanchoug, "le puissant qui voit tout".

Il est considéré maintenant comme le plus grand protecteur de l'Asie, en général, et du Tibet, en particulier. Afin de guider les Tibétains et les Lamas dans la voie de la sainteté et de conserver les grands Arhats dans le monde, on dit que cet Etre céleste se manifeste à des époques successives sous une forme humaine. D'après une légende populaire, lorsque la foi commence à s'éteindre en ce monde, Padmapâni Chenrési, le "Porteur du Lotus", fait jaillir un brillant rayon de lumière, puis s'incarne en personne dans l'un des deux grands Lamas – le Dalaï Lama et le Teschou Lama ; finalement on croit qu'il s'incarnera en qualité de "Bouddha très parfait" au Tibet, au lieu de s'incarner aux Indes, où ses prédécesseurs les grands Richis et les Manous avaient apparu au commencement de notre Race, mais où ils n'apparaissent plus.

Même l'aspect exotérique de Dhyânî Chenrési est de nature à suggérer l'Enseignement Esotérique. Il est évidemment, comme Daksha, la synthèse de toutes les Races précédentes et le progéniteur de toutes les Races humaines après la Troisième – la première race complète – aussi le représente-t-on comme la culmination des quatre Races Primordiales, sous sa forme aux onze faces.

C'est une colonne à quatre étages et où chaque série comporte trois faces ou têtes de teintes différentes ; les trois faces pour chaque Race représentent ses trois transformations physiologiques fondamentales. La première est blanche (couleur de lune) ; la seconde est jaune ; la troisième d'un brun rouge ; la quatrième, dans laquelle on ne voit que deux faces, – la troisième n'étant pas indiquée ; allusion à la fin prématurée des Atlantéens – est d'un brun noir. Padmapâni (Daksha) est assis sur la colonne dont il forme le sommet. A ce propos, comparez avec la Shloka 39. Le Dhyân Chohan est représenté avec quatre bras, nouvelle allusion aux quatre Races. En effet, tandis que deux bras sont croisés, la troisième main tient un lotus – Padmapâni, le "porteur du Lotus", la fleur qui symbolise la génération – et la quatrième tient un serpent, emblème de la Sagesse qu'il possède. Sur son cou se voit un rosaire et sur sa tête le signe de l'eau VVV – matière, déluge – tandis qu'entre ses sourcils se voit le troisième oeil, l'oeil de Shiva, celui de la vision spirituelle. Il porte le nom de "Protecteur" (du Tibet), de "Sauveur de l'Humanité". D'autres fois, lorsqu'il n'a que deux bras, il est Chenrési le Dhyânî et le Bodhisattva, Chakna Padma Karpo, "celui qui tient un lotus blanc". Son autre nom est Chantong, "celui qui a mille yeux", lorsqu'il est pourvu de mille bras et de mille mains, dans la paume de chacune est représenté un oeil de Sagesse. Ces bras rayonnent autour de son corps, comme une forêt de rayons. Un autre de ses noms, en Sanscrit, c'est Lokapati ou Lokanâtha, "Seigneur du Monde" et, en Tibétain, Jigten Gonpo, "Protecteur et Sauveur" contre toutes sortes de maux [1].

Padmapâni, néanmoins, n'est le symbolique "porteur du Lotus" que pour le profane ; ésotériquement il signifie celui qui soutient les Kalpas, dont le dernier est appelé Pâdma et représente une moitié de la vie de Brahmâ. Bien que ce soit en réalité un Kalpa mineur, il est appelé Mahâ, "grand", parce qu'il comprend l'époque durant laquelle Brahmâ jaillit d'un lotus. Théoriquement les Kalpas sont infinis, mais, pratiquement, ils sont divisés et subdivisés dans l'Espace et dans le Temps, chaque division – jusqu'à la plus petite – ayant ses propres Dhyânîs, comme patrons ou régents.

Padmapâni (Avalokiteshvara) devient en Chine, sous son aspect femelle, Kwan-yin, "celle qui revêt toute forme à son gré, afin de sauver l'humanité". La connaissance de l'aspect astrologique des constellations au moment des "jours de naissance" respectifs de ces Dhyânîs – y compris Amitabha (le A-mi-to Fo, de Chine) : par exemple, le 19ème jour du second mois, le 17ème jour du onzième mois et le 7ème jour du troisième mois[2], etc. – donne à l'Occultiste les plus grandes facilités pour accomplir ce que l'on appelle des actes de "magie". L'avenir d'un individu est vu, avec tous les événements qu'il comprend, défilant en ordre successif dans un miroir magique placé sous le rayon de certaines constellations. Mais – gare au revers de la médaille, la SORCELLERIE !


(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, III, pp.223-225)




Ainsi, Padmapâni a des significations cosmique, terrestre et humaine.


Notes et références

  1. Comparez avec Buddhism in Tibet, de Schlagintweit, pp. 88-90.
  2. Voyez Chinese Buddhism, d'Edkins, p. 208.