Guillaume Postel

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Portrait de Guillaume Postel

Guillaume Postel. Adepte français, né en Normandie en 1510. Son savoir attira sur lui l'attention de François 1er qui l'envoya aux Échelles du Levant à la recherche de manuscrits occultes, où d'ailleurs une Confrérie orientale le reçut et l'initia. À son retour en France il devint célèbre. Il fut persécuté par le clergé et finalement emprisonné par l'Inquisition, mais fut libéré de son cachot par ses frères d'Orient. Son Clavis Absconditorum, "Clef des choses voilées et oubliées", est resté célèbre.

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)


Esquisse biographique

Portrait de Guillaume Postel

Professeur de langues orientales (il connaissait le grec, l'arabe, l'hébreu et le syriaque) au Collège de France en 1538 et se croyant élu de Dieu, il élabore un projet de concorde universelle et écrit dans cette intention De orbis terrae concordia, paru en 1544. Il essaye sans succès de rallier François Ier à son projet de réaliser la monarchie universelle. Entré dans la Compagnie de Jésus en mars 1544, à Rome, (on ne sait s'il était déjà prêtre) il tente de convertir à ses idées Ignace de Loyola. Bien que de comportement humble et religieux, il est incapable de contrôler ses oracles prophétiques, ce qui est source d'embarras et de scandale. Il est renvoyé du noviciat un an et demi plus tard (9 décembre 1545). Il décide alors de s'initier au Livre d'Hénoch et à la Kabbale auprès d'Andreas Maes.

A Venise, il rencontre une vieille religieuse, mère Jeanne, qu'il n'hésite pas à appeler « la mère du monde » et « la nouvelle Eve ». Cette rencontre improbable est à l'origine d'un étrange messianisme, d'essence sophianique : spirituellement proche du grand kabbaliste juif Isaac Louria, Postel professait, en conformité avec le Zohar (qu'il avait traduit en 1547), qu'il y avait deux messies :

  • l'esprit féminin de l'homme, qu'il nomme (le premier) anima, compromise par le pêché d'Eve et n'ayant pas fait l'objet de la rédemption du Christ, devait être sauvée par
  • un messie femme, incarnation de l'âme du monde, (la Sophia identifiée à mère Jeanne).

Convaincu, à la Noël 1553, que cette dernière a pris possession de son « corps spirituel », il commence à perdre la raison[1], annonce la fin du monde, rencontre les anabaptistes et, déçu par François 1er, se met au service de l'empereur d'Autriche. Il finit par se tourner vers les Turcs, ultime espoir pour l'unification du monde, et même auprès des ismaéliens. L'Inquisition s'inquiète et examine ses thèses. Suspecté d'hérésie et déclaré fou, il est emprisonné pendant quatre ans. Libéré en 1559 et après une période d'errance, il est finalement interné en 1562 au cloître de Saint-Martin-des-Champs de Paris, l'actuel Conservatoire National des Arts et Métiers, où il décède en 1581.


(source : Wikipédia francophone)


Quelques oeuvres

Portrait de Guillaume Postel

Parmi la somme conséquente d'oeuvres de Guillaume Postel dont l'essentiel ne nous est pas parvenue, on pourra citer :

Notes et références

  1. NDE : Ce dernier paragraphe, remanié, étant largement inspiré par l'article exotérique de Wikipédia, nous ne saurions en affirmer la véracité. L'interprétation rationnelle qu'on y trouve relève peut-être d'un exotérisme certain ne permettant pas de trancher avec certitude entre le mysticisme de Guillaume Postel et une possible démence.
  2. Il fait, dans cet essai de philologie comparée, dériver toutes les langues de l'hébreu. Avant Voltaire, il rapproche, par exemple, l'Abraham hébreu et le Brahman des hindous. (source : Wikipédia francophone)
  3. Son chef d'oeuvre, une utopie au sein de laquelle il tente de réunir les conditions et les moyens de l'unification politique et religieuse du monde à partir du caractère rationnel des vérités religieuses et morales devant être approuvées par tous les peuples. (source : Wikipédia francophone)