Esharra : Différence entre versions

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L''''Esharra''' survécut au pillage d'Assur en 614 et à la chute de l'[[Assyrie]] en 612-609. Il est encore attesté à l'époque hellénistique et sous la domination des ''Parthes'', périodes où le culte d'Assur connaît encore de beaux jours.
 
L''''Esharra''' survécut au pillage d'Assur en 614 et à la chute de l'[[Assyrie]] en 612-609. Il est encore attesté à l'époque hellénistique et sous la domination des ''Parthes'', périodes où le culte d'Assur connaît encore de beaux jours.
  
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Version du 16 décembre 2006 à 05:12

L'Esharra est le temple du dieu Assur dans la ville dont il est la divinité tutélaire, Assur. C'est à ce titre le temple principal de toute l'Assyrie. Son nom signifie "Maison de la totalité". Un autre de ses noms est Ekur ("Maison-montagne").

Le temple est situé dans la vieille ville d'Assur, à l'angle nord-est, sur un éperon rocheux, surplombant le Tigre. Il a été bâti à l'époque paléo-assyrienne, par le roi Ushpia, et il fut restauré par ses successeurs Ilu-shumma et Erishum au XXè siècle av. J.-C. Quelques décennies plus tard, Samsi-Addu le restaura à son tour.

Le temple avait alors une longueur de 110 mètres pour une largeur de 60 mètres. On entrait dans une vaste cour de forme trapézoïdale, entouré d'un mur, qui donnait sur la cella, nommée Ehursagkurkurra ("Maison-montagne des pays"). Une ziggourat avait été bâtie à proximité du temple dès les époques antérieures. Elle portait le nom de Earattakisharra ("Maison-Montagne du Monde entier"). Sa base était carrée, de 60 mètres de côté environ.

Le plan de l'Esharra fut modifié au début du VIIè par Sennacherib, qui entreprit un grand progamme de constructions dans la ville sainte d'Assur. Une cour fut ajoutée au sud, ainsi que des salles à côté de la cella, dont la décoration intérieure fut refaite. Une Voie Processionnelle fut tracée, reliant le temple à un autre temple construit à l'extérieur de la ville, le Bît Akîtu. Ce dernier devait servir de départ à la procession de la fête du Nouvel An, qui s'achevait dans le temple d'Assur.

L'Esharra survécut au pillage d'Assur en 614 et à la chute de l'Assyrie en 612-609. Il est encore attesté à l'époque hellénistique et sous la domination des Parthes, périodes où le culte d'Assur connaît encore de beaux jours.