Derviches : Différence entre versions

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Version actuelle datée du 8 avril 2008 à 18:43

Derviches. Ascète musulmanturc ou persan. Moine nomade errant. Pourtant les Derviches vivent parfois en communauté. On les appelle souvent les "enchanteurs-tourneurs". En dehors de l'austérité de vie, la prière et la contemplation, le dévot turc, l'égyptien et l'arabe n'ont que peu de ressemblance avec le fakir hindou – qui est aussi musulman. Ce dernier peut devenir un saint mendiant, alors que le premier n'atteindra jamais au-delà de la deuxième classe des manifestations occultes. Le derviche peut aussi être un fort magnétiseur, mais jamais il ne se soumettra volontairement aux auto-tourments abominables et presque incroyables que le fakir invente pour lui-même avec une avidité sans cesse croissante jusqu'à ce que la nature succombe et qu'il meure en des tortures lentes et atroces. Les plus terribles opérations telles que s'écorcher les membres tout vifs, s'amputer les orteils, les pieds ou les jambes, s'arracher les yeux ou se faire enterrer jusqu'au menton et passer de longs mois dans cette situation leur semblent des jeux d'enfant. Il ne faut pas confondre le Derviche avec le Samnyasin ou Yogin hindou. (voir à "Fakir").

(source : "Glossaire Théosophique" d'Héléna Blavatsky)



Derviches. Ou "enchanteurs tourneurs", comme on les appelle. A part les austérités de la vie, la prière et la contemplation, les dévots Mahométans n'offrent que peu de ressemblance avec le "fakir" Indou. Ce dernier, peut devenir Samnyasi ou saint et mendiant sacré ; le premier, ne dépasse jamais la seconde classe de manifestations occultes. Le derviche peut être aussi un puissant magnétiseur, mais il ne se soumettra jamais aux incroyables épreuves et aux châtiments que s'afflige le fakir qui invente de nouveaux supplices avec une frénésie toujours croissante jusqu'à ce que la nature succombe et qu'il meure en d'affreuses et lentes tortures. Les opérations les plus terribles, telles que se faire écorcher les membres vifs, se faire amputer les orteils, les pieds, les jambes, arracher les yeux, se laisser enterrer vif jusqu'au cou et passer des mois entiers dans cette cruelle position, paraissent être des jeux d'enfant pour eux. Une des tortures la plus courante, à laquelle ils se soumettent est celle du Tshiddy-Parvady[1]. Elle consiste à suspendre le "fakir" à l'une des branches mobiles d'une sorte de gibet que l'on voit dans le voisinage de beaucoup de temples. A l'extrémité de cette branche, est fixée une poulie sur laquelle passe une corde terminée par un crochet en fer. Ce crochet est plongé dans le dos du fakir qui, inondant le sol de son sang est enlevé en l'air ; puis on le fait tourner autour du bras du gibet. Depuis le début de cette cruelle opération jusqu'à ce qu'il soit décroché, ou que la chair se déchire sous le poids du corps et qu'il tombe sur la tête des spectateurs, pas un muscle de sa face ne remue. Il reste calme et grave et aussi maître de lui que s'il prenait un bain rafraîchissant. Le "fakir" aura un sourire de mépris en présence de toutes les tortures imaginables, persuadé que, plus son corps mortel est mortifié, plus son corps intérieur, spirituel, deviendra brillant et saint. Mais jamais le derviche, ni dans l'Inde, ni dans d'autres pays Musulmans, ne se soumettrait à de pareilles épreuves.

(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, Glossaire, chap. "Devant le Voile")


Notes et références

  1. Plus communément nommé : charak-poûjâ.