Christ : Différence entre versions

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Version du 14 janvier 2008 à 15:06

Christ, du grec chrestos, "oint". Entité spirituelle appelée le "Sauveur" dans le christianisme. Esotériquement, le Christ est différent de Jésus, l'homme qui a été adombré par l'entité du Christ.

Le Christ, appelé aussi le Bodhisattva ou l'Instructeur du Monde, est le "Chef" du Deuxième Rayon de la Hiérarchie, l'aspect Amour-Sagesse. Il est appelé à s'incarner par un nouvel avatar dans les temps à venir, normalement au cours du XXIème siècle, pour fonder une religion universelle fondée sur la fraternité des Hommes. Il est le véritable Messiah des Juifs, l'Imam Mahdi des Musulmans ou le Seigneur Maitreya des Hindous, que les pratiquants de ces différentes religions attendent pour établir un temps de paix sur la Terre.

Le terme Christ en lui-même est emprunté d'une terminologie grecque initiatique qui avait cours dans les écoles des Mystères - le Chrestos - qui illustrait bien le processus occulte par lequel Jésus a connu l'adombrement de la part du Christ.

(source : "Initiation Humaine et Solaire" d'Alice Bailey)




Pour les Chrétiens, le Christ n'est qu'un autre nom pour Jésus. La philosophie des Gnostiques, des Initiés et des Hiérophantes le comprenait de toute autre façon. La signification du mot Christos, χριστος, comme celle de tous les mots grecs, doit se chercher dans le Sanscrit, son origine philologique. Dans cette langue, Kris veut dire sacré[1], et c'est de là que vient le nom de la divinité [180] hindoue Krishna (le pur ou le sacré). D'autre part, le Christos grec a plusieurs significations, comme l'oint (l'huile pure, chrism) et d'autres. Dans toutes les langues, bien que le synonyme du mot veuille dire essence pure ou sacrée, il représente la première émanation de la Divinité invisible, se manifestant tangiblement dans l'esprit. Le Logos grec, le Messie hébreu, le Verbe latin et la Virâdj, (le fils) hindou, sont identiquement les mêmes : ils représentent l'idée d'entités collectives – ou flammes détachées de l'unique et éternel centre de lumière. "L'homme qui accomplit des actions pieuses, mais intéressées [dans le seul but de sauver son âme] peut atteindre le rang des dévas [saints] [2] ; mais celui qui accomplit ces mêmes actions pieuses d'une manière désintéressée, se libère pour toujours des cinq éléments" (de la matière). "Percevant l'Ame Suprême dans tous les êtres, et tous les êtres dans l'Ame Suprême, en offrant sa propre âme en sacrifice, il s'identifie avec l'être qui rayonne dans sa propre splendeur." (Manou, livre XII, shlokas, 90, 91). Ainsi, le Christos, pris comme une unité, n'est qu'une abstraction : une idée générale représentant la réunion collective d'innombrables entités spirituelles, qui sont l'émanation directe de la CAUSE PREMIERE infinie, invisible et incompréhensible – les esprits individuels humains, qu'on nomme, à tort, les âmes. Ce sont les fils divins de Dieu, dont quelques-uns seulement adombrent les hommes mortels, mais – et c'est le cas de la majorité, ils restent éternellement des esprits planétaires, et quelques-uns – la faible et rare minorité – s'unissent pendant la vie à quelques êtres humains. Des êtres Divins tels que le Bouddha-Gautama, Jésus, Lao-Tse, Krishna, et quelques autres, s'étaient unis en permanence avec leurs esprits, et par conséquent ils étaient devenus des Dieux sur la terre. D'autres comme Moise, Pythagore, Apollonius, Plotin, Confucius, Platon, Jamblique et quelques saints chrétiens, ayant été ainsi réunis par intervalles, ont pris rang dans l'histoire comme des demi-dieux et des guides de l'humanité. Une fois débarrassées de leurs tabernacles terrestres, leurs âmes libérées, dorénavant réunies pour toujours à leurs esprits, rejoignent l'armée resplendissante, unie en une seule solidarité spirituelle de pensées et d'actions, et qu'on nomme "l'Oint". Voilà donc la signification que donnaient les Gnostiques, lesquels en disant que le "Christos" a souffert spirituellement pour l'Humanité, voulaient impliquer que ce fut son Esprit Divin qui souffrit le plus.

(source : "Isis Dévoilée" d'Héléna Blavatsky, II, pp.179 et s.)


Voir aussi

Notes et références

  1. Dans son débat avec Jacolliot sur l'orthographe exacte du Kristna hindou, M. Textor de Ravisi, catholique ultramontain, cherche à prouver que Christna devrait s'écrire Krishna ; car, comme celuici veut dire noir et que les statues de ce dieu sont généralement noires, le mot tire sa signification de la couleur. Nous renvoyons le lecteur à la réponse de Jacolliot dans son livre récent Christna et le Christ, où il est prouvé avec évidence que ce nom ne vient en aucune manière de la couleur.
  2. Les Bouddhistes et les Brahmanes ne possèdent pas d'équivalent pour le mot "miracle" dans le sens que lui attribue le Christianisme. La seule traduction correcte serait meipo, une merveille, une chose remarquable, mais non point une violation de la loi naturelle. Les "Saints"n'accomplissent que des meipos.