Chaînes et Globes : Différence entre versions

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(Dans la ''Doctrine Secrète'')
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Comme nous sommes en train de procéder des Universaux aux Particuliers au lieu de nous servir de la méthode inductive d'Aristote, les nombres sont placés en sens inverse. On met l'Esprit à la première place au lieu de la septième, comme on le fait ordinairement, mais comme, à vrai dire, on ne devrait pas le faire.
 
  
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Comme nous sommes en train de procéder des Universaux aux Particuliers au lieu de nous servir de la méthode inductive d'Aristote, les nombres sont placés en sens inverse. On met l'Esprit à la première place au lieu de la septième, comme on le fait ordinairement, mais comme, à vrai dire, ''on ne devrait pas'' le faire.
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Les principes humains, tels qu'ils sont énumérés ordinairement dans le Bouddhisme Esotérique et d'autres livres, sont : 1° Atmâ 2° Buddhi (l'Ame Spirituelle) 3° Manas (l'Ame Humaine) 4° Kâma Rupa (le Véhicule des Désirs et des Passions) 5° Prâna 6° Linga Sharira 7° Stula Sharira.
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Les lignes foncées horizontales des plans inférieurs sont les Upâdhis, dans le cas des Principes humains, et les plans, dans la Chaîne Planétaire. Il va sans dire que, pour les Principes Humains, le tableau ne les place pas exactement en ordre ; cependant il montre la correspondance et l'analogie sur lesquelles nous voulons appeler l'attention. Comme le lecteur le verra, c'est un cas de descente des deux Entités dans la matière, l'ajustement – au sens mystique et physique – des deux et leur mélange dans la grande "lutte pour la vie" qui les attend. On trouvera peut-être que "Entité" est un terme singulier à employer pour le cas d'un Globe, mais les philosophes de l'antiquité qui voyaient dans la Terre un énorme "animal", étaient plus sages à leur époque que ne le sont nos géologues modernes ; et Pline, qui appelait la Terre notre bonne mère et nourrice et le seul Elément qui ne soit pas l'ennemi de l'homme, parlait avec plus de vérité que Watts qui s'imaginait voir en elle le marchepied de Dieu. La Terre n'est que le marchepied de l'homme dans son ascension vers les régions supérieures c'est le vestibule
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<blockquote>... Des glorieuses demeures, vers lesquelles se presse sans cesse une foule houleuse.</blockquote>
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Mais cela ne fait que démontrer combien la Philosophie Occulte répond admirablement à tout ce qui est dans la Nature et combien plus logiques sont ses données que les spéculations hypothétiques et sans vie de la Science Physique.
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Cela appris, le Mystique sera mieux préparé à comprendre l'enseignement Occulte, bien qu'il soit probable que tout étudiant rigoureux de la Science moderne considère cet enseignement comme un absurde non-sens. L'étudiant de l'Occultisme maintient cependant que la théorie que nous discutons en ce moment est bien plus philosophique et probable que toute autre. Elle est du moins plus logique que la théorie récemment avancée qui faisait de la lune un fragment projeté par notre Terre lorsqu'elle était un globe en fusion, une masse plastique <ref>M. Samuel Laing, l'auteur de Modern science and modern thought, dit : "Les conclusions astronomiques sont des théories basées sur des données tellement incertaines que, tandis que dans quelques cas elles donnent des chiffres si faibles qu'ils sont incroyables – comme les 15 millions d'années assignées à l'entier processus de la formation du système solaire – dans d'autres, elles aboutissent à de si longues périodes qu'elles sont tout aussi incroyables – lorsqu'on suppose, par exemple, que la lune a été projetée pendant que la période de rotation de la terre était de trois heures, alors que la plus grande retardation actuelle obtenue par l'observation demanderait 600 millions d'années pour la faire tourner en vingt-trois heures au lieu de vingt-quatre" (page 48). Et si les Physiciens persistent en de pareilles spéculations, pourquoi se moquerait-on de la chronologie des Hindous, en la qualifiant d'exagération ?</ref>.
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On dit aussi que les Chaînes Planétaires ont leurs "Jours" et leurs "Nuits" – c'est-à-dire leurs période d'activité, ou de vie, et de torpeur, ou de mort – et se comportent dans le ciel comme les hommes sur la terre : elles engendrent leurs semblables, vieillissent, s'éteignent personnellement et laissent leurs principes spirituels animer leurs enfants. C'est ainsi qu'elles survivent.
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Sans aborder la tâche difficile d'exposer le processus entier et dans tous ses détails cosmiques, on peut en dire assez pour en donner une idée approximative. Lorsqu'une Chaîne Planétaire est dans sa dernière Ronde, son Globe A, avant de s'éteindre, projette toutes ses énergies et tous ses principes dans un centre neutre de force latente, un "centre laya", et anime et appelle ainsi à la vie un nouveau noyau de substance ou matière non différenciée. Supposons qu'un processus pareil ait lieu dans la Chaîne Planétaire Lunaire ; supposons encore, pour l'argumentation – quoiqu'on ait dernièrement abandonné la théorie de M. Darwin, que nous citons plus bas, même si le fait n'a pas été établi encore par des calculs mathématiques – que la Lune soit beaucoup plus vieille que la Terre. Imaginons les six globes-compagnons de la Lune – des æons avant que le premier Globe de notre septénaire fût évolué – occupant entre eux des positions semblables à celles que les globes-compagnons de notre Chaîne planétaire terrestre occupent aujourd'hui par rapport à notre terre <ref>Voir, dans le Bouddhisme Esotérique, "La constitution de l'homme" et la "Chaîne Planétaire".</ref>. Il sera dès lors facile d'imaginer le Globe A de la Chaîne Lunaire animant le Globe A de la Chaîne Terrestre, et puis – mourant ensuite le Globe B envoyant son énergie au Globe B de la nouvelle Chaîne puis le Globe C créant son descendant, la Sphère C de la Chaîne Terrestre et enfin la Lune (notre satellite) déversant sur le Globe le plus bas de notre chaîne planétaire – le Globe D, notre Terre – toute sa vie, ses énergies et ses pouvoirs, et les ayant ainsi transférés à un centre nouveau, devenant virtuellement une planète morte dans laquelle, depuis la naissance de notre Globe, la rotation a presque cessé.
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({{ds}}, I, pp.134-138)
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Pour aider ceux qui n'ont pas lu, ou qui n'ont pas clairement compris dans les écrits théosophiques la doctrine des Chaînes septénaires de Mondes dans le Cosmos Solaire, nous allons donner ici un abrégé de l'enseignement.
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1. Tout, dans l'univers métaphysique comme dans l'univers physique, est septénaire. Par conséquent, chaque corps sidéral, chaque planète, visible ou invisible, est supposée avoir six Globes-compagnons. L'évolution de la vie se fait sur ces sept Globes, ou corps, du Premier au Septième, en sept RONDES ou Cycles.
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2. Ces Globes sont formés par un processus que les Occultistes appellent "la renaissance des Chaînes (ou Anneaux) Planétaires". Lorsque la Septième ou dernière Ronde d'un de ces Anneaux a commencé, le Globe supérieur, ou premier, A – et avec lui, tous les autres successivement, jusqu'au dernier – au lieu d'entrer dans
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une période plus ou moins longue de repos – ou "observations", comme dans les Rondes précédentes – commence à – s'éteindre. La dissolution "planétaire" (Pralaya) s'approche, son heure a sonné ; chaque Globe doit transférer sa vie et son énergie à une autre planète 417.
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3. Notre Terre étant le représentant visible de ses globes-compagnons supérieurs et invisibles, ses "Seigneurs" ou "Principes", doit exister, comme les autres, durant sept Rondes. Pendant les trois premières, elle se forme et se consolide, pendant la quatrième, s'installe et se durcit pendant les trois dernières, elle revient peu à peu à sa forme éthérique primitive : elle est, pour ainsi dire, spiritualisée.
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4. Son Humanité ne se développe pleinement que dans sa Quatrième Ronde – la nôtre. Jusqu'à ce Quatrième Cycle de Vie, cette Humanité n'est ainsi appelée que faute d'un meilleur terme. De même que la larve devient chrysalide, puis [I 142] papillon, l'Homme, ou plutôt ce qui devient plus tard l'Homme, passe à travers toutes les formes et toutes les règles pendant la Première Ronde, et à travers toutes les formes humaines pendant les deux Rondes suivantes. Arrivé sur notre Terre, au commencement de la Quatrième, dans la série actuelle de Races et de Cycles de Vie l'HOMME est, pour ainsi dire, la première forme qui y apparaisse, puisqu'il n'est précédé que par les règnes minéral et végétal – et ce dernier doit d'ailleurs continuer à parachever son évolution par l'intermédiaire de l'homme. C'est ce qu'on expliquera dans un Volume suivant. Pendant les trois Rondes à venir, l'Humanité, comme le Globe sur lequel elle vit, tendra sans cesse à reprendre sa forme primitive, celle d'une collectivité Dhyân Chôhanique. L'Homme, en effet, comme tout autre atome de l'Univers, tend à devenir un Dieu, et ensuite – DIEU.
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Si nous commençons à considérer les choses dès la Deuxième Ronde, nous voyons que l'Evolution se fait déjà sur un plan tout différent. Ce n'est que dans la première Ronde que l'Homme (Céleste) devient un être humain sur le Globe A, (redevient) un minéral, une plante, un animal sur les Globes B, C. etc. Le processus change entièrement dès la deuxième Ronde. Mais vous avez appris la prudence... et je vous conseille de ne rien dire avant que le temps soit venu 418.
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5. Chaque Cycle de Vie sur le Globe D (notre Terre) 419 se compose de sept Races-Racines. Elles commencent par l'éthéré et finissent par le spirituel, sur la double ligne de l'évolution physique et morale – du commencement de notre Ronde Terrestre à sa fin. L'une est une "Ronde Planétaire" allant du Globe A au Globe G, le septième ; l'autre, la "Ronde Globale" ou Terrestre.
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Cela est très bien décrit dans Le Bouddhisme Esotérique, et ne demande pas d'autre explication pour le moment.
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6. La Première Race-Racine, c'est-à-dire les premiers "Hommes" sur la Terre (quelle qu'en fût la forme) étaient les descendants des "Hommes Célestes" correctement nommés, dans la philosophie Indienne, les "Ancêtres Lunaires" ou Pitris, lesquels étaient composés de sept Classes ou Hiérarchies. Comme tout cela sera plus longuement expliqué dans les sections suivantes et dans le volume III, il n'est pas nécessaire d'en dire davantage ici.
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({{ds}}, I, pp.141-142)
  
 
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Version du 22 février 2008 à 00:18

Chaînes, Globes et Rondes. La théorie des Globes dans la doctrine théosophique est une logique complexe et occulte. La logique sous-jacente est d'expliquer que les âmes s'incarnent par vagues migratoires sur différents globes (certains étant sur des plans subtiles comme le Plan Mental ou le Plan Astral, certains étant sur le Plan Physique et étant des Planètes) de manière successive ; les Globes sont reliés entre eux selon une logique dite des Chaînes Planétaires : à chaque "planète" (Terre, Lune, Mercure, Vénus, etc.) correspond une Chaîne dite planétaire, constituée de sept (ou douze) Globes, répartis dans différents états de Matière.

Ainsi, en passant de Globes en Globes, sur chacun desquels plusieurs "Rondes" sont réalisées, les Monades ou Egos développent leur apprentissage progressivement.

Et de même que Ce-qui-est-en-Haut est semblable à Ce-qui-est-en-Bas, et que Ce-qui-est-en-Bas est semblable à Ce-qui-est-en-Haut, les Monades qui sont issues de l'Esprit Universel s'incarnent plusieurs fois :

  • dans un Système Solaire ;
  • au sein duquel elles s'incarnent dans des Chaînes Planétaires successives ;
  • au sein desquelles elles s'incarnent sur plusieurs Globes successifs ;
  • au sein desquels elles réalisent plusieurs Rondes successives ;
  • au sein desquelles elles fleurissent dans des Races successives ;
  • au sein desquelles elles empruntent le chemin de Sous-Races successives ;
  • au sein desquelles elles vivent plusieurs vies par le principe de la Réincarnation.

Ainsi, en s'approchant petit à petit et progressivement du point le plus "bas" et le plus "densifié" de la Matière, les Monades apprennent par l'expérience à devenir Soi-Conscientes d'Elles-Mêmes et reviendront à la Divinité ou Esprit Universel, par les vagues successives de leurs apprentissages et réincarnations, en apprenant progressivement à s'affranchir des Renaissances successives par le biais de la Spiritualité, en recevant l'Initiation.


Dans l'Encyclopedic Theosophical Glossary

Une Chaîne est un terme utilisé dans la Théosophie moderne pour désigner les Globes visibles et invisibles qui forment la structure intérieure et extérieure de tout corps céleste. Le Cosmos dans son ensemble est un organisme vivant, subdivisé en d'innombrables séries d'unités hiérarchisées ; ainsi le Cosmos est un assemblage d'entités de différentes sortes, chacune d'elles étant une unité composée, et afin de signifier que chacun des éléments composant de telles unités sont reliés entre eux comme un tout, le mot Chaîne est appliqué aux corps célestes. L'enseignement explique que chaque corps céleste quel qu'il soit, visible ou invisible, forme une unité avec des globes "compagnons" sur les plans invisibles. En faisant référence aux Chaînes de Globes formant un système solaire, il est de coutume de les appeler "Chaînes Planétaires" ; ainsi, nous avons la Chaîne terrestre, la Chaîne lunaire, la Chaîne mercurienne, etc., chacune consistant en sept de ces globes sur le plan manifesté, auxquels les lettres A, B, C, D, E, F et G sont appliqués.

Dans la Théosophie, un Globe est donc une unité dans la constitution de chaque planète (ou soleil), chacun d'eux étant composé de divers globes, auxquels on fait référence dans leur globalité comme Chaîne planétaire (ou solaire). De plus, les lunes, les nébuleuses, et les comètes ont aussi une constitution par 7 (ou par 12), de même en est-il de l'Homme, qui est une copie en miniature de l'Univers. Ces Globes sont analogues aux centres monadiques dans la constitution de l'Homme. Les sept Globes manifestés se trouvant sur les quatre plans cosmiques les plus bas sont appelés A, B, C, D, E, F et G ; mais il est parfois fait référence à eux d'une manière plus mystique comme les Globes "de A à Z", faisant alors référence à tous les globes d'une Chaîne. Quand on considère les Sept plans cosmiques, douze Globes sont donnés. Ces Globes sont en relation avec les sept (ou douze) planètes sacrées et, selon certains auteurs, avec les douze constellations du Zodiaque.

Les Globes d'une Chaîne forment une continuité mais pas une cosubstantialité, ce qui signifie que, bien qu'ils se situent à différents niveaux de densité de matière, ils forment une unité. Bien que chaque Chaîne soit constituée de sept ou douze Globes, le seul visible à l'oeil humain sur la Terre est celui qui est sur le même plan de la matière. Sur les douze Globes de chaque Chaîne, sept appartiennent aux mondes manifestés et cinq aux non-manifestés. Les sept Globes manifestés sont répartis sur quatre plans, et les douze Globes sur sept plans, comme indiqué sur le diagramme.


Diagrammeglobes1.png

Légende sur le côté gauche : Kâmadhâtu Rûpadhâtu Arûpadhâtu


Le côté gauche du diagramme représente l'arc descendant ou obscure de l'Evolution, alors que le côté droit représenté l'arc ascendant ou lumineux. Notre univers est aussi décrit comme une Chaîne cosmique d'univers.


(source : "Encyclopedic Theosophical Glossary", traduction d'Esopedia)


Dans la Doctrine Secrète



Quelques erreurs théosophiques de début au sujet des planètes, des rondes et de l'homme

Parmi les onze STANCES omises, il y en a une qui donne une complète description de la formation successive des Chaînes Planétaires, après que la première différenciation Cosmique et Atomique eut commencé dans l'ACOSMISME primitif. Il est vain de parler des "lois qui s'érigent lorsque la Divinité se prépare à créer", car les "lois", ou plutôt la Loi, sont éternelles et incréées, et, de même, la Divinité est la Loi et vice versa. En outre, la Loi une, éternelle, développe tout, dans la Nature (qui doit être) manifestée, sur un principe septénaire, et ce principe régit les innombrables Chaînes circulaires de Mondes, composées de sept Globes gradués sur les quatre plans inférieurs du Monde de Formation, les trois autres plans appartiennent à l'Univers Archétype. De ces sept Globes, UN seulement – le plus bas et le plus matériel – est sur notre plan ou à portée de nos moyens de perception ; les six autres sont en dehors de ce plan et par conséquent invisibles à l'oeil terrestre. Chacune de ces Chaînes de Mondes est l'héritier et la création – la réincarnation pour ainsi dire – d'une autre Chaîne moins avancée et morte. Pour être plus clair, nous dirons : On nous enseigne que chacune des planètes, dont sept seulement sont dites sacrées parce qu'elles sont gouvernées par les plus hauts Régents ou Dieux et non parce que les Anciens ne savaient rien des autres [1] – que chacune des planètes, disons-nous, connue ou non, est un septénaire, comme la Chaîne à laquelle la Terre appartient. Par exemple, toutes les planètes qui, comme Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, etc., ou notre Terre, sont pour nous aussi visibles que notre Globe l'est probablement pour leurs habitants, s'il y en a, sont visibles parce qu'elles sont toutes sur le même plan tandis que les globes-compagnons supérieurs de ces planètes sont sur des plans complètement en dehors de nos sens terrestres. Comme nous donnons plus loin – et aussi dans le diagramme joint aux commentaires du Shlôka 6 de la STANCE VI – leurs positions relatives, il n'est besoin d'ajouter ici que quelques mots d'explication. Ces invisibles compagnons correspondent singulièrement à ce que nous nommons les "principes dans l'Homme". Les sept sont sur trois plans matériels et un plan spirituel, répondant aux trois Upadhis (bases matérielles) et au Véhicule spirituel (Vâhana) des sept Principes de la division humaine. Si, pour obtenir une conception mentale plus claire, nous imaginons les Principes humains arrangés en un schéma, nous obtiendrons le diagramme de correspondances qui se trouve ci-après


Comme nous sommes en train de procéder des Universaux aux Particuliers au lieu de nous servir de la méthode inductive d'Aristote, les nombres sont placés en sens inverse. On met l'Esprit à la première place au lieu de la septième, comme on le fait ordinairement, mais comme, à vrai dire, on ne devrait pas le faire.

Les principes humains, tels qu'ils sont énumérés ordinairement dans le Bouddhisme Esotérique et d'autres livres, sont : 1° Atmâ 2° Buddhi (l'Ame Spirituelle) 3° Manas (l'Ame Humaine) 4° Kâma Rupa (le Véhicule des Désirs et des Passions) 5° Prâna 6° Linga Sharira 7° Stula Sharira.

Les lignes foncées horizontales des plans inférieurs sont les Upâdhis, dans le cas des Principes humains, et les plans, dans la Chaîne Planétaire. Il va sans dire que, pour les Principes Humains, le tableau ne les place pas exactement en ordre ; cependant il montre la correspondance et l'analogie sur lesquelles nous voulons appeler l'attention. Comme le lecteur le verra, c'est un cas de descente des deux Entités dans la matière, l'ajustement – au sens mystique et physique – des deux et leur mélange dans la grande "lutte pour la vie" qui les attend. On trouvera peut-être que "Entité" est un terme singulier à employer pour le cas d'un Globe, mais les philosophes de l'antiquité qui voyaient dans la Terre un énorme "animal", étaient plus sages à leur époque que ne le sont nos géologues modernes ; et Pline, qui appelait la Terre notre bonne mère et nourrice et le seul Elément qui ne soit pas l'ennemi de l'homme, parlait avec plus de vérité que Watts qui s'imaginait voir en elle le marchepied de Dieu. La Terre n'est que le marchepied de l'homme dans son ascension vers les régions supérieures c'est le vestibule

... Des glorieuses demeures, vers lesquelles se presse sans cesse une foule houleuse.

Mais cela ne fait que démontrer combien la Philosophie Occulte répond admirablement à tout ce qui est dans la Nature et combien plus logiques sont ses données que les spéculations hypothétiques et sans vie de la Science Physique.

Cela appris, le Mystique sera mieux préparé à comprendre l'enseignement Occulte, bien qu'il soit probable que tout étudiant rigoureux de la Science moderne considère cet enseignement comme un absurde non-sens. L'étudiant de l'Occultisme maintient cependant que la théorie que nous discutons en ce moment est bien plus philosophique et probable que toute autre. Elle est du moins plus logique que la théorie récemment avancée qui faisait de la lune un fragment projeté par notre Terre lorsqu'elle était un globe en fusion, une masse plastique [2].

On dit aussi que les Chaînes Planétaires ont leurs "Jours" et leurs "Nuits" – c'est-à-dire leurs période d'activité, ou de vie, et de torpeur, ou de mort – et se comportent dans le ciel comme les hommes sur la terre : elles engendrent leurs semblables, vieillissent, s'éteignent personnellement et laissent leurs principes spirituels animer leurs enfants. C'est ainsi qu'elles survivent.

Sans aborder la tâche difficile d'exposer le processus entier et dans tous ses détails cosmiques, on peut en dire assez pour en donner une idée approximative. Lorsqu'une Chaîne Planétaire est dans sa dernière Ronde, son Globe A, avant de s'éteindre, projette toutes ses énergies et tous ses principes dans un centre neutre de force latente, un "centre laya", et anime et appelle ainsi à la vie un nouveau noyau de substance ou matière non différenciée. Supposons qu'un processus pareil ait lieu dans la Chaîne Planétaire Lunaire ; supposons encore, pour l'argumentation – quoiqu'on ait dernièrement abandonné la théorie de M. Darwin, que nous citons plus bas, même si le fait n'a pas été établi encore par des calculs mathématiques – que la Lune soit beaucoup plus vieille que la Terre. Imaginons les six globes-compagnons de la Lune – des æons avant que le premier Globe de notre septénaire fût évolué – occupant entre eux des positions semblables à celles que les globes-compagnons de notre Chaîne planétaire terrestre occupent aujourd'hui par rapport à notre terre [3]. Il sera dès lors facile d'imaginer le Globe A de la Chaîne Lunaire animant le Globe A de la Chaîne Terrestre, et puis – mourant ensuite le Globe B envoyant son énergie au Globe B de la nouvelle Chaîne puis le Globe C créant son descendant, la Sphère C de la Chaîne Terrestre et enfin la Lune (notre satellite) déversant sur le Globe le plus bas de notre chaîne planétaire – le Globe D, notre Terre – toute sa vie, ses énergies et ses pouvoirs, et les ayant ainsi transférés à un centre nouveau, devenant virtuellement une planète morte dans laquelle, depuis la naissance de notre Globe, la rotation a presque cessé.


(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, I, pp.134-138)




Pour aider ceux qui n'ont pas lu, ou qui n'ont pas clairement compris dans les écrits théosophiques la doctrine des Chaînes septénaires de Mondes dans le Cosmos Solaire, nous allons donner ici un abrégé de l'enseignement. 1. Tout, dans l'univers métaphysique comme dans l'univers physique, est septénaire. Par conséquent, chaque corps sidéral, chaque planète, visible ou invisible, est supposée avoir six Globes-compagnons. L'évolution de la vie se fait sur ces sept Globes, ou corps, du Premier au Septième, en sept RONDES ou Cycles. 2. Ces Globes sont formés par un processus que les Occultistes appellent "la renaissance des Chaînes (ou Anneaux) Planétaires". Lorsque la Septième ou dernière Ronde d'un de ces Anneaux a commencé, le Globe supérieur, ou premier, A – et avec lui, tous les autres successivement, jusqu'au dernier – au lieu d'entrer dans une période plus ou moins longue de repos – ou "observations", comme dans les Rondes précédentes – commence à – s'éteindre. La dissolution "planétaire" (Pralaya) s'approche, son heure a sonné ; chaque Globe doit transférer sa vie et son énergie à une autre planète 417. 3. Notre Terre étant le représentant visible de ses globes-compagnons supérieurs et invisibles, ses "Seigneurs" ou "Principes", doit exister, comme les autres, durant sept Rondes. Pendant les trois premières, elle se forme et se consolide, pendant la quatrième, s'installe et se durcit pendant les trois dernières, elle revient peu à peu à sa forme éthérique primitive : elle est, pour ainsi dire, spiritualisée. 4. Son Humanité ne se développe pleinement que dans sa Quatrième Ronde – la nôtre. Jusqu'à ce Quatrième Cycle de Vie, cette Humanité n'est ainsi appelée que faute d'un meilleur terme. De même que la larve devient chrysalide, puis [I 142] papillon, l'Homme, ou plutôt ce qui devient plus tard l'Homme, passe à travers toutes les formes et toutes les règles pendant la Première Ronde, et à travers toutes les formes humaines pendant les deux Rondes suivantes. Arrivé sur notre Terre, au commencement de la Quatrième, dans la série actuelle de Races et de Cycles de Vie l'HOMME est, pour ainsi dire, la première forme qui y apparaisse, puisqu'il n'est précédé que par les règnes minéral et végétal – et ce dernier doit d'ailleurs continuer à parachever son évolution par l'intermédiaire de l'homme. C'est ce qu'on expliquera dans un Volume suivant. Pendant les trois Rondes à venir, l'Humanité, comme le Globe sur lequel elle vit, tendra sans cesse à reprendre sa forme primitive, celle d'une collectivité Dhyân Chôhanique. L'Homme, en effet, comme tout autre atome de l'Univers, tend à devenir un Dieu, et ensuite – DIEU. Si nous commençons à considérer les choses dès la Deuxième Ronde, nous voyons que l'Evolution se fait déjà sur un plan tout différent. Ce n'est que dans la première Ronde que l'Homme (Céleste) devient un être humain sur le Globe A, (redevient) un minéral, une plante, un animal sur les Globes B, C. etc. Le processus change entièrement dès la deuxième Ronde. Mais vous avez appris la prudence... et je vous conseille de ne rien dire avant que le temps soit venu 418. 5. Chaque Cycle de Vie sur le Globe D (notre Terre) 419 se compose de sept Races-Racines. Elles commencent par l'éthéré et finissent par le spirituel, sur la double ligne de l'évolution physique et morale – du commencement de notre Ronde Terrestre à sa fin. L'une est une "Ronde Planétaire" allant du Globe A au Globe G, le septième ; l'autre, la "Ronde Globale" ou Terrestre. Cela est très bien décrit dans Le Bouddhisme Esotérique, et ne demande pas d'autre explication pour le moment. 6. La Première Race-Racine, c'est-à-dire les premiers "Hommes" sur la Terre (quelle qu'en fût la forme) étaient les descendants des "Hommes Célestes" correctement nommés, dans la philosophie Indienne, les "Ancêtres Lunaires" ou Pitris, lesquels étaient composés de sept Classes ou Hiérarchies. Comme tout cela sera plus longuement expliqué dans les sections suivantes et dans le volume III, il n'est pas nécessaire d'en dire davantage ici.


(source : "La Doctrine Secrète" d'Héléna Blavatsky, I, pp.141-142)

(en cours de référencement)

Notes et références

  1. On énumère dans les Livres Secrets beaucoup plus de planètes que dans les livres astronomiques modernes.
  2. M. Samuel Laing, l'auteur de Modern science and modern thought, dit : "Les conclusions astronomiques sont des théories basées sur des données tellement incertaines que, tandis que dans quelques cas elles donnent des chiffres si faibles qu'ils sont incroyables – comme les 15 millions d'années assignées à l'entier processus de la formation du système solaire – dans d'autres, elles aboutissent à de si longues périodes qu'elles sont tout aussi incroyables – lorsqu'on suppose, par exemple, que la lune a été projetée pendant que la période de rotation de la terre était de trois heures, alors que la plus grande retardation actuelle obtenue par l'observation demanderait 600 millions d'années pour la faire tourner en vingt-trois heures au lieu de vingt-quatre" (page 48). Et si les Physiciens persistent en de pareilles spéculations, pourquoi se moquerait-on de la chronologie des Hindous, en la qualifiant d'exagération ?
  3. Voir, dans le Bouddhisme Esotérique, "La constitution de l'homme" et la "Chaîne Planétaire".